Une journée qui vaut mille nuits. Ce mercredi 1er décembre, tout le pays a retenu son souffle. La Commission électorale indépendante (CEI) bouclait ses trois jours francs pour proclamer les résultats de la présidentielle. Dernier jour, au fur et à mesure que les heures s’égrènent, la tension devient perceptible. Le périmètre du siège de l’institution est bouclé par les forces de l’ordre. En première ligne, les forces ivoiriennes, quelques gendarmes et des éléments mixtes du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), des soldats de l’Onuci et surtout les soldats de la Garde républicaine, véritables maîtres des lieux. Ils filtrent les entrées du siège de la CEI. Des éléments du Groupe de sécurité présidentielle (GSPR) vont et viennent. La veille, le colonel-major, Ahouman Nathanael, commandant le GSPR, avait marqué sa griffe en ce lieu en tentant une mainmise. Le siège est donc resté barricadé sous contrôle de ses hommes.
A 10h, la presse nationale et internationale fait le pied de grue. L’entrée est interdite par la Garde républicaine. Les agents postés à l’entrée disent attendre « des ordres d’en haut ». Entre temps, l’on assiste à un ballet diplomatique, les grosses cylindrées entrent et sortent. On reconnait les véhicules de commandement des ambassadeurs du Canada, de la Belgique, la Grande Bretagne, du Japon, du Nonce Apostolique, des Etats Unis.
Puis à 12h55, arrive le Représentant spécial des Nations Unies, Choi, qui repart après une bonne quinzaine de minutes. Le calvaire n’est pourtant pas terminé. L’attente continue. Une petite pluie vient détendre les nerfs. Entre temps, les rumeurs enflent dans la cité.
A 19h00, www.euronews.net, le site internet de la télévision européenne, aurait annoncé le verdict final, dans une bande annonce, la victoire du candidat du RHDP, Alassane Ouattara. En effet, on pouvait y lire : « Dernière minute. Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara proclamé vainqueur de l‘élection présidentielle par la Commission électorale ». L’information, qui n’est qu’un secret de polichinelle, est reprise par TV5, mais au conditionnel.
A 20h30, l’information de cette victoire prend tout le pays. Dans plusieurs quartiers d’Abidjan, les populations descendent dans les rues pour manifester leur joie. Sur le réseau radiophonique de la Police nationale, ordre est donné de « faire respecter le couvre-feu par tous les moyens ».
Plus tard, à 22h, le média francophone fait défiler en boucle : « Côte d’Ivoire, la Commission électorale indépendante n’a, pour l’heure, toujours pas annoncé les résultats de l’élection présidentielle ». Les appels téléphoniques fusent de partout. Il n’y aura pas de confirmation officielle.
23h : Le président de la CEI tient un point de presse et annonce aux journalistes que le calme est revenu au sein de la Commission après «les actes regrettables» vécus la veille. Après quelques minutes d’échange avec la presse, il monte dans son véhicule de commandement et quitte en trombe le QG de la CEI.
00h03 : Youssouf Bakayoko revient dans l’enceinte de la CEI. Difficile de savoir d’où il vient. Les journalistes sont au téléphone. Toutefois, tout le monde s’interroge. Car, selon les informations, le président de la CEI est sous forte pression. Il a eu un échange nocturne dans la nuit de mardi à son domicile avec l’ambassadeur Alcide Djédjé, homme de confiance de Laurent Gbagbo. Cette rencontre, jusque là était restée secrète. Soit, mais la Côte d’Ivoire a son avenir entre les mains de l’ancien ministre des Affaires étrangères.
Entre temps, la nuit avance et elle devient plus sombre avec la mesure de couvre-feu imposée à la Côte d’Ivoire. La presse voit son temps de bouclage réduit. Nous sommes donc contraints de quitter la CEI pour notre Rédaction. Au moment où nous bouclions, toujours rien. C’est parti pour une nuit sans fin. Toutefois, les résultats du scrutin qui font trembler le camp présidentiel ne sont plus un secret. En effet, différentes sources montrent que le candidat du RHDP est sorti largement vainqueur de son duel avec celui du LMP. Un duel épique au cours duquel Alassane Ouattara aura réalisé de grandes performances dans toutes les grandes villes de Côte d’Ivoire. Grâce à l’alliance des Houphouétistes, l’ancien Premier ministre a nettement amélioré son score du premier tour, atteignant la majorité au delà de 53% des 4 300.000 électeurs. Ces chiffres sont à la disposition de tout le monde. De Laurent Gbagbo, mais aussi des chancelleries accréditées en Côte d’Ivoire qui, toute la journée d’hier, n’ont fait qu’activer le téléphone ou la pression pour que Youssouf Bakayoko se décide à délivrer le peuple.
Coulibaly Brahima
Traits d’esprit !
Suicidaire !
Il ne comprend rien. Il n’entend rien. Il ne voit rien. Il n’écoute que lui seul. Candidat au suicide. Qui est-il ? On l’appelle Woody. Poussière. Mieux. En chair. En os. Dieu aime les Ivoiriens. Pas de doute.
Coulibaly B.
A 10h, la presse nationale et internationale fait le pied de grue. L’entrée est interdite par la Garde républicaine. Les agents postés à l’entrée disent attendre « des ordres d’en haut ». Entre temps, l’on assiste à un ballet diplomatique, les grosses cylindrées entrent et sortent. On reconnait les véhicules de commandement des ambassadeurs du Canada, de la Belgique, la Grande Bretagne, du Japon, du Nonce Apostolique, des Etats Unis.
Puis à 12h55, arrive le Représentant spécial des Nations Unies, Choi, qui repart après une bonne quinzaine de minutes. Le calvaire n’est pourtant pas terminé. L’attente continue. Une petite pluie vient détendre les nerfs. Entre temps, les rumeurs enflent dans la cité.
A 19h00, www.euronews.net, le site internet de la télévision européenne, aurait annoncé le verdict final, dans une bande annonce, la victoire du candidat du RHDP, Alassane Ouattara. En effet, on pouvait y lire : « Dernière minute. Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara proclamé vainqueur de l‘élection présidentielle par la Commission électorale ». L’information, qui n’est qu’un secret de polichinelle, est reprise par TV5, mais au conditionnel.
A 20h30, l’information de cette victoire prend tout le pays. Dans plusieurs quartiers d’Abidjan, les populations descendent dans les rues pour manifester leur joie. Sur le réseau radiophonique de la Police nationale, ordre est donné de « faire respecter le couvre-feu par tous les moyens ».
Plus tard, à 22h, le média francophone fait défiler en boucle : « Côte d’Ivoire, la Commission électorale indépendante n’a, pour l’heure, toujours pas annoncé les résultats de l’élection présidentielle ». Les appels téléphoniques fusent de partout. Il n’y aura pas de confirmation officielle.
23h : Le président de la CEI tient un point de presse et annonce aux journalistes que le calme est revenu au sein de la Commission après «les actes regrettables» vécus la veille. Après quelques minutes d’échange avec la presse, il monte dans son véhicule de commandement et quitte en trombe le QG de la CEI.
00h03 : Youssouf Bakayoko revient dans l’enceinte de la CEI. Difficile de savoir d’où il vient. Les journalistes sont au téléphone. Toutefois, tout le monde s’interroge. Car, selon les informations, le président de la CEI est sous forte pression. Il a eu un échange nocturne dans la nuit de mardi à son domicile avec l’ambassadeur Alcide Djédjé, homme de confiance de Laurent Gbagbo. Cette rencontre, jusque là était restée secrète. Soit, mais la Côte d’Ivoire a son avenir entre les mains de l’ancien ministre des Affaires étrangères.
Entre temps, la nuit avance et elle devient plus sombre avec la mesure de couvre-feu imposée à la Côte d’Ivoire. La presse voit son temps de bouclage réduit. Nous sommes donc contraints de quitter la CEI pour notre Rédaction. Au moment où nous bouclions, toujours rien. C’est parti pour une nuit sans fin. Toutefois, les résultats du scrutin qui font trembler le camp présidentiel ne sont plus un secret. En effet, différentes sources montrent que le candidat du RHDP est sorti largement vainqueur de son duel avec celui du LMP. Un duel épique au cours duquel Alassane Ouattara aura réalisé de grandes performances dans toutes les grandes villes de Côte d’Ivoire. Grâce à l’alliance des Houphouétistes, l’ancien Premier ministre a nettement amélioré son score du premier tour, atteignant la majorité au delà de 53% des 4 300.000 électeurs. Ces chiffres sont à la disposition de tout le monde. De Laurent Gbagbo, mais aussi des chancelleries accréditées en Côte d’Ivoire qui, toute la journée d’hier, n’ont fait qu’activer le téléphone ou la pression pour que Youssouf Bakayoko se décide à délivrer le peuple.
Coulibaly Brahima
Traits d’esprit !
Suicidaire !
Il ne comprend rien. Il n’entend rien. Il ne voit rien. Il n’écoute que lui seul. Candidat au suicide. Qui est-il ? On l’appelle Woody. Poussière. Mieux. En chair. En os. Dieu aime les Ivoiriens. Pas de doute.
Coulibaly B.