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Politique Publié le mercredi 1 décembre 2010 | Le Patriote

Zuénoula : La chasse aux allogènes continue, après les élections

Les Sénoufo, Baoulé et ressortissants du Burkina sont actuellement victimes de la politique tribaliste de régime de Laurent Gbagbo et de la majorité présidentielle. Pour preuve, après la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle, des extrémistes, de la majorité présidentielle, aidés dans leur tâche par des jeunes payés à 2000F par jour, ont pris pour cible dans le département, tous les allogènes. A Kanzra, gros village de la sous-préfecture, Manfla, village situé au carrefour de Zuénoula, Gohitafla et Gohitable, les populations allogènes sont pourchassées. « Nous n’accepterons pas qu’après avoir bénéficié de nos terres, vous souteniez Alassane Ouattara qui n’est pas notre candidat », explique un militant du LMP, Zamblé Bi Augustin. A l’en croire, si la Cour constitutionnelle déclare Alassane Ouattara gagnant de cette présidentielle, « tous les allogènes seront chassés et dépossédés de leurs biens ».

Koné Adama du RHDP ainsi que Dao Coulibaly, qui ont fui leurs campements sous la menaces des armes blanches à Kanzra expliquent : « Nous habitons Kanzra depuis plus d’une trentaine d’années. Nous avons des plantations agricoles et ces terres nous ont été données par le chef, l’un des premiers chefs de ce village. Nous ne comprenons pas que pour des convictions politiques, nos hôtes puissent se comporter de la sorte. Ils vont même plus loin pour dire qu’ils vont nous tuer si Alassane Ouattara gagne cette élection. Nous nous sommes confiés aux forces de l’ordre avant d’être extraits du village pour nous réfugier à Zuénoula ville. »

Quand au maire Zan-Bi Gohi Ferdinand, après avoir été menacé de mort par les responsables locaux de la LMP, il reste toujours serein. « Personne ne peut nous spolier de notre victoire, » a-t-il déclaré. « Je demande à tous les militants et sympathisants du RHDP de tenir bon devant ces menaces stériles et sans fondement. Car le bonheur n’est plus loin », a-t-il conclu.

Jacquelin Mintoh.
Envoyé spécial à Zuénoula
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