« Y a rien en face ; c’est maïs » ; C’est à cette image de dérision que le président sortant (et sorti) ivoirien, Laurent Gbagbo et ses partisans réduisaient Alassane Ouattara et ses partisans. Très vite, le maïs a démontré sur le terrain de la mobilisation, que s’il était bien un maïs, c’était un maïs bien prisé. Mieux, les résultats du premier tour ont vite démontré à ceux qui avaient encore un peu de lucidité dans le camp de la fameuse LMP, que le maïs s’est vite transformé en une grosse noix de coco sur le dos de Gbagbo. Pour paraphraser l’Ivoiro-libanais de Gbagbo, Elie Hallassou. Quant aux militants et sympathisants du candidat Alassane Ouattara désormais sous la bannière du RHDP, leur champion est présenté comme le lion caché derrière celui qui dit ne rien voir en face. Sa stratégie de communication, ses connaissances de la gestion de l’Etat, ses relations nationales et internationales, son excellent passé à la primature… ont fini par convaincre, mêmes les plus sceptiques, qu’Alassane Ouattara était tout sauf “maïs”. Et si Gbagbo et ses hommes s’obstinaient à ne rien voir en face d’eux, ils auraient été mieux inspirés de regarder, de temps en temps, derrière eux. Car, dans le grand champ de maïs, se cachait un gros et grand lion qui attendait patiemment le bon moment pour prendre à défaut son vis-à-vis. Et c’est ce qu’il a fait. Surpris et désarmé, le « courageux » d’hier crie sur tous les toits. Il reconnaît qu’en face il y avait plus que du maïs. Mais il est certainement trop tard car les dés sont déjà jetés et LMP et son candidat n’auront que leurs yeux pour pleurer. Toutefois, ils auront retenu une chose et non des moindres : ADO n’est pas maïs.
Koné Lassiné
Koné Lassiné
