Des papiers arrachés et déchirés des mains de Bamba Yacouba, porte-parole de la Cei. Cette image a fait le tour du monde mardi. L’auteur de cet acte Damana Adia Pickas, commissaire central de la Cei a fait un point de presse hier à Cocody pour justifier son acte. Ci-dessous l’intégralité de ses propos :
‘’Le mode opératoire que nous avons adopté de façon consensuelle est qu’avant que les résultats ne soient rendus publics, ils ont besoin d’être consolidés en commission centrale. Ce dont il s’agit, c’est que M. Bamba Yacouba a agi en violation flagrante du mode opératoire unanimement admis par la Cei (Ndlr : Commission électorale indépendante). Ce mode opératoire veut qu’avant toute proclamation on puisse consolider les résultats au niveau de la commission centrale et que tous les commissaires se reconnaissent dans ce qui va être fait (…) C’est à notre insu que M. Bamba Yacouba a pris une liste de localités qu’il partait publier. Nous avons estimé que c’était un acte inacceptable et extrêmement grave. C’est pourquoi nous avons agi comme nous l’avons fait. Nous avons même interrogé des membres de la commission. Est-ce qu’ils sont informés des résultats que Bamba Yacouba va proclamer ? Tout le monde a marqué son indignation. Il fallait agir vite. Nous pensons que ce qui s’est passé est moins grave que ce qui allait se passer avec la proclamation des résultats dont on n’avait aucune idée. La Cei n’est pas bloquée dans son fonctionnement, puisque les commissaires et superviseurs qui ont été mandatés dans les régions commencent à rentrer sur Abidjan avec les résultats de ces localités. Et au fur et à mesure qu’ils arrivent on procède à une consolidation en commission centrale avant que les résultats ne soient publiés. Et dans cette commission centrale, beaucoup de résultats sur lesquels il n’y a pas de problème sont déjà consolidés. Par contre, il y a des localités où les résultats font l’objet de débat, de discussion voire même de divergence. Je veux parler notamment des régions du Nord de la Côte d’Ivoire. Avec ce qui s’est passé, nous avons des inquiétudes et nous voulons en savoir davantage. Donc les résultats de ces localités-là pour l’instant, n’ont pas été pris en compte et validés par la commission centrale. Bamba Yacouba a invalidé les résultats de la France. Parce qu’il y a eu simplement de la violence à Paris on a invalidé tout le scrutin en France. Cela au mépris des règles de fonctionnement de la Cei, sans même que la commission centrale ait été informée. Parce qu’on savait les tendances des résultats à Paris. Nous remarquons aussi qu’il y a eu des violences au Nord. Il y a eu même des électrices qui ont été violées, violentées et tuées. Nous pensons que, eu égard à ces constats, le scrutin n’a pas été libre ni transparent, encore moins démocratique. Et les violences qui se sont exercées sont de nature à discréditer les élections dans le Nord et d’entraîner par voie de conséquence leur invalidité. C’est ce que nous avons demandé ! Et bizarrement certains commissaires refusent cela. Alors que la veille ils ont appliqué une jurisprudence, le lendemain ils la récusent. Nous avons compris qu’ils veulent opérer un coup de force électoral. Il s’agit d’un véritable coup d’état électoral. Nous ne pouvons pas accepter cela. Je voudrais donc au terme de cet éclairage, demander aux Ivoiriens de rester calmes, sereins et imperturbables. Nous allons proclamer les résultats des élections présidentielles. Qu’ils ne fassent pas attention aux rumeurs, aux allégations et aux sms. La Cei ira jusqu’au bout du processus et va publier les résultats crédibles et valables. Les résultats des localités où les élections se sont déroulées normalement. C’est ce qui sera fait et c’est ce qui sera admis’’
Propos retranscrits par Sylvain Débailly
‘’Le mode opératoire que nous avons adopté de façon consensuelle est qu’avant que les résultats ne soient rendus publics, ils ont besoin d’être consolidés en commission centrale. Ce dont il s’agit, c’est que M. Bamba Yacouba a agi en violation flagrante du mode opératoire unanimement admis par la Cei (Ndlr : Commission électorale indépendante). Ce mode opératoire veut qu’avant toute proclamation on puisse consolider les résultats au niveau de la commission centrale et que tous les commissaires se reconnaissent dans ce qui va être fait (…) C’est à notre insu que M. Bamba Yacouba a pris une liste de localités qu’il partait publier. Nous avons estimé que c’était un acte inacceptable et extrêmement grave. C’est pourquoi nous avons agi comme nous l’avons fait. Nous avons même interrogé des membres de la commission. Est-ce qu’ils sont informés des résultats que Bamba Yacouba va proclamer ? Tout le monde a marqué son indignation. Il fallait agir vite. Nous pensons que ce qui s’est passé est moins grave que ce qui allait se passer avec la proclamation des résultats dont on n’avait aucune idée. La Cei n’est pas bloquée dans son fonctionnement, puisque les commissaires et superviseurs qui ont été mandatés dans les régions commencent à rentrer sur Abidjan avec les résultats de ces localités. Et au fur et à mesure qu’ils arrivent on procède à une consolidation en commission centrale avant que les résultats ne soient publiés. Et dans cette commission centrale, beaucoup de résultats sur lesquels il n’y a pas de problème sont déjà consolidés. Par contre, il y a des localités où les résultats font l’objet de débat, de discussion voire même de divergence. Je veux parler notamment des régions du Nord de la Côte d’Ivoire. Avec ce qui s’est passé, nous avons des inquiétudes et nous voulons en savoir davantage. Donc les résultats de ces localités-là pour l’instant, n’ont pas été pris en compte et validés par la commission centrale. Bamba Yacouba a invalidé les résultats de la France. Parce qu’il y a eu simplement de la violence à Paris on a invalidé tout le scrutin en France. Cela au mépris des règles de fonctionnement de la Cei, sans même que la commission centrale ait été informée. Parce qu’on savait les tendances des résultats à Paris. Nous remarquons aussi qu’il y a eu des violences au Nord. Il y a eu même des électrices qui ont été violées, violentées et tuées. Nous pensons que, eu égard à ces constats, le scrutin n’a pas été libre ni transparent, encore moins démocratique. Et les violences qui se sont exercées sont de nature à discréditer les élections dans le Nord et d’entraîner par voie de conséquence leur invalidité. C’est ce que nous avons demandé ! Et bizarrement certains commissaires refusent cela. Alors que la veille ils ont appliqué une jurisprudence, le lendemain ils la récusent. Nous avons compris qu’ils veulent opérer un coup de force électoral. Il s’agit d’un véritable coup d’état électoral. Nous ne pouvons pas accepter cela. Je voudrais donc au terme de cet éclairage, demander aux Ivoiriens de rester calmes, sereins et imperturbables. Nous allons proclamer les résultats des élections présidentielles. Qu’ils ne fassent pas attention aux rumeurs, aux allégations et aux sms. La Cei ira jusqu’au bout du processus et va publier les résultats crédibles et valables. Les résultats des localités où les élections se sont déroulées normalement. C’est ce qui sera fait et c’est ce qui sera admis’’
Propos retranscrits par Sylvain Débailly