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Politique Publié le lundi 29 novembre 2010 | Ivoire-Presse

Allégations de fraude dans la zone CNO: le communiqué n° 2911201 des Forces nouvelles

© Ivoire-Presse Par abidjan.net
Bouaké-2nd tour présidentiel 2010 : les ivoiriens votent dans la tranquillité
Bouaké-2nd tour présidentiel 2010 : les ivoiriens votent dans la tranquillité
Le ministère de l'intérieur est intervenu sur les antennes de la RTI au soir du dimanche 28 novembre 2010, jour du scrutin, pour accuser les Forces Nouvelles d'avoir, par leur posture, permis des irrégularités dans le déroulement du scrutin dans un certain nombres de localités.

Les Forces Nouvelles marquent leur étonnement face à l'improvisation et la précipitation dont a fait preuve le Ministre de l'Intérieur en communiquant sur le déroulement du scrutin sur l'ensemble du territoire, trois (3) heures seulement après la fermeture des bureaux de vote.

Ceci dénote un manque de sérieux et de rigueur de la part du Ministre de l'Intérieur qui met gravement en cause la paix et la cohésion sociale et c'est faire preuve d'irresponsabilité, à ce moment sensible de l'organisation du scrutin du second tour de l'élection présidentielle.

Ce communiqué appelle de la part des Forces Nouvelles, des observations de forme et de fond.

Dans la forme, il faut noter que depuis la signature de l'Accord Politique de Ouagadougou et ses accords complémentaires, a été mis en place un cadre spécifique de sortie de crise dont l'aboutissement se caractérise par des élections ouvertes, justes, transparentes et démocratiques.

Cette particularité donne autorité à une institution administrative chargée d'organiser des élections qui est la Commission Électorale Indépendante, tandis que la sécurisation des élections, des personnes et des biens relève de la compétence du Centre de Commandement Intégré.

Le processus de sortie de crise dans le cadre duquel les présentes élections sont organisées est conduit par le Premier Ministre, qui en est le maître d'ouvrage en même temps qu'il est le chef du Gouvernement, le ministre de l'intérieur n'a donc pas qualité pour agir et intervenir de son propre chef.

Le Ministre de l'Intérieur n'étant ni membre de la CEI, ni membre du CCI, par respect de la hiérarchie et du cadre général d'organisation de la sortie de crise aurait été bien inspirer d'en aviser préalablement le chef du gouvernement auquel il appartient afin de recueillir son avis.

Le ministre de l'intérieur qui n'est même pas porte parole d'un candidat a raté l'occasion de se taire puisqu'il n'a pas agit en qualité de ministre mais, en partisan, militant d'un parti politique en tenant des allégations sans fondement, tendancieuses et méprisantes vis-à-vis des populations qui sont allées exprimer leurs suffrages. Et il est regrettable qu'il utilise les médias d'État à ses fins personnelles.

Dans le fond, le ministre de l'intérieur indique que les Forces Nouvelles ont, soit chassé les représentants LMP des bureaux de vote, soit les ont séquestré et intimidé, dans les

localités de Bouaké, de Korhogo, de Biancouma, et de Séguéla; ou encore empêché le transport des urnes vers les commissions électorales locales, et de citer pêle-mêle les villes de Man, Kouibly, Fakobly, Bouaflé, Zuénoula et Daloa.

Les Forces Nouvelles dénoncent vigoureusement cette accusation infondée, elles s'inscrivent en faux et dénoncent cette manipulation.

Si l'objectif que l'on voit venir est d'obtenir l'invalidation du scrutin par le Conseil Constitutionnel, le Ministre de l'Intérieur aurait du faire preuve d'intelligence en ne mettant pas en cause les Forces Nouvelles, qui, parfois au péril de leur vies et dans la perspective d'une élection juste et crédible ont protégées les représentants des candidats en étant constamment à leurs côté pour anticiper tout trouble pouvant perturber le scrutin.

S'agissant des localités de Bouaké, Séguéla, Korhogo, Man, Kouibly, Fakobly, il faut souligner qu'aucun représentant de LMP n'a été chassé d'un bureau de vote, ou été séquestré ; de plus les vérifications effectuées ne confirme aucun incident de nature à altérer la sincérité du scrutin, surtout que les incidents quand il y en a eu, se sont déroulés en dehors des bureaux de vote et entre les électeurs.

S'agissant de Bouaké, le Médecin Lieutenant Colonel THICAYA n'a pas été empêché de voter et sa carte d'électeur en porte la preuve. Mais soupçonné de vouloir voter à de multiples reprises, le Colonel a été interpellé, puis remis au CCI.

Concernant le cas particulier de Korhogo et selon les témoignages recueillis auprès des présidents des bureaux de vote, Monsieur Lanciné Gbon Coulibaly s'est rendu au bureau « EPP Ouezzin » pour y voter avec une vingtaine de personnes dont il voulaient qu'elles prennent part au vote, bien que celle-ci n'aient pas la qualité de personnel d'astreinte et étaient dépourvues de documents leur permettant de prendre part au vote.

Au nez et à la barbe de la population, il a voté en refusant de mettre son doigt dans l'encre indélébile pour preuve de son vote ; ensuite il est allé voir le responsable local du Centre de Commandement Intégré à l'effet d'obtenir des ordres de mission pour les personnes qui l'accompagnaient.

Monsieur Lanciné Gbon Coulibaly soupçonné de fraudes par les électeurs a eu maille à partir avec ceux-ci, présents sur les lieux de vote.

L'on constatera en temps opportun, et au vu de la plupart des PV de dépouillement que, contrairement aux déclarations mensongères du Ministre de l'Intérieur, les représentants LMP y ont apposés leur signature, ce qui prouve bien qu'ils n'ont jamais été expulsés des bureaux de vote.

S'agissant de Biancouma, les allégations de séquestration à l'endroit du Ministre Douaty sont infondées.

En effet, le devoir de vérité nous impose de dire que suite aux tensions et aux nombreuses rumeurs circulant ça et là, et dans l'optique d'une meilleure sécurisation des biens et des personnes pendant l'élection, un poste de contrôle a été mis en place pour contrôler les nombreux véhicules en circulation.

Le Ministre Douaty et son cortège ont été stoppé en vue de se conformer à la mesure de contrôle, s'étant aperçu de sa qualité, la hiérarchie militaire des Forces Nouvelles s'y est rendu pour lui permettre de continuer sa route.

Enfin, pour ce qui concerne les trois dernières localités citées, à savoir Bouaflé, Zuénoula et Daloa, il faut indiquer que ces localités ne font pas partie des zones Centre, Nord et Ouest.

De tels incidents dénoncés ça et là, sont presque inévitable dans un environnent si chargé d'émotion et de tensions et ne peuvent être imputables aux Forces Nouvelles.

Les Forces Nouvelles sont légitimement fières de noter qu'aucun mort n'a été déploré, en zones Centre, Nord et Ouest, et elles sont prêtes à être confrontés aux rapports des observateurs nationaux et internationaux, lesquels pour les derniers cités, indiquent d'ailleurs un scrutin paisible et régulier.

En revanche, on ne peut pas en dire autant en zone gouvernementale, notamment dans la zone forestière, où à titre de bilan provisoire, on dénombre dix sept (17) morts.

Les Forces Nouvelles sont également entrain de réunir tous les cas d'irrégularités constatés sur l'ensemble du territoire national et qui ont émaillés ce scrutin dans un rapport qui sera remis au Premier Ministre, Secrétaire Général.

Les Forces Nouvelles feront l'objet de provocation multiformes et le sachant, elles doivent garder leur sérénité pour préserver l'objectif primordial d'une sortie de crise réussie et apaisée.

Les Forces Nouvelles lancent un appel au calme aux populations en leur demandant de ne point se laisser distraire, l'objectif étant : une proclamation apaisée des résultats, la réconciliation des ivoiriens de toutes origines et l'unité retrouvée de notre nation à l'issue du scrutin.

Fait à Bouaké, le 29 novembre 2010
Pour les Forces nouvelles
La Porte parole
Me Affoussy BAMBA
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