Christian Preda, Moe-Ue - “Les irrégularités ne sont pas de nature à changer les résultats”

48h après le scrutin du 28 novembre, l’heure du point a sonné pour les observateurs nationaux et internationaux. Pour Christian Preda, chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (Moe-Ue), le scrutin a été entaché d’irrégularités. « Il y a, bien sûr, des irrégularités, mais elles ne sont pas de nature à changer les résultats», a-t-il soutenu. Dans son rapport, la Moe-Ue a dressé une longue liste de ces irrégularités, constatées, pendant les périodes de précampagne, de campagne et aussi le jour du scrutin. Il s’agit, entre autres, des urnes non scellées, des perturbations et des violences constatées dans 7% des bureaux de vote observés. Pour ce qui est de l’environnement électoral, le chef de la délégation n’a pas manqué de relever la situation délétère qui a persisté. «L’atmosphère de suspicion et d’insécurité qui s’est développée au cours de la campagne s’est sensiblement aggravée suite au couvre-feu institué deux jours avant le scrutin», a indiqué M. Preda.
Par souci de prudence, il s’est réservé de dire si oui ou non, le scrutin répondait aux normes internationales d’élections démocratiques, affirmant que cela n’était pas de son ressort. «La Côte d’Ivoire est dotée d’instruments juridiques qui lui permettent de se conformer aux normes internationales en matière d’élections démocratiques. Il appartient aux acteurs d’agir dans ce cadre en toute responsabilité pour mener à bien le processus électoral», a-t-il ajouté.
Pour le second tour de la présidentielle, la Moe-Ue n’a pu se déployer que dans 943 bureaux de vote (Bv), soit 4,7% du territoire national. Et selon ses conclusions, 73% des Bv observés sont qualifiés de bien et très bien, et 22%, d’acceptable. Ce qui a fait dire à l’adjointe de Christian Preda, Maria Espinoza, que pour les 943 Bv visités, le scrutin est positif.

Anne-Marie Eba