"L’Afrique et la Côte d’Ivoire en particulier ne sont pas prêtes à vivre le multipartisme", voilà ce que disait Félix Houphouët-Boigny, père-fondateur de la Côte d’Ivoire moderne et un des pères de la décolonisation des pays africains, avant l’instauration de la pluralité des partis politiques en 1990.
Aujourd’hui, cette pensée de Nanan Houphouët-Boigny, appelé affectueusement le Sage d’Afrique, le Génie politique, semble être encore d’actualité. Car la montée de la violence constatée au cours de cette élection présidentielle en Côte d’Ivoire le démontre bien. Sinon, comment comprendre que des soi-disant démocrates, des farouches "défenseurs" de la démocratie en 1990, affichent aujourd’hui leur détermination à refuser le verdict des urnes, après le second tour de la présidentielle ? Damana Pickass, un des représentants du candidat Gbagbo au Comité central de la CEI, a montré une image honteuse et désolante de ces démocrates d’une autre époque. Cette image de l’ancien fesciste a fait le tour du monde, montrant le vrai visage de ces pseudo-démocrates qui se sont accaparé le pouvoir d’Etat depuis 2000. En fait, Houphouët-Boigny a eu raison de dire que la Côte d’Ivoire n’était pas prête à vivre le multipartisme. Car le Sage d’Afrique était en train de forger les Ivoiriens avec une démocratie à l’ivoirienne débutée depuis 1980 avec plusieurs candidatures dans le même parti unique aux élections locales. A peine deux éditions de cette démocratie à l’ivoirienne (1980 et 1985) qui divisait déjà des membres d’une même famille, que le vent du multipartisme souffle sur toute l’Afrique. Ecourtant du coup, la formation de vrais démocrates amorcée par Houphouët-Boigny en 1980. Les Ivoiriens n’ont donc pas appris à vivre ensemble dans la diversité des pensées et des choix démocratiques. Et c’est en prévision très futuriste de ces violences entre frères que le père de la Nation ivoirienne avait dit : "L’Afrique et la Côte d’Ivoire en particulier ne sont pas prêtes à vivre le multipartisme". La culture de la pensée unique, du temps des partis uniques en Afrique, est devenue l’arme et l’argument de certaines personnes se disant abusivement démocrates. Et cette pensée unique que devrait dissiper la démocratie vraie est devenue plus vive avec l’avènement du FPI et Laurent Gbagbo au pouvoir, de manière calamiteuse (selon les propres termes du président Laurent Gbagbo) en 2000. "Nous n’accepterons pas qu’un étranger nous gouverne. On gagne ou on gagne…", disent les partisans de Laurent Gbagbo. Ces phrases montrent bien que les partisans de Gbagbo n’accepteront jamais le verdict des urnes. Et ils le démontrent depuis lundi dans l’attente des résultats du second tour de la présidentielle ivoirienne. En plus, lorsque nous voyons des observateurs africains, dits experts des élections présidentielles, en Côte d'Ivoire, faire fi d’une dizaine de morts d'hommes causées par les militants de LMP (au pouvoir) dans l'Ouest du pays (8 morts à Sinfra, 3 morts à Abobo, 1 mort à Dignago à Issia…) sous leurs regards et les violences graves faites aux allochtones (en majorité Baoulé et nordistes) et déclarer que le scrutin présidentiel a été entaché d’irrégularités parce que des urnes ont été volées ou transportées à bicyclette au Nord, cela est désolant et prouve que la démocratie est encore un luxe que l’Afrique ne peut se permettre en ce 21è siècle. A quand la démocratie en Afrique ? Sinon, le multipartisme qui est censé introduire une démocratie réelle et que nous vivons depuis plus de 20 ans, n’est qu’un échec qui donne une fois de plus raison à Félix Houphouët-Boigny.
Guy TRESSIA
guy_tressia@yahoo.fr
Aujourd’hui, cette pensée de Nanan Houphouët-Boigny, appelé affectueusement le Sage d’Afrique, le Génie politique, semble être encore d’actualité. Car la montée de la violence constatée au cours de cette élection présidentielle en Côte d’Ivoire le démontre bien. Sinon, comment comprendre que des soi-disant démocrates, des farouches "défenseurs" de la démocratie en 1990, affichent aujourd’hui leur détermination à refuser le verdict des urnes, après le second tour de la présidentielle ? Damana Pickass, un des représentants du candidat Gbagbo au Comité central de la CEI, a montré une image honteuse et désolante de ces démocrates d’une autre époque. Cette image de l’ancien fesciste a fait le tour du monde, montrant le vrai visage de ces pseudo-démocrates qui se sont accaparé le pouvoir d’Etat depuis 2000. En fait, Houphouët-Boigny a eu raison de dire que la Côte d’Ivoire n’était pas prête à vivre le multipartisme. Car le Sage d’Afrique était en train de forger les Ivoiriens avec une démocratie à l’ivoirienne débutée depuis 1980 avec plusieurs candidatures dans le même parti unique aux élections locales. A peine deux éditions de cette démocratie à l’ivoirienne (1980 et 1985) qui divisait déjà des membres d’une même famille, que le vent du multipartisme souffle sur toute l’Afrique. Ecourtant du coup, la formation de vrais démocrates amorcée par Houphouët-Boigny en 1980. Les Ivoiriens n’ont donc pas appris à vivre ensemble dans la diversité des pensées et des choix démocratiques. Et c’est en prévision très futuriste de ces violences entre frères que le père de la Nation ivoirienne avait dit : "L’Afrique et la Côte d’Ivoire en particulier ne sont pas prêtes à vivre le multipartisme". La culture de la pensée unique, du temps des partis uniques en Afrique, est devenue l’arme et l’argument de certaines personnes se disant abusivement démocrates. Et cette pensée unique que devrait dissiper la démocratie vraie est devenue plus vive avec l’avènement du FPI et Laurent Gbagbo au pouvoir, de manière calamiteuse (selon les propres termes du président Laurent Gbagbo) en 2000. "Nous n’accepterons pas qu’un étranger nous gouverne. On gagne ou on gagne…", disent les partisans de Laurent Gbagbo. Ces phrases montrent bien que les partisans de Gbagbo n’accepteront jamais le verdict des urnes. Et ils le démontrent depuis lundi dans l’attente des résultats du second tour de la présidentielle ivoirienne. En plus, lorsque nous voyons des observateurs africains, dits experts des élections présidentielles, en Côte d'Ivoire, faire fi d’une dizaine de morts d'hommes causées par les militants de LMP (au pouvoir) dans l'Ouest du pays (8 morts à Sinfra, 3 morts à Abobo, 1 mort à Dignago à Issia…) sous leurs regards et les violences graves faites aux allochtones (en majorité Baoulé et nordistes) et déclarer que le scrutin présidentiel a été entaché d’irrégularités parce que des urnes ont été volées ou transportées à bicyclette au Nord, cela est désolant et prouve que la démocratie est encore un luxe que l’Afrique ne peut se permettre en ce 21è siècle. A quand la démocratie en Afrique ? Sinon, le multipartisme qui est censé introduire une démocratie réelle et que nous vivons depuis plus de 20 ans, n’est qu’un échec qui donne une fois de plus raison à Félix Houphouët-Boigny.
Guy TRESSIA
guy_tressia@yahoo.fr