La tension est montée mardi en Côte d`Ivoire en l`absence de résultats provisoires de la présidentielle de dimanche entre le président Laurent Gbagbo et l`ex-Premier ministre Alassane Ouattara, ce dernier accusant le chef de l`Etat de vouloir "confisquer le pouvoir".
Signe de la tension grandissante: chaque camp était en train de rapatrier
vers sa zone les éléments armés qui avaient été envoyés dans l`autre partie du
pays pour sécuriser le scrutin de dimanche. Ainsi 1.500 soldats loyalistes
sont redescendus vers le sud du pays, tandis que les 1.500 hommes des Forces
nouvelles (FAFN, ex-rébellion) étaient en train de remonter vers le nord.
Politiquement aussi, la climat s`est alourdi dans l`attente des résultats
de cette élection six fois repoussée depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en
2005.
"Nous observons que M. Laurent Ggagbo est dans une logique d`empêchement de
la Commission électorale d`annoncer les résultats centralisés et il est donc
dans une logique de confiscation du pouvoir" qui va "conduire le pays à
nouveau dans le chaos", a déclaré un porte-parole d`Alassane Ouattara, Albert
Mabri Toikeusse, dans une conférence de presse.
"La victoire ne nous échappera pas", a-t-il martelé avant de demander à la
Commission électorale indépendante (CEI) "d`assumer son indépendance et
d`annoncer les résultats en toute responsabilité pour libérer définitivement
les ivoiriens".
La CEI a officiellement jusqu`à mercredi soir pour proclamer les résultats
provisoires du second tour, mais mardi après midi elle était toujours
silencieuse et n`avait donné aucune indication sur l`issue de ce vote
historique contrairement à ce qu`avait annoncé lundi soir sur la télévision
publique RTI le porte-parole de la CEI Bamba Yacouba.
Il n`avait alors communiqué que quelques données sur le vote des Ivoiriens
de l`étranger, représentant environ 15.000 inscrits sur les 5,7 millions de
personnes figurant sur la liste électorale. Ces résultats créditent M.
Ouattara de près de 60% des suffrages contre environ 40% à M. Gbagbo.
Mardi matin, à la surprise générale, les techniciens de la RTI ont démonté
le studio installé à la CEI, dans un quartier chic d`Abidjan, d`où les
résultats devaient être retransmis, ont constaté des journalistes qui ont
été invités sans explications à quitter le bâtiment, devant lequel s`étaient
déployées des forces de l`ordre.
Le représentant de l`ONU, Youn-jin Choi, s`est rendu brièvement dans la
matinée au siège de la CEI dont il rencontré le président, Youssouf Bakayoko,
pour "encourager" la commission dans son travail, a dit le porte-parole
onusien Hamadoun Touré.
Aucune explication officielle de la CEI ni de la RTI n`avait pu être
obtenue par l`AFP mardi en milieu de journée, tandis qu`Abidjan et l`intérieur
du pays bruissaient de rumeurs.
Le camp Gbagbo a annoncé lundi qu`il avait saisie la CEI "pour faire en
sorte que (les) résultats soient invalidés" dans au moins trois régions du
nord, tenues par l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis le putsch
raté de septembre 2002.
Dans cette zone, où l`opposant Ouattara avait régné en maître au premier
tour, les élections "n`ont pas respecté les normes d`un scrutin transparent",
a affirmé le porte-parole du candidat Gbagbo, Pascal Affi N`Guessan, dénonçant
des "bourrages d`urnes".
"Au regard des chiffres en notre possession", M. Gbagbo "ne peut perdre
cette élection", malgré la "fraude", et son rival "ne peut légitimement
avancer qu`il gagne, contrairement à ce qui se murmure", a-t-il assuré.
Le camp Ouattara a de son côté affirmé que des partisans de M. Gbagbo
avaient empêché ses électeurs de voter notamment dans le centre-ouest, en zone
loyaliste.
Signe de la tension grandissante: chaque camp était en train de rapatrier
vers sa zone les éléments armés qui avaient été envoyés dans l`autre partie du
pays pour sécuriser le scrutin de dimanche. Ainsi 1.500 soldats loyalistes
sont redescendus vers le sud du pays, tandis que les 1.500 hommes des Forces
nouvelles (FAFN, ex-rébellion) étaient en train de remonter vers le nord.
Politiquement aussi, la climat s`est alourdi dans l`attente des résultats
de cette élection six fois repoussée depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en
2005.
"Nous observons que M. Laurent Ggagbo est dans une logique d`empêchement de
la Commission électorale d`annoncer les résultats centralisés et il est donc
dans une logique de confiscation du pouvoir" qui va "conduire le pays à
nouveau dans le chaos", a déclaré un porte-parole d`Alassane Ouattara, Albert
Mabri Toikeusse, dans une conférence de presse.
"La victoire ne nous échappera pas", a-t-il martelé avant de demander à la
Commission électorale indépendante (CEI) "d`assumer son indépendance et
d`annoncer les résultats en toute responsabilité pour libérer définitivement
les ivoiriens".
La CEI a officiellement jusqu`à mercredi soir pour proclamer les résultats
provisoires du second tour, mais mardi après midi elle était toujours
silencieuse et n`avait donné aucune indication sur l`issue de ce vote
historique contrairement à ce qu`avait annoncé lundi soir sur la télévision
publique RTI le porte-parole de la CEI Bamba Yacouba.
Il n`avait alors communiqué que quelques données sur le vote des Ivoiriens
de l`étranger, représentant environ 15.000 inscrits sur les 5,7 millions de
personnes figurant sur la liste électorale. Ces résultats créditent M.
Ouattara de près de 60% des suffrages contre environ 40% à M. Gbagbo.
Mardi matin, à la surprise générale, les techniciens de la RTI ont démonté
le studio installé à la CEI, dans un quartier chic d`Abidjan, d`où les
résultats devaient être retransmis, ont constaté des journalistes qui ont
été invités sans explications à quitter le bâtiment, devant lequel s`étaient
déployées des forces de l`ordre.
Le représentant de l`ONU, Youn-jin Choi, s`est rendu brièvement dans la
matinée au siège de la CEI dont il rencontré le président, Youssouf Bakayoko,
pour "encourager" la commission dans son travail, a dit le porte-parole
onusien Hamadoun Touré.
Aucune explication officielle de la CEI ni de la RTI n`avait pu être
obtenue par l`AFP mardi en milieu de journée, tandis qu`Abidjan et l`intérieur
du pays bruissaient de rumeurs.
Le camp Gbagbo a annoncé lundi qu`il avait saisie la CEI "pour faire en
sorte que (les) résultats soient invalidés" dans au moins trois régions du
nord, tenues par l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis le putsch
raté de septembre 2002.
Dans cette zone, où l`opposant Ouattara avait régné en maître au premier
tour, les élections "n`ont pas respecté les normes d`un scrutin transparent",
a affirmé le porte-parole du candidat Gbagbo, Pascal Affi N`Guessan, dénonçant
des "bourrages d`urnes".
"Au regard des chiffres en notre possession", M. Gbagbo "ne peut perdre
cette élection", malgré la "fraude", et son rival "ne peut légitimement
avancer qu`il gagne, contrairement à ce qui se murmure", a-t-il assuré.
Le camp Ouattara a de son côté affirmé que des partisans de M. Gbagbo
avaient empêché ses électeurs de voter notamment dans le centre-ouest, en zone
loyaliste.