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Politique Publié le mercredi 1 décembre 2010 | Le Mandat

Résultats de la présidentielle: Le film d’une folle journée d’attente sur fond de suspicion

© Le Mandat
Des représentants du président ivoirienLaurent Gbagbo au sein de la commission électorale ont empêché physiquement,mardi en fin de journée, l’annonce de résultats partiels du second tour de laprésidentielle de dimanche
L’attente des resultats du 2ème tour de l’élection présidentielle a fait peser une lourde atmosphère. Conséquence: des magasins ont fermé et les routes sont restés vides.
Atmosphère générale
La journée du mardi étant annoncée comme celle de la publication par la CEI des résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle, tout le monde attendait dix heures pour être devant la télévision. Dans les rédactions, l’ambiance est loin d’être sereine tellement les alertes sont régulières. Aux environs de 9 heures, il est annoncé que la tendance LMP va faire une déclaration à la RTI, mais l’absence d’accord entre les généraux de l’armée a dissuadé les annonceurs ; que la Fesci, et des miliciens devraient entrer en action pour manifester violement à travers la ville. Quand arrive dix (10) heures, et que la télévision n’annonce rien, le téléphone ne cesse de sonner. Tout le monde veut savoir ce qui se passe. Les amis et connaissances, mais aussi les lecteurs et militants RHDP. La tension est perceptible et les événements qui se succèdent ne sont pas faits pour la baisser. Suivons le cours de cette journée de tension.

De 9 heures à 11heures
A neuf heures, l’équipe de la radiodiffusion télévision ivoirienne(Rti) reçoit l’ordre de plier bagage et de quitter les locaux de la commission électorale indépendante CEI. Le plateau de la RTI, là même d’où les résultats du premier tour ont été communiqués, est démonté. L’argument murmuré ça et là laisse entendre que les autorités de la RTI déclarent ne pas être capables de payer le coût de la retransmission au propriétaire du satellite qui permet le relais. Un huissier a-t-il sommé la RTI de payer avant ? Si oui, la RTI a-t-elle cherché en vain de pouvoir payer ? Ce problème d’argent a-t-il été communiqué aux nombreux partenaires nationaux et internationaux qui nous aident depuis la mise en route du processus de sortie de crise ? Mais, chose intrigante, il est aussi demandé à la presse de l’ONUCI de quitter la CEI. Dans le même temps, une rumeur parcourt la ville, faisant état de l’arrestation ou la mise en résidence surveillée du Général Mangou et la même menace pour le général Kassaraté

De 10 heures à 11heures
Sur invitation de l’union européenne, notre reporter s’est rendu à un point de presse. Les observateurs de l’union européenne se prononcent pour dire que le déroulement du scrutin est positif et ne peut être mis en cause par les incidents certes déplorables mais ne pouvant susciter des annulations. Mais, les observateurs annoncent par ailleurs, que compte tenu de la tension et l’incertitude qui planent, la majorité de leurs agents, environ 80%, vont quitter le pays.

De 11heures à 13 heures
A 11h45, M.Choi, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, patron de l’Onuci, rend visite à M Youssouf Bakayoko le président de la CEI au siège de l’institution. Pendant environ une trentaine de minute, les deux personnalités s’entretiennent sous le regard de leurs proches collaborateurs. A 11h 40, le président Youssouf Bakayoko quitte son bureau avec sa garde rapprochée pour une destination inconnue, laissant sur place les soldats de l’Onuci.

14heures, Abidjan comme un cimetière
Depuis 13 heures, informés de la nouvelle concernant le général Mangou, les transporteurs et commerçants ont plié bagages. A 14heures, la ville d’Abidjan grouillante d’habitude prend l’allure d’une ville morte.

Dadis K
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