Les représentants locaux des organisations et autres structures qui ont observé les élections à Korhogo sont sortis de leur réserve au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue hier au centre culturel de la ville. Sans franchir le seuil de ce qui est permis à l’observateur, ils ont confirmé le rapport du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et déploré que des personnes qui n’étaient pas sur le terrain viennent saboter leur travail.
Mme Sambo : Présidente de l’ONG Grenier international, spécialisée dans la sensibilisation sur la non violence et la prévention de conflits, membre de WANEP Côte d’Ivoire.
“Nous sommes très satisfaits des élections”
Notre structure a mené plusieurs actions pendant cette crise. Aussi bien avant les accords de Ouaga qu’après ces accords. Nous sensibilisons les populations sur la prévention des conflits, la non-violence et nous faisons l’édification de la paix. Nous avons fait la sensibilisation sur le retour de l’administration, autour des opérations de l’enrôlement, des audiences foraines et de la reconstitution des registres de l’Etat civil. Nous avons aussi sensibilisé les populations sur comment voter pour avoir des élections paisibles et transparentes. Dieu merci, les élections ont eu lieu, le premier tour s’est bien passé, le deuxième également et nous sommes très satisfaits, sauf que nous attendons toujours les résultats dont la proclamation nous préoccupe. Nous sommes de la société civile et nous sommes l’œil du peuple. Nous sommes au service des sans-voix et de ceux qui n’ont pas la même capacité d’expression que nous. Nous sommes au service de tous. Pendant longtemps, nous avons encadré les populations. Nous sommes arrivés à la période de récolter ce que nous avons préparé avec tant d’ardeur. Nous avons observé que les élections se sont bien passées. Nous avons travaillé ardemment pour que cela arrive et aujourd’hui nous voulons que soient proclamées les résultats pour nous permettre de dire aux populations : « nous sommes venus vers vous. Vous avez suivi nos conseils. Vous êtes allés aux urnes pour choisir librement le président de votre choix, voilà ce président. » Qu’on laisse donc la CEI faire son travail pour nous donner les résultats.
M Djiré Abdoulaye Coordonateur du RAIDH (Le Réseau des Acteurs Ivoiriens des Droits de l’Homme) à Korhogo :
“Nous n’avons pas les structures des personnes qui parlent à la télé sur la liste de celles qui ont observé à Korhogo”
En principe, nous n’avons pas droit de parole pour des raisons objectives qui sont qu’en tant qu’observateurs nous soyons soumis à un devoir de réserve. Néanmoins, en tant que citoyen, nous tenons à féliciter les korhogolais pour le bon sens démocratique et citoyen dont ils ont fait preuve pendant ces heures qu’ont duré ces élections. Les élections sont terminées, nous attendons toujours les résultats. Nous voulons aussi dire à tout le monde que le Représentant de l’ONU en Côte d’Ivoire, M. Y. J. Choi a déjà donné toute la tendance des observateurs en Côte d’Ivoire, à savoir que les élections se sont bien passées et en tant qu’observateurs, nous allons sur ce principe. Je voulais dire au sujet des incidents qui sont évoqués par-ci par-là qu’il ne revient pas à nous observateurs sur le terrain de faire des commentaires sur ces faits. Vous allez me trouver assez réservé mais, c’est cela le principe de l’observation. On ne vient pas faire des commentaires à la presse. Mais, si nous, nous avons décidé de parler à la presse, c’est parce que des gens font des déclarations dans certaines presse sur ce qu’ils auraient pu observer. Nous demandons à tous, en tout cas à tous ceux qui sont observateurs d’observer le devoir de réserve et de rendre compte à qui de droit. L’objectif de ces élections est de permettre aux Ivoiriens de se retrouver et d’aller à la paix. Il ne s’agit pas de venir mettre de l’huile sur le feu pour nous renvoyer à la case départ. Nous ne devons pas faire de déclarations devant la presse. Mais, pour la circonstance, nous sommes obligés de la faire, parce qu’un élément se disant observateur est passé à la RTI pour faire des déclarations. Nous nous inquiétons parce que ce n’est pas ce que dit le code de conduite de l’observateur. Il ne faudrait pas que notre travail à tous soit entaché par cette irrégularité. Les observateurs internationaux ont fait leur déclaration. Les observateurs nationaux préparent la leur. Nous ne comprenons pas qu’une tierce personne vienne intervenir même si elle est observatrice. Ce qui reste à vérifier parce que nous cherchons à savoir si la structure de cette personne a observé à korhogo. Nous ne l’avons pas sur la liste des structures qui ont observé à Korhogo.
M. Siaka Ouattara,Chargé de communication du GERDDES (Groupe D’Etudes et de Recherche sur la Démocratie et le Développement Economique et social), section Côte d`Ivoire :
“les élections se sont déroulées de manière démocratique”
Je suis observateur en Côte d’Ivoire depuis le boycott actif. Comme l’a dit mon prédécesseur, les observateurs ont un code de conduite. Aucun observateur ne doit faire une déclaration à qui que ce soit si ce n’est à l’organisme qui l’emploie. C’est cet organisme qui fait un communiqué de presse pour dire si les élections se sont bien passées ou pas. Pour ce qui est de la situation de Korhogo, nous, observateurs du GERDDES, étions sur le terrain, dans les bureaux des villages. Personnellement, j’étais dans le village de Zonguitakaha. Nous disons que les élections se sont déroulées de manière démocratique et que les perturbations que nous avons observées n’ont pas d’incidence sur le résultat du scrutin. Donc nous nous alignons sur la déclaration du représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire.
Yacouba Ouattara, Président de la section nord du MIDH (Mouvement Ivoirien des Droits Humains) depuis novembre 2003.
“Les résultats reflètent le choix des électeurs”
Notre présence à cette tribune répond au besoin impérieux de nous prononcer sur la manière dont nous avons jugé le déroulement des élections dans la région des Savanes en général et à Korhogo en particulier. C’est vrai, mes prédécesseurs ont dit que le Code de conduite des organisations de la société civile stipule que nous n’avons pas le droit de faire des déclarations et qu’il revient aux structures qui nous emploient de faire des points de presse après avoir recoupé toutes les informations sur l’ensemble du territoire national. Mais en tout état de cause, nous pouvons dire sans faux fuyant, comme l’a dit M. Choi, que les choses se sont bien passées dans l’ensemble ici à Korhogo. Tous les procès verbaux ont été signés par les représentants des candidats, ce qui est une bonne chose. C’est vrai, il y a eu des incidents isolés. Mais, force est de reconnaitre que ces incidents ne sont pas déroulés à l’intérieur des bureaux de vote. En tant qu’observateurs, pour ce qui est de la région des Savanes, nous pouvons dire que les résultats qui vont sortir reflètent le choix des électeurs. Les populations de la région des Savanes s’interrogent beaucoup sur l’objet de notre présence sur le terrain le jour du scrutin. Parce qu’en fait les gens sont scandalisés par ce qu’ils entendent à la télé. Ils nous interpellent pour nous faire comprendre que nous avons le devoir de dire ce qui est. Nous disons que pour ce qui est de ce que nous avons observé, les incidents signalés se sont déroulés dans un périmètre proche mais pas à l’intérieur des bureaux de vote.
Propos retranscrits par Mack Dakota, Correspondant
Mme Sambo : Présidente de l’ONG Grenier international, spécialisée dans la sensibilisation sur la non violence et la prévention de conflits, membre de WANEP Côte d’Ivoire.
“Nous sommes très satisfaits des élections”
Notre structure a mené plusieurs actions pendant cette crise. Aussi bien avant les accords de Ouaga qu’après ces accords. Nous sensibilisons les populations sur la prévention des conflits, la non-violence et nous faisons l’édification de la paix. Nous avons fait la sensibilisation sur le retour de l’administration, autour des opérations de l’enrôlement, des audiences foraines et de la reconstitution des registres de l’Etat civil. Nous avons aussi sensibilisé les populations sur comment voter pour avoir des élections paisibles et transparentes. Dieu merci, les élections ont eu lieu, le premier tour s’est bien passé, le deuxième également et nous sommes très satisfaits, sauf que nous attendons toujours les résultats dont la proclamation nous préoccupe. Nous sommes de la société civile et nous sommes l’œil du peuple. Nous sommes au service des sans-voix et de ceux qui n’ont pas la même capacité d’expression que nous. Nous sommes au service de tous. Pendant longtemps, nous avons encadré les populations. Nous sommes arrivés à la période de récolter ce que nous avons préparé avec tant d’ardeur. Nous avons observé que les élections se sont bien passées. Nous avons travaillé ardemment pour que cela arrive et aujourd’hui nous voulons que soient proclamées les résultats pour nous permettre de dire aux populations : « nous sommes venus vers vous. Vous avez suivi nos conseils. Vous êtes allés aux urnes pour choisir librement le président de votre choix, voilà ce président. » Qu’on laisse donc la CEI faire son travail pour nous donner les résultats.
M Djiré Abdoulaye Coordonateur du RAIDH (Le Réseau des Acteurs Ivoiriens des Droits de l’Homme) à Korhogo :
“Nous n’avons pas les structures des personnes qui parlent à la télé sur la liste de celles qui ont observé à Korhogo”
En principe, nous n’avons pas droit de parole pour des raisons objectives qui sont qu’en tant qu’observateurs nous soyons soumis à un devoir de réserve. Néanmoins, en tant que citoyen, nous tenons à féliciter les korhogolais pour le bon sens démocratique et citoyen dont ils ont fait preuve pendant ces heures qu’ont duré ces élections. Les élections sont terminées, nous attendons toujours les résultats. Nous voulons aussi dire à tout le monde que le Représentant de l’ONU en Côte d’Ivoire, M. Y. J. Choi a déjà donné toute la tendance des observateurs en Côte d’Ivoire, à savoir que les élections se sont bien passées et en tant qu’observateurs, nous allons sur ce principe. Je voulais dire au sujet des incidents qui sont évoqués par-ci par-là qu’il ne revient pas à nous observateurs sur le terrain de faire des commentaires sur ces faits. Vous allez me trouver assez réservé mais, c’est cela le principe de l’observation. On ne vient pas faire des commentaires à la presse. Mais, si nous, nous avons décidé de parler à la presse, c’est parce que des gens font des déclarations dans certaines presse sur ce qu’ils auraient pu observer. Nous demandons à tous, en tout cas à tous ceux qui sont observateurs d’observer le devoir de réserve et de rendre compte à qui de droit. L’objectif de ces élections est de permettre aux Ivoiriens de se retrouver et d’aller à la paix. Il ne s’agit pas de venir mettre de l’huile sur le feu pour nous renvoyer à la case départ. Nous ne devons pas faire de déclarations devant la presse. Mais, pour la circonstance, nous sommes obligés de la faire, parce qu’un élément se disant observateur est passé à la RTI pour faire des déclarations. Nous nous inquiétons parce que ce n’est pas ce que dit le code de conduite de l’observateur. Il ne faudrait pas que notre travail à tous soit entaché par cette irrégularité. Les observateurs internationaux ont fait leur déclaration. Les observateurs nationaux préparent la leur. Nous ne comprenons pas qu’une tierce personne vienne intervenir même si elle est observatrice. Ce qui reste à vérifier parce que nous cherchons à savoir si la structure de cette personne a observé à korhogo. Nous ne l’avons pas sur la liste des structures qui ont observé à Korhogo.
M. Siaka Ouattara,Chargé de communication du GERDDES (Groupe D’Etudes et de Recherche sur la Démocratie et le Développement Economique et social), section Côte d`Ivoire :
“les élections se sont déroulées de manière démocratique”
Je suis observateur en Côte d’Ivoire depuis le boycott actif. Comme l’a dit mon prédécesseur, les observateurs ont un code de conduite. Aucun observateur ne doit faire une déclaration à qui que ce soit si ce n’est à l’organisme qui l’emploie. C’est cet organisme qui fait un communiqué de presse pour dire si les élections se sont bien passées ou pas. Pour ce qui est de la situation de Korhogo, nous, observateurs du GERDDES, étions sur le terrain, dans les bureaux des villages. Personnellement, j’étais dans le village de Zonguitakaha. Nous disons que les élections se sont déroulées de manière démocratique et que les perturbations que nous avons observées n’ont pas d’incidence sur le résultat du scrutin. Donc nous nous alignons sur la déclaration du représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire.
Yacouba Ouattara, Président de la section nord du MIDH (Mouvement Ivoirien des Droits Humains) depuis novembre 2003.
“Les résultats reflètent le choix des électeurs”
Notre présence à cette tribune répond au besoin impérieux de nous prononcer sur la manière dont nous avons jugé le déroulement des élections dans la région des Savanes en général et à Korhogo en particulier. C’est vrai, mes prédécesseurs ont dit que le Code de conduite des organisations de la société civile stipule que nous n’avons pas le droit de faire des déclarations et qu’il revient aux structures qui nous emploient de faire des points de presse après avoir recoupé toutes les informations sur l’ensemble du territoire national. Mais en tout état de cause, nous pouvons dire sans faux fuyant, comme l’a dit M. Choi, que les choses se sont bien passées dans l’ensemble ici à Korhogo. Tous les procès verbaux ont été signés par les représentants des candidats, ce qui est une bonne chose. C’est vrai, il y a eu des incidents isolés. Mais, force est de reconnaitre que ces incidents ne sont pas déroulés à l’intérieur des bureaux de vote. En tant qu’observateurs, pour ce qui est de la région des Savanes, nous pouvons dire que les résultats qui vont sortir reflètent le choix des électeurs. Les populations de la région des Savanes s’interrogent beaucoup sur l’objet de notre présence sur le terrain le jour du scrutin. Parce qu’en fait les gens sont scandalisés par ce qu’ils entendent à la télé. Ils nous interpellent pour nous faire comprendre que nous avons le devoir de dire ce qui est. Nous disons que pour ce qui est de ce que nous avons observé, les incidents signalés se sont déroulés dans un périmètre proche mais pas à l’intérieur des bureaux de vote.
Propos retranscrits par Mack Dakota, Correspondant