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Politique Publié le mercredi 1 décembre 2010 | L’intelligent d’Abidjan

De retour de Bouaké / Watchard Kédjébo : "On devait faire un choix entre vivre ou mourir, on a choisi de vivre"

Le directeur départemental de campagne de Bouaké, Bamoro et Koko, Ferdinand Kouassi dit Watchard Kédjébo et Eugène Djué sont rentrés à Abidjan, après avoir vécu, selon eux, des moments difficiles dans la Vallée du Bandama, le jour du scrutin présidentiel. Au cours d’un point de presse au QG de campagne de LMP, Watchard Kédjébo et Eugène Djué disent tout.

« Autour de 9 heures, le dimanche 28 novembre, ce qu’il nous a été donné d’entendre, c’est que les représentants du candidat de La Majorité Présidentielle étaient pourchassés par des militants du RHDP et ramassés par des bérets verts et conduits vers une destination inconnue. Nous avons appris par la suite que cela a été fait sur instruction de Chérif Ousmane, qui a demandé qu’ils soient conduits dans un camp militaire. Je me suis rendu dans certains bureaux de vote et j’ai constaté effectivement que nos représentants n’étaient pas dans les bureaux de vote. C’est en ce moment que j’ai été pris à partie par plusieurs militants armés de gourdin et d’arme blanche, au niveau de l’EPP Boliba (…) J’ai appelé le Premier ministre, il m’a dit qu’il allait prendre des dispositions, mais ce qui est le plus choquant, c’est que des militaires allaient entendre nos militants sur P.V, mais pendant ce temps qu’est-ce qui se passait dans les bureaux de vote ? (…) Nos amis ont vécu un traumatisme sans nom», a expliqué Eugène Djué. A l’en croire, c’est une véritable chasse à l’homme qui a court à Bouaké, surtout que le bout du tunnel n’est plus loin. Face à une telle situation, la conclusion qu’il tire, c’est que le scrutin à Bouaké « n’a pas été équitable, libre et transparent, puisque nous n’avions personne dans les bureaux de vote », a-t-il dit. Le DDC de Bouaké, Bamoro et Koko a pour sa part dénoncé le saccage des bâtiments de LMP. « C’est une violence sans pareille que nous avons constatée dans un bureau de vote à Dar-es-Salam (…) Nous avons demandé à nos militants de ne pas riposter, c’est ce qu’ils ont fait. Mais, une heure plus tard, la même barbarie a repris et l’un de nos militants n’a eu la vie sauve que grâce à l’arrivée du préfet de région. L’élection s’est déroulée dans la terreur à Bouaké. On devait faire un choix entre vivre ou mourir, on a choisi de vivre en quittant les bureaux de vote », a ajouté le DDC Kouassi Ferdinand.

Olivier Dion
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