Le deuxième tour de la présidentielle s’est déroulé hier, dans un calme plat dans la commune de Yopougon.
«Jusque-là, il n’y a rien. Tout se déroule dans un calme plat. Les gens viennent voter dans la discipline». Le sous-officier de police de faction devant le bureau de vote, de l’Epp situé au terminus 40 à Yopougon, a passé hier, jour du 2e tour de la présidentielle, un bon moment. D’aucuns diraient qu’il a passé sa journée à se tourner les pouces. Certes, ce n’était pas la grande affluence du 1er tour avec les longues files d’attente. Mais il y avait quand même du monde. « Il y a beaucoup qui sont venus très tôt le matin pour voter. Et je crois que cela est dû à l’expérience du premier tour. » Explique un responsable d’un bureau de vote. Ses propos sont d’ailleurs confirmés par des jeunes filles visiblement heureuses d’avoir accompli leur devoir citoyen. «Nous nous sommes levées très tôt le matin pour venir voter. Moi, j’habite Marcory, mais comme j’ai été enrôlée ici à Yopougon, j’ai dû passer le week-end ici pour voter». Explique l’une d’entre elles, fière d’exhiber l’encre sur son doigt. Un peu plus loin, au lycée municipal c’est la même ambiance. Tout se passe bien sans grandes difficultés. La police ne fait que contrôler l’entrée de l’établissement. A l’Epp Medji Bamba, l’ambiance est presqu’à la fête. Pour la circonstance, un maquis s’installe non loin de l’établissement sous les arbres. Après avoir accompli son devoir civique, on dévise entre amis, autour d’un pot et on commente l’actualité politique. « Au premier tour, nous avons fait le plein ici. Nous allons rééditer en améliorant notre score passé. On va recraser Ouattara ici. » Lâche un jeune proche de Lmp. A l’Epp situé non loin du cinéma Saguidiba, l’ambiance est aussi bonne. On vote tranquillement a part quelques palabres de places. C’est là qu’un jeune patriote habitué des Parlements et Agoras nous reconnait et lâche. « J’espère que vous savez ce qui se passe à Korhogo. Les rebelles ont pris la ville, et sèment la terreur là-bas. Vous devez insister sur ça », confie-t-il dans une colère noire. Au groupe scolaire Ghandi, tout est aussi calme. Pratiquement rien à signaler. Contrairement au premier tour, le vote s’est déroulé dans le calme. Le responsable de cet établissement, un extrémiste du Rdr, s’étant permis de bloquer le matériel de vote, soupçonnant ce lieu de vote comme proche de Gbagbo. Les élections ont commencé à l’heure indiquée avec de longues files d’attente. « Mon fils, je suis venu voter mon président. Ceux-là, ce ne sont pas des hommes. J’ai été pourchassé avec des machettes d’une mosquée, parce que je me suis trompé pour aller à la prière avec un tee-shirt à l’effigie de Gbagbo. Si ça pose problème, on pouvait me demander de sortir. Mais, il y a même des partisans de Ouattara qui viennent à la prière avec des tee-shirts de Ado-solutions sans qu’on ne leur dise rien. » S’écrit le vieil homme pressé d’aller voter. L’atmosphère est ainsi le même dans les autres bureaux de vote. C’est-à-dire tendue mais pas aux dérapages.
Guéhi Brence
«Jusque-là, il n’y a rien. Tout se déroule dans un calme plat. Les gens viennent voter dans la discipline». Le sous-officier de police de faction devant le bureau de vote, de l’Epp situé au terminus 40 à Yopougon, a passé hier, jour du 2e tour de la présidentielle, un bon moment. D’aucuns diraient qu’il a passé sa journée à se tourner les pouces. Certes, ce n’était pas la grande affluence du 1er tour avec les longues files d’attente. Mais il y avait quand même du monde. « Il y a beaucoup qui sont venus très tôt le matin pour voter. Et je crois que cela est dû à l’expérience du premier tour. » Explique un responsable d’un bureau de vote. Ses propos sont d’ailleurs confirmés par des jeunes filles visiblement heureuses d’avoir accompli leur devoir citoyen. «Nous nous sommes levées très tôt le matin pour venir voter. Moi, j’habite Marcory, mais comme j’ai été enrôlée ici à Yopougon, j’ai dû passer le week-end ici pour voter». Explique l’une d’entre elles, fière d’exhiber l’encre sur son doigt. Un peu plus loin, au lycée municipal c’est la même ambiance. Tout se passe bien sans grandes difficultés. La police ne fait que contrôler l’entrée de l’établissement. A l’Epp Medji Bamba, l’ambiance est presqu’à la fête. Pour la circonstance, un maquis s’installe non loin de l’établissement sous les arbres. Après avoir accompli son devoir civique, on dévise entre amis, autour d’un pot et on commente l’actualité politique. « Au premier tour, nous avons fait le plein ici. Nous allons rééditer en améliorant notre score passé. On va recraser Ouattara ici. » Lâche un jeune proche de Lmp. A l’Epp situé non loin du cinéma Saguidiba, l’ambiance est aussi bonne. On vote tranquillement a part quelques palabres de places. C’est là qu’un jeune patriote habitué des Parlements et Agoras nous reconnait et lâche. « J’espère que vous savez ce qui se passe à Korhogo. Les rebelles ont pris la ville, et sèment la terreur là-bas. Vous devez insister sur ça », confie-t-il dans une colère noire. Au groupe scolaire Ghandi, tout est aussi calme. Pratiquement rien à signaler. Contrairement au premier tour, le vote s’est déroulé dans le calme. Le responsable de cet établissement, un extrémiste du Rdr, s’étant permis de bloquer le matériel de vote, soupçonnant ce lieu de vote comme proche de Gbagbo. Les élections ont commencé à l’heure indiquée avec de longues files d’attente. « Mon fils, je suis venu voter mon président. Ceux-là, ce ne sont pas des hommes. J’ai été pourchassé avec des machettes d’une mosquée, parce que je me suis trompé pour aller à la prière avec un tee-shirt à l’effigie de Gbagbo. Si ça pose problème, on pouvait me demander de sortir. Mais, il y a même des partisans de Ouattara qui viennent à la prière avec des tee-shirts de Ado-solutions sans qu’on ne leur dise rien. » S’écrit le vieil homme pressé d’aller voter. L’atmosphère est ainsi le même dans les autres bureaux de vote. C’est-à-dire tendue mais pas aux dérapages.
Guéhi Brence
