Koumassi. Dimanche 28 novembre 2010. Contrairement au scrutin du premier tour de la présidentielle, le centre de vote du Groupe scolaire Pangolin ne grouille pas de monde. Il est 9h 25 mn. Le portail où les électeurs étaient agglutinés la première fois est grandement ouvert. Des gens rentrent, d’autres sortent, au compte-gouttes. On n’observe aucun signe d’un grand événement. Tout est calme. Les agents des forces de l’ordre semblent s’ennuyer. Un agent converse avec un homme. Nous nous renseignons auprès d’un autre agent sur le peu d’affluence : « Peut-être que les gens attendent l’après-midi pour venir voter, pour ne pas avoir à trop attendre… » Les rangs devant les bureaux de vote ne sont pas impressionnants. Même des enfants curieux ou ceux qui ont accompagné leurs parents ont la possibilité de flâner dans la cour du centre de vote. Chose qui n’était pas observée le 31 octobre dernier. A l’entrée du bureau de vote N°01, assis sur un banc, deux jeunes, représentant des candidats, comptent les personnes entrant dans la salle. Dans le bureau, trois hommes en gilet Orange-blanc et vert s’appliquent à servir les électeurs. Il s’agit du président du bureau, M. Yoro Daouda Diomandé et de ses secrétaires Yao Kouassi Mermoz et Sangaré Solo Souleymane. Pendant qu’un secrétaire cherche le nom de l’électeur et le fait émarger, l’autre donne du pli et colle un sticker au bulletin de vote qu’il lui remet. L’électeur va exprimer son suffrage dans l’isoloir et insère le bulletin dans l’urne transparente avant de plonger le doigt dans l’encre indélébile. Trois représentants des candidats, assis sur les premiers bancs de la salle, comptent les électeurs qui ont mis leur bulletin dans l’urne. Le président du bureau se dit satisfait pour l’instant : «Dans ce bureau de vote, il y a 392 inscrits. Il est 9h 3 et nous avons déjà 109 votants. Ce n’est pas mal, les gens vont venir». Sur sa table, on observe un paquet de stylos bleus et rouges de même des markers. Il y a également quelques sandwichs apportés par des bonnes volontés. «Sur le plan matériel, nous ne manquons de rien. Mais nous espérons que cette fois, le véhicule de liaison va arriver tôt, pour que juste, après le dépouillement, nous n’ayons pas à attendre longtemps avant de partir d’ici», souhaite-t-il. En dehors de cela, M. Yoro Daouda explique que la Cei n’a pas encore respecté ses engagements. Selon lui, elle n’a pas payé les perdiems liés à la formation, ni les avances de ceux de ce scrutin. Le personnel électoral devrait recevoir la moitié de son perdiem : 7500 F pour le président et 5000 F pour chaque assesseur. Pour sa part, M. Boua Daniel, commissaire Cei, superviseur les centres Pangolin, Bad 11a et Bad 11b, «Tout se passe bien, les consignes sont respectées ; les gens ne se bousculent pas pour le moment, mais ils vont venir voter». Dans le centre Mamie Adjoua, il n’y a pas eu non plus d’affluence.
Germain Séhoué
Germain Séhoué
