Chers compatriotes,
Depuis quelque temps déjà, nous, vos guides religieux réunis au sein du Collectif des Religieux pour des élections apaisées en Côte d`Ivoire, n`avons de cesse de vous adresser différents appels au calme et à la sérénité pour notre bien commun à tous, la Côte d`Ivoire notre chère patrie.
C`est dans cette optique qu`à la faveur du second tour des élections présidentielles, nous lancions à tous, l`appel à favoriser le vivre ensemble, dans le respect bien compris de nos différences. D`une façon particulière, notre voix s`était voulue suppliante auprès des deux candidats, pour qu`au nom de Dieu, ils nous offrent une campagne qui nous permette d`aller aux élections en toute quiétude. Nous terminions en recommandant aux jeunes qui se sont laissé aller à des actes de violence, de quitter véritablement ce terrain qui ne pouvait que créer un cercle vicieux. Vous vous en souvenez encore certainement.
Malheureusement, alors que nous espérions que pour ce second tour, les électeurs, comme un seul homme, émoucheraient la trompette de la fraternité pour nous permettre de connaître définitivement la paix, le constat est que nous sommes passés de la violence verbale à la violence physique, et le pire semble devant nous.
Aussi, voudrions-nous vous lancer cet appel solennel: au nom de Dieu, au nom de la Côte d`Ivoire, au nom des générations à venir, les deux candidats se sont engagés solennellement à accepter le verdict des urnes tel qu`il sera proclamé à l`issue du scrutin par la Commission Electorale Indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel, et vous leurs partisans, si vous croyez vraiment en vos leaders, vous devriez vous aussi respecter le verdict des urnes. Nous savons et nous comprenons qu`une défaite soit difficilement acceptable. Aussi, convient-il que tous, nous nous ouvrions à Dieu qui ne manquera pas de nous grandir si nous savons humblement nous soumettre aux résultats de la compétition électorale.
Oui, quels que soient les résultats, nous devons tous placer l`intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute autre considération. Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle. Allons, montrons notre grandeur d`âme à la face du monde entier en ne considérant pas la victoire comme une occasion de domination et la défaite comme une déchéance humaine.
Dans cette dynamique, le vainqueur doit tendre la main au vaincu qui acceptera en toute humilité et honnêteté de collaborer à l`unique construction du pays dans une opposition responsable. Il nous faudra, pour ce faire, éviter les manifestations de mépris et d`humiliation à l`endroit du candidat malchanceux parce qu`à la vérité, le même amour de la patrie habite aussi ce dernier.
Le jeu de la démocratie commande que lorsque l`on n`est pas d`accord avec la proclamation des résultats, nous usions des voies de recours prévues à cet effet. On ne le répétera jamais assez, des deux candidats, c`est un seul qui remportera ces élections. Tous les deux sont présidentiables, mais un seul devra occuper le siège présidentiel. En même temps qu`on envisage sa victoire, ce qui est normal parce qu`on ne va pas à une compétition pour perdre, il faut aussi se faire à l`idée qu`on pourrait perdre.
Enfin, nous voulons partager avec vous, encore une fois, notre conviction qu`une aube nouvelle se lève sur notre pays par ces élections, une aube de paix, mais une aube qui dépend entièrement de chacun de nous. Après dix années de crise, de souffrance de tous genres, prenons l`engagement de respecter strictement le verdict des urnes et offrons ainsi à notre pays, aux générations à venir. Nous en appelons à votre amour pour la patrie, nous en appelons à votre sens du devoir.
Vos frères du Collectif des Religieux pour des Elections apaisées en Côte d`Ivoire. Abidjan le 29 novembre 2010
NB: Les titre et surtitre sont de la Rédaction
Depuis quelque temps déjà, nous, vos guides religieux réunis au sein du Collectif des Religieux pour des élections apaisées en Côte d`Ivoire, n`avons de cesse de vous adresser différents appels au calme et à la sérénité pour notre bien commun à tous, la Côte d`Ivoire notre chère patrie.
C`est dans cette optique qu`à la faveur du second tour des élections présidentielles, nous lancions à tous, l`appel à favoriser le vivre ensemble, dans le respect bien compris de nos différences. D`une façon particulière, notre voix s`était voulue suppliante auprès des deux candidats, pour qu`au nom de Dieu, ils nous offrent une campagne qui nous permette d`aller aux élections en toute quiétude. Nous terminions en recommandant aux jeunes qui se sont laissé aller à des actes de violence, de quitter véritablement ce terrain qui ne pouvait que créer un cercle vicieux. Vous vous en souvenez encore certainement.
Malheureusement, alors que nous espérions que pour ce second tour, les électeurs, comme un seul homme, émoucheraient la trompette de la fraternité pour nous permettre de connaître définitivement la paix, le constat est que nous sommes passés de la violence verbale à la violence physique, et le pire semble devant nous.
Aussi, voudrions-nous vous lancer cet appel solennel: au nom de Dieu, au nom de la Côte d`Ivoire, au nom des générations à venir, les deux candidats se sont engagés solennellement à accepter le verdict des urnes tel qu`il sera proclamé à l`issue du scrutin par la Commission Electorale Indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel, et vous leurs partisans, si vous croyez vraiment en vos leaders, vous devriez vous aussi respecter le verdict des urnes. Nous savons et nous comprenons qu`une défaite soit difficilement acceptable. Aussi, convient-il que tous, nous nous ouvrions à Dieu qui ne manquera pas de nous grandir si nous savons humblement nous soumettre aux résultats de la compétition électorale.
Oui, quels que soient les résultats, nous devons tous placer l`intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute autre considération. Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle. Allons, montrons notre grandeur d`âme à la face du monde entier en ne considérant pas la victoire comme une occasion de domination et la défaite comme une déchéance humaine.
Dans cette dynamique, le vainqueur doit tendre la main au vaincu qui acceptera en toute humilité et honnêteté de collaborer à l`unique construction du pays dans une opposition responsable. Il nous faudra, pour ce faire, éviter les manifestations de mépris et d`humiliation à l`endroit du candidat malchanceux parce qu`à la vérité, le même amour de la patrie habite aussi ce dernier.
Le jeu de la démocratie commande que lorsque l`on n`est pas d`accord avec la proclamation des résultats, nous usions des voies de recours prévues à cet effet. On ne le répétera jamais assez, des deux candidats, c`est un seul qui remportera ces élections. Tous les deux sont présidentiables, mais un seul devra occuper le siège présidentiel. En même temps qu`on envisage sa victoire, ce qui est normal parce qu`on ne va pas à une compétition pour perdre, il faut aussi se faire à l`idée qu`on pourrait perdre.
Enfin, nous voulons partager avec vous, encore une fois, notre conviction qu`une aube nouvelle se lève sur notre pays par ces élections, une aube de paix, mais une aube qui dépend entièrement de chacun de nous. Après dix années de crise, de souffrance de tous genres, prenons l`engagement de respecter strictement le verdict des urnes et offrons ainsi à notre pays, aux générations à venir. Nous en appelons à votre amour pour la patrie, nous en appelons à votre sens du devoir.
Vos frères du Collectif des Religieux pour des Elections apaisées en Côte d`Ivoire. Abidjan le 29 novembre 2010
NB: Les titre et surtitre sont de la Rédaction
