Konan Kouamé Mathurien, 36 ans, planteur de son état à Sinfra. Koné Nonla né en 1986, et N’dri Mathieu, viennent de rendre l’âme au centre hospitalier général de la capitale politique ivoirienne. Quant à N’da Luc, charbonnier, bien qu’il soit sorti seulement hier vers 12h30mn, après trois jours d’hospitalisation, il a comme on le dit dans le langage courant, « perdu réseau. » Et ce, à la suite d’un traumatisme crânien, provoqué par des projectiles, avant d’être sauvagement battu au niveau du bureau de vote de l’école Zaher, au quartier 220 logts. Selon le témoignage de Koné Namory, frère du défunt Koné Nonla, c’est à Sinfra au nouveau quartier que son petit-frère a été atteint par balles. Mêlé aux jeunes du RHDP qui portaient secours à un ressortissant Malinké dont la maison a été incendiée par les militants de LMP. Un des partisans du camp présidentiel a ouvert le feu sur le groupe à l’aide d’un fusil calibre 12. Koné Nonla a pris trois balles dans son bas-ventre et a été aussitôt transféré à l’hôpital de Sinfra avec de nombreux autres blessés. Vu l’urgence de son cas, il a été évacué le lendemain au CHR de Yamoussoukro où il a rendu l’âme le même jour soit lundi 29 novembre dernier après extraction de trois balles de son vendre. Son frère soutient qu’il venait de voter tous les deux au bureau de vote du nouveau quartier. Quand ils ont essayé de porter secours à un Malinké dont le domicile avait été incendié par les jeunes Gouro tous armés de gourdins, machettes et de fusils calibre 12. Konan Kouamé Mathurin lui, a reçu un coup de projectile sur la tête pendant qu’il venait d’accomplir son devoir de citoyen. Il a été pris à partie par un groupe de jeunes avant d’être violenté et « makiété ». Admis au CHR de Yamoussoukro, il succombera ce mardi des suites de ses blessures. Concernant N’dri Mathieu, il a reçu un projectile sur la tête lancé par des policiers au niveau du BV de Zaher. Le crâne fendu, il était en attente d’évacuation à Abidjan. Malheureusement, il rendra l’âme mardi 30 novembre. Les responsables locaux du RHDP attendent envoyer les rapports officiels à leur direction afin que tôt ou tard, la lumière soit faite.
JM
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