Le camp du candidat Laurent Gbagbo est décidé à tout mettre en œuvre pour obstruer le travail de la CEI. Hier, il est 19 heures lorsque le porte-parole de la Commission électorale indépendante, Bamba Yacouba, descend dans la salle de conférence pour annoncer les résultats de l’Agneby, de la vallée du Bandama et des Lacs. Mais il est stoppé net par deux quidams. Damanan Pickas et Togba Dehi, deux commissaires de la CEI représentant le ministère de l’intérieur. Surgissent sur le plateau et sous le fallacieux prétexte que les résultats n’ont pas été validés, ils agressent ce commis de l’Etat. Damanan Pickas, comme sous l’effet de barbituriques, arrache les feuilles des mains du porte-parole avec violence et les emporte, non sans proférer des menaces. Quant à M. Bamba, resté calme et serein, il a expliqué aux journalistes présents que les résultats qui étaient en sa possession ont bel et bien été consolidés par chaque superviseur. Tout ce cafouillage a eu lieu sous le regard impuissant des soldats de l’ONUCI et des FDS. En tout état de cause, cet incident n’a entamé en rien la détermination de la CEI à rendre public les résultats du second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier. Et quelques instants après, la CEI a convoqué à nouveau les journalistes pour leur communiquer certains résultats. Une fois sur place, la presse s’entendra dire que la proclamation des résultats ne pourrait intervenir que ce mercredi à 11 heures. Mais la réelle motivation des envoyés de Tagro est d’empêcher la CEI de proclamer les résultats dans le délai de trois jours qui lui est imparti. Ces fauteurs de trouble nourrissent le secret espoir de contenir la CEI jusqu’à minuit. Si cela est fait, la CEI sera forclos et le Conseil constitutionnel le très frontiste Yao Paul N’Dré prendra le relai pour proclamer sonami Gbagbo Laurent. Naturellement, ce stratagème maléfique et malhonnête ne marchera pas. Car, la CEI proclamera bel et bien les résultats aujourd’hui. N’en déplaise au candidat Gbagbo Laurent et ses rêveurs.
KL
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