Il n’était pas du tout serein. Hier matin sur le plateau de l’émission spéciale initiée par RFI (Radio France Internationale), sous la houlette de Christophe Boisbouvier, le volubile président du FPI et porte-parole du candidat Gbagbo, prompt aux invectives, avait perdu sa verve. Face à Albert Mabri Toikeusse, porte-parole du candidat Alassane Ouattara, Pascal Affi N’Guessan, conscient sans doute que les Ivoiriens sont en train de sanctionner par les urnes leur gestion calamiteuse du pouvoir, a voulu donner dans le dilatoire.
D’abord, il a contesté la régularité du scrutin dans la partie septentrionale du pays, au motif que les éléments des Forces armées des Forces Nouvelles (FAFN) n’étaient pas désarmées au moment du vote. Toute chose qui serait, selon lui, contraire aux dispositions de l’Accord Politique d’Ouagadougou (APO). Un argument balayé du revers de la main par le ministre Mabri Toikeusse, qui a rappelé que peu avant la tenue des élections, les deux parties signataires de l’APO avaient convenu du regroupement et de l’encasernement des ex-rebelles. Condition sine qua none, à leurs yeux, pour la tenue des élections. Et on se souvient que cette opération s’est déroulée en grandes pompes sous les projecteurs des médias. Mieux, le 1er tour, qui a été certifié par l’ONUCI, s’est déroulé dans les mêmes conditions du second, sans qu’Affi et les frontistes n’arrivent à y redire.
Autre incongruité d’Affi N’Guessan, la demande de l’invalidation du vote dans le Nord, sous prétexte que les électeurs du candidat Gbagbo auraient été empêchés de voter ou encore violentés. Pis, Affi N’Guessan a feint d’ignorer les nombreux incidents provoqués par ses partisans qui ont ouvertement, dans certains quartiers d’Abidjan (Blockauss et Akouédo notamment) et surtout à l’ouest du pays, empêché les militants du RHDP de voter. Avec à la clé des violences à Daloa, Sinfra, Soubré, pour ne citer que ces localités. Ce qu’a rappelé naturellement le Dr Mabri Albert Toikeusse.
S’agissant de l’appel au report des voix du président Bédié pour le candidat Ouattara, Pascal Affi N’Guessan a estimé qu’il n’a pas été suivi. Car, dira t-il, « le taux de participation est faible, il est en-dessous de la moyenne nationale ». Et Affi N’Guessan d’ajouter : « La consigne de vote d’Henri Konan Bédié n’a pas été respecté dans la région des Lacs et le N’Zi Comoé. Ce qui nous arrange. Nous avons de très bonnes chances de gagner cette élection car nous avons consolidé nos scores dans nos zones. Nous avons donc beaucoup de chances de gagner ».
Des assertions réfutées par Mabri Toikeusse, qui a tenu à rétablir la vérité des faits en précisant que le report des voix dans ces deux régions a été largement suivi à 70 voire 75%. L’ancien ministre des Transports a également tenu à souligner que contrairement aux allégations de Pascal Affi N’Guessan, il n’y a pas de fort taux d’abstention dans le « V » baoulé. « Nous avons presque le même taux d’absence sur toute l’étendue du territoire. Il n’est pas spécifique à une région donnée. Nous sommes convaincus que l’appel du président Bédié a été entendu », a t-il fait savoir. Clouant ainsi le bec au frontiste Affi.
De son côté, M. Jean-Louis Billon, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, également présent sur le Plateau, a noté que « les urnes diront si l’alliance arithmétique s’est transformé en avantage politique ».
Y.Sangaré
D’abord, il a contesté la régularité du scrutin dans la partie septentrionale du pays, au motif que les éléments des Forces armées des Forces Nouvelles (FAFN) n’étaient pas désarmées au moment du vote. Toute chose qui serait, selon lui, contraire aux dispositions de l’Accord Politique d’Ouagadougou (APO). Un argument balayé du revers de la main par le ministre Mabri Toikeusse, qui a rappelé que peu avant la tenue des élections, les deux parties signataires de l’APO avaient convenu du regroupement et de l’encasernement des ex-rebelles. Condition sine qua none, à leurs yeux, pour la tenue des élections. Et on se souvient que cette opération s’est déroulée en grandes pompes sous les projecteurs des médias. Mieux, le 1er tour, qui a été certifié par l’ONUCI, s’est déroulé dans les mêmes conditions du second, sans qu’Affi et les frontistes n’arrivent à y redire.
Autre incongruité d’Affi N’Guessan, la demande de l’invalidation du vote dans le Nord, sous prétexte que les électeurs du candidat Gbagbo auraient été empêchés de voter ou encore violentés. Pis, Affi N’Guessan a feint d’ignorer les nombreux incidents provoqués par ses partisans qui ont ouvertement, dans certains quartiers d’Abidjan (Blockauss et Akouédo notamment) et surtout à l’ouest du pays, empêché les militants du RHDP de voter. Avec à la clé des violences à Daloa, Sinfra, Soubré, pour ne citer que ces localités. Ce qu’a rappelé naturellement le Dr Mabri Albert Toikeusse.
S’agissant de l’appel au report des voix du président Bédié pour le candidat Ouattara, Pascal Affi N’Guessan a estimé qu’il n’a pas été suivi. Car, dira t-il, « le taux de participation est faible, il est en-dessous de la moyenne nationale ». Et Affi N’Guessan d’ajouter : « La consigne de vote d’Henri Konan Bédié n’a pas été respecté dans la région des Lacs et le N’Zi Comoé. Ce qui nous arrange. Nous avons de très bonnes chances de gagner cette élection car nous avons consolidé nos scores dans nos zones. Nous avons donc beaucoup de chances de gagner ».
Des assertions réfutées par Mabri Toikeusse, qui a tenu à rétablir la vérité des faits en précisant que le report des voix dans ces deux régions a été largement suivi à 70 voire 75%. L’ancien ministre des Transports a également tenu à souligner que contrairement aux allégations de Pascal Affi N’Guessan, il n’y a pas de fort taux d’abstention dans le « V » baoulé. « Nous avons presque le même taux d’absence sur toute l’étendue du territoire. Il n’est pas spécifique à une région donnée. Nous sommes convaincus que l’appel du président Bédié a été entendu », a t-il fait savoir. Clouant ainsi le bec au frontiste Affi.
De son côté, M. Jean-Louis Billon, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, également présent sur le Plateau, a noté que « les urnes diront si l’alliance arithmétique s’est transformé en avantage politique ».
Y.Sangaré
