Les ambassadeurs de certains pays européens et du Japon en Côte d’Ivoire se sont rendus, hier, au siège de la Commission électorale indépendante (Cei), sis aux Deux-Plateaux. Face au retard que connaît la proclamation des résultats, les diplomates sont allés s’enquérir des causes du blocage et d’user de leur poids pour que la diffusion reprenne, selon un responsable de l’institution électorale, qui a gardé l’anonymat. Il est 11h, l’heure officielle annoncée pour la délivrance du peuple ivoirien. « Enfin, nous saurons la vérité », entend-on dire. Mais, rien ne semble se faire en ce sens. 11h 20, plusieurs véhicules de médiateurs quittent la grande cour de la résidence Angoua. L’on distingue les voitures des représentants de l’Espagne, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Belgique et du Japon. Celles-ci ont été suivies d’un véhicule de reportage de la Radiodiffusion et télévision ivoirienne (Rti). « La Rti est donc à l’intérieur ? », interroge un confrère. « Oui », acquiesce un autre qui, a vu entrer une équipe de reportage. L’accès à la grande cours est interdit aux journalistes. Ceux-ci, près d’une centaine, se sont massés en face du bâtiment sur le côté opposé de la voie. Ils veillent au grain. Les entrées sont filtrées par des éléments de la Garde républicaine (Gr), plus nombreux, épaulés par la gendarmerie nationale. Des gendarmes du Centre de commandement intégré (Cci) sont aussi présents. Mais, ils se trouvent à l’intérieur. Les forces onusiennes, quant à elles, sont postées dehors, aux quatre coins de la résidence. 11 h 45, des pick-up de l’Organisation des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), transportant des Procès-verbaux (Pv), quittent l’enceinte. Après, plus rien. Les hommes des médias examinent. Cigarettes, communication au téléphone et causerie occupent leur temps. A 12h 55, Baba Coulibaly, responsable de la communication de la Cei, apparait. Les journalistes accourent, il a un message à leur porter. « Soyez patient, dans quelques instants les résultats seront proclamés », affirme-t-il et retourne d’où il est venu. Ainsi, reprend la longue attente. Au moment où nous quittions les lieux vers 18h30, pour nécessité de bouclage, c’était toujours le statu quo.
Sanou A.
Sanou A.
