La tension qui prévaut autour de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle est, semble-t-il, en train d’avoir raison du Centre de commandement intégré.
Le Centre de commandement intégré (Cci) à l’épreuve de l’attente des résultats du second tour de la présidentielle. La vie de l’embryon de la nouvelle armée ivoirienne serait même fortement menacée. En effet, de part et d’autre, les éléments des ex-Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci) et des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) qui composent cette unité mixte ont plié bagages. En plus des hommes récemment déployés, dans le cadre de la réquisition de l’armée, pour la sécurisation du second tour de l’élection présidentielle, tous ceux qui se trouvaient depuis trois ans dans les différentes parties du territoire, sous mandat du Cci, ont été sommés de rentrer. Et, sans crier gare, chaque élément a entrepris de regagner, avec les moyens de bord, sa base où sa hiérarchie l’a rappelé. « Nous ne savons pas ce qui se passe. Ils nous ont simplement dit, ce matin, qu’ils ont reçu l’ordre de rentrer sur Abidjan », avait confié un élément des FaFn en poste à Bouaké. Suivant le schéma de ce chassé-croisé, les Forces de défense et de sécurité d général Philippe Mangou replient au Sud, tandis que les hommes fidèles au général Soumaïla Bakayoko font le mouvement inverse, en direction des zones Centre, Nord et Ouest. Créé sur la base de l’Accord politique de Ouagadougou et ses accords complémentaires, c’est la première fois que le Cci traverse une telle crise qui semble ramener le processus de retour à la normalité à la case départ. Le pas de géant réalisé dans la construction de la nouvelle armée ivoirienne grâce à l’Apo est ainsi ébranlé par les tensions politiques nées de la remise en cause des résultats de la présidentielle. C’est que, la confiance qui régnait depuis entre frères d’armes s’est vite réduit comme une peau de chagrin, face aux accusations de laxisme voire d’exactions sur les électeurs portées par La majorité présidentielle, contre les éléments des FaFn. Cette crise, démontre donc qu’en dépit de leur bonne foi, les soldats sont fortement assujettis aux acteurs politiques qui déterminent la cadence de la marche vers la construction de l’armée nouvelle. Le Cci (il a eu du mal à réunir tous les hommes dont il a besoin) qui est encore une force fragile a donc succombé au premier sérieux rhume qui l’affecte. La reconstruction de cet acquis ne sera pas chose facile.
Marc Dossa
Le Centre de commandement intégré (Cci) à l’épreuve de l’attente des résultats du second tour de la présidentielle. La vie de l’embryon de la nouvelle armée ivoirienne serait même fortement menacée. En effet, de part et d’autre, les éléments des ex-Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci) et des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) qui composent cette unité mixte ont plié bagages. En plus des hommes récemment déployés, dans le cadre de la réquisition de l’armée, pour la sécurisation du second tour de l’élection présidentielle, tous ceux qui se trouvaient depuis trois ans dans les différentes parties du territoire, sous mandat du Cci, ont été sommés de rentrer. Et, sans crier gare, chaque élément a entrepris de regagner, avec les moyens de bord, sa base où sa hiérarchie l’a rappelé. « Nous ne savons pas ce qui se passe. Ils nous ont simplement dit, ce matin, qu’ils ont reçu l’ordre de rentrer sur Abidjan », avait confié un élément des FaFn en poste à Bouaké. Suivant le schéma de ce chassé-croisé, les Forces de défense et de sécurité d général Philippe Mangou replient au Sud, tandis que les hommes fidèles au général Soumaïla Bakayoko font le mouvement inverse, en direction des zones Centre, Nord et Ouest. Créé sur la base de l’Accord politique de Ouagadougou et ses accords complémentaires, c’est la première fois que le Cci traverse une telle crise qui semble ramener le processus de retour à la normalité à la case départ. Le pas de géant réalisé dans la construction de la nouvelle armée ivoirienne grâce à l’Apo est ainsi ébranlé par les tensions politiques nées de la remise en cause des résultats de la présidentielle. C’est que, la confiance qui régnait depuis entre frères d’armes s’est vite réduit comme une peau de chagrin, face aux accusations de laxisme voire d’exactions sur les électeurs portées par La majorité présidentielle, contre les éléments des FaFn. Cette crise, démontre donc qu’en dépit de leur bonne foi, les soldats sont fortement assujettis aux acteurs politiques qui déterminent la cadence de la marche vers la construction de l’armée nouvelle. Le Cci (il a eu du mal à réunir tous les hommes dont il a besoin) qui est encore une force fragile a donc succombé au premier sérieux rhume qui l’affecte. La reconstruction de cet acquis ne sera pas chose facile.
Marc Dossa