C’est ce Mercredi à minuit que prend fin le délai légal et constitutionnel dont dispose la CEI pour proclamer les résultats provisoire. Des sources diplomatiques, qui ont refusé de s’alarmer hier après la suspension de la transmission en direct des résultats provisoires, ont indiqué que des tractations étaient en cours auprès des acteurs politiques pour permettre à la CEI, de reprendre le travail. L’on a même envisagé que les résultats soient donnés de façon globale (en global) ; comme lors de la proclamation intégrale par Bakayoko Youssouf, à l’occasion du premier tour. Au niveau des contacts diplomatiques, un émissaire du Chef de l’Etat était annoncé hier à Ouagadougou, chez le facilitateur.
Des chefs d’Etats de la sous-région essayaient d’entrer en contact téléphonique aussi bien avec Laurent Gbagbo qu’avec Alassane Ouattara, pour obtenir à nouveau qu’ils tiennent leurs engagements de respecter le résultat des urnes. Selon des sources concordantes, le blocage résiderait dans le refus de la LMP d’accepter la validation des résultats du Nord. Certains médiateurs sont souvent sans arguments convaincants devant les protestations vives et indignées de la LMP. Du côté du RHDP, l’on avance que les résultats du Nord n’ont pas sensiblement évolué par rapport au premier tour d’une part.
D’autre part l’opposition ajoute que c’est grâce aux voix de Bédié et non à celles du Nord que le candidat Alassane Ouattara pourrait éventuellement gagner. Refusant à l’avance toute invalidation du scrutin dans le Nord, des experts du RHDP indiquent que même si les élections y étaient reprises, les résultats seraient identiques. Pendant ce temps, les uns et les autres redoutent la fin du couvre feu à partir de demain matin. Cela pourrait conduire à des manifestations croisées, surtout que des rumeurs les plus folles circulent. Après le coup de la dissolution de la CEI et du gouvernement, la rumeur a annoncé que des manifestants LMP s’apprêtent à occuper les rues. Au RHDP, on a craint hier que des adversaires portent des tricots à l’effigie d’Alassane Ouattara pour revendiquer la victoire et faire croire que le RHDP, est dans l’auto proclamation. D’où l’appel à la vigilance lancé par les responsables de l’opposition. En attendant les leaders du RHDP ont pris des dispositions au niveau de la sécurité.
S’ils restent à leurs domiciles dans la journée, la nuit tombée, Bédié et Ouattara échaudés par les évènements de 2002, désertent les lieux pour d’autres endroits plus surs. Plusieurs autres cadres et seconds couteaux aussi bien de la LMP que du RHDP prennent également des dispositions pour se mettre en lieu sûr. Toutes ces précautions amplifient les rumeurs et en ajoutent à la tension. Hier le Premier ministre Guillaume Soro devait rencontrer le chef de l’Etat pour évoquer la situation avec lui.
Tous les observateurs assurent que la clé de la paix se trouve entre les mains de Laurent Gbagbo, dont tous les proches et l’environnement seraient viscéralement hostiles à toute idée de défaite ou pis, de victoire d’Alassane Ouattara. « La mort vaut mieux que le déshonneur », apprend-on. Il s’agit donc, selon des observateurs et des sources diplomatiques, de dire que la défaite de l’un ou l’autre n’est point un déshononneur, ni une honte de préparer aussi bien Laurent Gbagbo qu’Alassane Ouattara à accepter la défaite ou la victoire, au nom de la paix et de la Côte d’Ivoire. « Chacun des deux candidats est comme un mari cocufié. Tout le monde sait qu’il est trompé par sa femme, mais le mari cocu ignore tout. Ouattara et Gbagbo ne savent pas qu’ils ont perdu si tel est le cas, mais autour d’eux tout le monde connaît la vérité, et personne n’ose aborder la question qui fâche », tente d’imager un interlocuteur. Au RHDP le mot d’ordre et les consignes sont simples : «respect du couvre feu, sérénité face à ce qui se passe, ce n’est pas nous qui avons un problème, c’est l’adversaire qui conteste, cela signifie que nous sommes en train de gagner. Si c’est la LMP qui gagnait, elle n’aurait pas fait tout ce bruit, elle n’aurait rien contesté, au contraire c’est nous serions en train de protester. C’est simple. Et puis nous sortons de dix ans de crise, nos adversaires doivent comprendre qu’ils n’ont pas intérêt à avoir une victoire encore calamiteuse, qui obligerait à des accords bidons, avec des gouvernements dit n’zassa.» Cela dit, l’on sent une certaine impuissance et une absence de plan B au RHDP. Laurent Gbagbo ayant encore sous son contrôle, les appareils d’Etat, l’on redoute une confrontation populaire dans l’ensemble du pays sur la base des résultats obtenus, au risque d’une guerre civile. Mais beaucoup préfèrent plaider pour que la sagesse habite les sécurocrates de la LMP afin qu’ils permettent à la CEI de faire librement son travail.
Charles Kouassi
Des chefs d’Etats de la sous-région essayaient d’entrer en contact téléphonique aussi bien avec Laurent Gbagbo qu’avec Alassane Ouattara, pour obtenir à nouveau qu’ils tiennent leurs engagements de respecter le résultat des urnes. Selon des sources concordantes, le blocage résiderait dans le refus de la LMP d’accepter la validation des résultats du Nord. Certains médiateurs sont souvent sans arguments convaincants devant les protestations vives et indignées de la LMP. Du côté du RHDP, l’on avance que les résultats du Nord n’ont pas sensiblement évolué par rapport au premier tour d’une part.
D’autre part l’opposition ajoute que c’est grâce aux voix de Bédié et non à celles du Nord que le candidat Alassane Ouattara pourrait éventuellement gagner. Refusant à l’avance toute invalidation du scrutin dans le Nord, des experts du RHDP indiquent que même si les élections y étaient reprises, les résultats seraient identiques. Pendant ce temps, les uns et les autres redoutent la fin du couvre feu à partir de demain matin. Cela pourrait conduire à des manifestations croisées, surtout que des rumeurs les plus folles circulent. Après le coup de la dissolution de la CEI et du gouvernement, la rumeur a annoncé que des manifestants LMP s’apprêtent à occuper les rues. Au RHDP, on a craint hier que des adversaires portent des tricots à l’effigie d’Alassane Ouattara pour revendiquer la victoire et faire croire que le RHDP, est dans l’auto proclamation. D’où l’appel à la vigilance lancé par les responsables de l’opposition. En attendant les leaders du RHDP ont pris des dispositions au niveau de la sécurité.
S’ils restent à leurs domiciles dans la journée, la nuit tombée, Bédié et Ouattara échaudés par les évènements de 2002, désertent les lieux pour d’autres endroits plus surs. Plusieurs autres cadres et seconds couteaux aussi bien de la LMP que du RHDP prennent également des dispositions pour se mettre en lieu sûr. Toutes ces précautions amplifient les rumeurs et en ajoutent à la tension. Hier le Premier ministre Guillaume Soro devait rencontrer le chef de l’Etat pour évoquer la situation avec lui.
Tous les observateurs assurent que la clé de la paix se trouve entre les mains de Laurent Gbagbo, dont tous les proches et l’environnement seraient viscéralement hostiles à toute idée de défaite ou pis, de victoire d’Alassane Ouattara. « La mort vaut mieux que le déshonneur », apprend-on. Il s’agit donc, selon des observateurs et des sources diplomatiques, de dire que la défaite de l’un ou l’autre n’est point un déshononneur, ni une honte de préparer aussi bien Laurent Gbagbo qu’Alassane Ouattara à accepter la défaite ou la victoire, au nom de la paix et de la Côte d’Ivoire. « Chacun des deux candidats est comme un mari cocufié. Tout le monde sait qu’il est trompé par sa femme, mais le mari cocu ignore tout. Ouattara et Gbagbo ne savent pas qu’ils ont perdu si tel est le cas, mais autour d’eux tout le monde connaît la vérité, et personne n’ose aborder la question qui fâche », tente d’imager un interlocuteur. Au RHDP le mot d’ordre et les consignes sont simples : «respect du couvre feu, sérénité face à ce qui se passe, ce n’est pas nous qui avons un problème, c’est l’adversaire qui conteste, cela signifie que nous sommes en train de gagner. Si c’est la LMP qui gagnait, elle n’aurait pas fait tout ce bruit, elle n’aurait rien contesté, au contraire c’est nous serions en train de protester. C’est simple. Et puis nous sortons de dix ans de crise, nos adversaires doivent comprendre qu’ils n’ont pas intérêt à avoir une victoire encore calamiteuse, qui obligerait à des accords bidons, avec des gouvernements dit n’zassa.» Cela dit, l’on sent une certaine impuissance et une absence de plan B au RHDP. Laurent Gbagbo ayant encore sous son contrôle, les appareils d’Etat, l’on redoute une confrontation populaire dans l’ensemble du pays sur la base des résultats obtenus, au risque d’une guerre civile. Mais beaucoup préfèrent plaider pour que la sagesse habite les sécurocrates de la LMP afin qu’ils permettent à la CEI de faire librement son travail.
Charles Kouassi
