Le président de la Fédération ivoirienne de judo et disciplines assimilées (FIJDA) est amer. Jeudi, lors de l’inauguration de la salle «Kibokan» (dojo de l’espoir en japonais) offerte par le Japon, il a crié son indignation. Ames sensibles, s’abstenir. Suivons-le: « Je ne suis pas du tout content du comportement de monsieur Sekongo, directeur général des Sports. Qu’il sache que sa nomination à ce poste a pour seul but de développer le sport ivoirien. Il faudrait qu’il arrête de nous mettre les bâtons dans les roues. S’il a un problème avec moi qu’il le règle avec moi. Ce n’est pas bon de créer des incidents diplomatiques comme ce fut le cas ce soir (jeudi, ndlr) ». Que reprochent Me Angbo Isaac et la FIJDA à Sekongo ? « Il ne doit pas diriger le sport ivoirien. En racontant des contre-vérités au directeur de cabinet adjoint du ministre du Sport, Sekongo a empêché le représentant désigné par Mel Théodore de se rendre à notre cérémonie de remise officielle d’équipements par l’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire. Au moment de notre dernière assemblée générale élective, il avait déjà pris fait et cause pour mes dissidents. En une saison, j’ai fait partir des judokas en France et en Chine sans l’aide de l’Etat. Je mérite d’être soutenu… », a craché Me Angbo Isaac. Dans un souci d’éviter de jeter de l’huile sur le feu, Lucien Kouamé, secrétaire général du comité olympique, calme le jeu : « on peut avoir des malentendus mais il faut toujours avoir en point de mire de faire avancer le sport ivoirien. Lorsqu’il y a un malentendu, on cherche les raisons, on le règle et on avance ». Redevenu moins coléreux, le patron du judo ivoirien s’est rejouit de ce nouvel outil de travail installé dans les entrailles du Stade Houphouet-Boigny : « Je suis heureux de savoir que nous n’aurons plus à aller dans des salles privées qui coûtent cher pour se faire une condition physique de type international. Je signale que cette salle est ouverte à toutes les fédérations pour que la majorité des Ivoiriens puisse utiliser le matériel offert par le Japon ».
Guy-Florentin Yaméogo
Guy-Florentin Yaméogo
