“De la façon tu viens au pouvoir, c’est comme cela tu vas partir », ce refrain d’une célèbre chanson d’un groupe zouglou, aussi célèbre, a été repris et chanté durant des années. L’histoire racontée par, ce groupe, dont l’album décrie l’attitude de certains politiciens africains, semble épouser la politique actuelle en Côte d’Ivoire. Depuis la fin du deuxième tour de la présidentielle, la CEI, a du mal a proclamé le verdict des urnes. Et ce, par la seule volonté du FPI et de son candidat, Laurent Gbagbo. L’attitude du Chef de l’Etat sortant, qui veut empêcher la proclamation du résultat, tel que recueillis par la CEI, en vue de prononcer des résultats à lui, qui naturellement le donnera gagnant. Un scénario, qui ressemble trait pour trait à ce que la Côte d’Ivoire a vécu en 2000. A cette occasion en effet où Laurent Gbagbo et feu le général Robert Gueï, était en compétition, le second cité c’était proclamer vainqueur. Sans attendre les résultats définitifs, Laurent Gbagbo, lui également s’était proclamé vainqueur appelant le peuple dans la rue. La rue a finalement eu raison de la junte militaire qui a fini par céder le pouvoir. Pendant ce temps, Honoré Guié, alors président de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) et sont équipes sont restés intransigeants. Aujourd’hui, face aux manœuvres du camp présidentiel, Youssouf Bakayoko et la Commission électorale indépendante semble ne pas fléchir. Les faits, 10 ans après, semblent se répéter. Au vu de ce qui se passe, on peut sans hésiter dire que Laurent Gbagbo veut partir comme il est venu, c’est-à-dire par un soulèvement populaire. Ne dit on pas que l’histoire est un témoignage ? Malheureusement, Laurent Gbagbo et son camp semble n’avoir tiré aucune leçon de ce qui s’est passé en 2000. Bien au contraire, ils veulent par la force se maintenir. Le peuple ivoirien, qui a soif de changement va-t-il se laisser faire ? Les jours à venir, nous situerons.
Thiery Latt
Thiery Latt