La RTI a renoué avec la manipulation à grande échelle. Hier, l’équipe de Brou Amessan, commandée depuis le Palais présidentiel, a diffusé en boucle les déclarations émanant des personnalités étrangères à la Côte d’Ivoire et se réclamant de la société civile africaine. Un visage était particulier aux Ivoiriens, parmi ceux qui ont dénoncé la sincérité du scrutin du 28 octobre. Celui de Mme Seynabou Diéguène, présentée comme porte-parole d’une Association de ressortissants sénégalais en Côte d’Ivoire. Cette dame est coachée depuis un certain temps par Alcide Djédjé et Simone Gbagbo. Au lendemain de la fausse polémique soulevée par le camp présidentiel au sujet du déplacement du président Alassane Ouattara à Dakar dans le cadre de l’International libéral, elle est apparue à la télévision pour une déclaration au nom des Sénégalais. Une déclaration qui a été rédigée par le Palais d’Abidjan et qu’elle devait lire. Et cette dame se présente aujourd’hui sous une nouvelle casquette alors que son nom n’est nullement affiché sur la liste des observateurs accrédités du scrutin du 28 novembre. L’autre imposteur, s’appelle Jean-Marie N’Gondji Bangangté, Président de la Coordination des Experts Electoraux Africains (Ceea). Cet homme ose critiquer des éléments mineurs, mais demande l’annulation du scrutin. Pourtant, suite au Premier tour, il relevait dans son rapport de la mission que : « les insuffisances mineures constatées dans le déroulement du scrutin du 31 octobre dernier ne peuvent entacher le bon déroulement global du scrutin. Le premier tour de l'élection présidentielle du 31 octobre a répondu aux critères internationaux d'une élection libre, démocratique, crédible, transparente, équitable et juste ». Selon des témoignages, cet homme n’est qu’un mercenaire abonné aux salons doués et feutrés des palais présidentiels. Il aurait été, par le passé, expulsé du Burundi, du Gabon et du Benin. Lui aussi, reconnu un peu partout en Afrique, il monnaie ses services contre espèces sonnantes et trébuchantes. Ce sont donc, ces personnages peu recommandables qui s’amusent à remettre en cause la transparence du scrutin, donnant ainsi les arguments au clan présidentiel.
CS
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