Université de cocody : Dans l’attente des résultats / La Fesci chasse les étudiants pro-Rhdp du campus

Les étudiants proches du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) sont devenus persona non grata dans les résidences universitaires d’Abidjan. Dans la nuit du lundi au mardi 30 novembre dernier, des éléments de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et ceux de la Jeunesse du Front Populaire Ivoirien (JFPI) ont chassé des chambres les étudiants pro-RHDP. « Les éléments de Mian Augustin ont arraché les clés des chambres aux différents étudiants préalablement identifiés comme étant proches des Houphouétistes. Ils se promènent de chambres en chambres et nous arrachent nos clés. Hier, ils ont vidé plus d’une cinquantaine d’étudiants. Ils frappent d’abord à ta porte, dès que tu l’ouvres, ils exigent que tu leur remettes ta clé. Ils disent qu’ils agissent sur ordre du secrétaire général de la FESCI, M .Mian Augustin », a expliqué Soumaïla Touré, étudiant en Licence en Criminologie à l’Université de cocody. Il a également fait remarquer que la Fesci procède systématiquement au pillage des chambres des étudiants absents. Face à cette situation des milliers d’étudiants non LMP sont en train d’évacuer les cités universitaires. En dehors des chambres, la Fesci a pillé plusieurs boutiques, magasins et cyber-café au campus de cocody. Hier dans la matinée, les féscistes ont barré toutes les entrées de l’université de cocody. Tous ceux qui s’y aventurent sont soumis systématiquement à des fouilles. Joint au téléphone hier, en fin d’après-midi, le Secrétaire général de la Fesci, Mian Augustin, a balayé du revers de la main les accusations. « Non ce n’est pas vrai ! Nous n’avons chassé personne. Des étudiants ont décidé d’eux-mêmes de rentrer chez eux après avoir accompli leur devoir civique. Nous leur avons dit que ce n’était pas la peine, car nous estimons que les dispositions sécuritaires sont réunies dans les cités universitaires », s’est défendu le premier responsable de la Fesci.

Anzoumana Cissé