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Politique Publié le jeudi 2 décembre 2010 | Le Nouveau Réveil

Chasse à l`homme, menaces et intimidations contre les militants du Rhdp : L`Ouest se vide

Des jours et des nuits durant, pendant que la Radio télévision ivoirienne se focalise sur ce qui se passe dans la région de Korhogo où des partisans de LMP de M. Gbagbo ont été blessés ou empêchés de vote, un autre drame beaucoup plus grave s'opère juste à côté. Dans l'Ouest ivoirien, des citoyens, pour n'avoir pas voté pour M. Gbagbo ou pour être allochtones, sont pourchassés, rattrapés (pour les moins chanceux), tabassés ou même tués ; leurs biens pillés, incendiés, sans qu'on ose en parler dans la république. Personne ne s'en préoccupe, et personne n'en entendra parler, encore moins ne verra ces exactions parce que pour la télévision qui constitue l'œil de la Nation, cela ne mérite pas qu'on en parle. Et pourtant, à l'Ouest, des choses pas catholiques se passent. Les menaces proférées par des hommes se réclamant de Lmp bien avant le scrutin du premier tour contre les non partisans de M. Gbagbo et surtout contre les paysans allochtones sont en train d'être mises à exécution par des groupes bien armés et surexcités, sous la houlette de certains barons locaux de LMP. " Malheur à celui qui va voter pour Ouattara ", avaient menacé des hommes vis-à-vis de leurs concitoyens à Bloléquin et Guiglo. A Bangolo, également, on menaçait de " finir avec les traîtres qui oseront voter pour l'étranger ". Depuis le second tour, les menaces semblent se concrétiser dans bien de cas. Des groupes organisés s'activent à repérer ceux qui sont soupçonnés d'avoir voté contre Gbagbo et de le leur faire payer par des représailles. Ainsi, des allochtones, mais souvent aussi des autochtones sont visés. Aujourd'hui, ceux qui sont dans l'œil du cyclone sont bien obligés de fuir leurs plantations, leurs campements, leurs villages pour sauver leur peau. Dans certaines villes, les gens préfèrent s'en aller loin. Dans le Centre ouest, les représailles sont encore plus violentes au point où l'on déplore des morts (dont un secrétaire de section PDCI) à Sinfra, à Daloa, à Gagnoa. Mais qui cela préoccupe-t-il ?

Ouattara Chérif
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