Après le 2nd tour de la présidentielle, les appels internationaux en vue du respect des résultats fusent. Mais, la presse française manifeste sa mauvaise foi.
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a demandé mercredi que la "volonté du peuple ivoirien soit entièrement respectée", alors que des violences sont redoutées à l'annonce prévue des premiers résultats nationaux du second tour de la présidentielle du pays. «Je félicite les électeurs ivoiriens de s'être rendus en très grand nombre aux urnes à l'occasion du deuxième tour de l’élection présidentielle, malgré le contexte marqué par de vives tensions», a-t-elle indiqué dans un communiqué. Et «je fais appel à la Commission électorale indépendante et au Conseil constitutionnel afin qu'ils mènent à bien ce processus électoral afin que la volonté du peuple ivoirien soit entièrement respectée», a demandé la Haute représentante de l'Ue pour les Affaires étrangères. Mardi soir, des représentants au sein de la commission électorale du chef de l'Etat Laurent Gbagbo, candidat à sa succession, ont empêché physiquement l'annonce de résultats partiels du second tour de la présidentielle qui a eu lieu dimanche et l'opposait à l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara.
L’Agence France presse qui rapporte le contenu du communiqué de la diplomate européenne avec un commentaire par endroits, ne prend pas la responsabilité d’expliquer pourquoi les partisans de Laurent Gbagbo ont agi ainsi. Pourtant, tous étaient avec nous au siège de la Cei et ont dû constater autant que tous les autres confrères ce qui a motivé une telle réaction de leur part.
Par mauvaise foi, les donneurs de leçon en démocratie ont oublié de faire remarquer qu’en pareille circonstance, les résultats sont promulgués seulement après consolidation. C’est-à-dire après que les commissaires centraux de la Cei aient conforté les résultats selon les Procès verbaux qui leur sont parvenus des bureaux de vote, comme le prescrit les textes même de la Cei. Mais au lieu de cela, les confrères français se contentent juste de présenter l’aspect formel de la contestation. Alors qu’ils ont bien entendu les représentants, en l’occurrence MM Tokpa et Picas, de Lmp leur expliquer les raisons de leurs agissements. «M. Bamba Yacouba se prévaut de son titre de porte-parole, pour proclamer des résultats à l’insu de la commission centrale. Agissant en violation flagrante du mode opératoire qui régit la Cei», ont-ils déclaré. C’est cela être responsable. Voilà ce qu’ils savent, mais qu’ils refusent de diffuser. C’est à croire qu’ils ont reçu des instructions. Si c’est le cas, qu’ils fassent au moins honneur au métier. Qui exige que les faits soient relatés comme tels, laissant libre cours aux commentaires. Dans le cas contraire, qu’ils sachent que plus personne n’ait dupe pour croire à la manipulation de l’information qu’ils pratiquent de tout temps. En Côte d’Ivoire, cette manipulation aux desseins inavoués ne passera plus. Mais alors, plus jamais. Et les auteurs devraient abdiquer. Parce qu’ils sont toujours découverts.
Frimo Koukou
koukoudf@yahoo.fr
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a demandé mercredi que la "volonté du peuple ivoirien soit entièrement respectée", alors que des violences sont redoutées à l'annonce prévue des premiers résultats nationaux du second tour de la présidentielle du pays. «Je félicite les électeurs ivoiriens de s'être rendus en très grand nombre aux urnes à l'occasion du deuxième tour de l’élection présidentielle, malgré le contexte marqué par de vives tensions», a-t-elle indiqué dans un communiqué. Et «je fais appel à la Commission électorale indépendante et au Conseil constitutionnel afin qu'ils mènent à bien ce processus électoral afin que la volonté du peuple ivoirien soit entièrement respectée», a demandé la Haute représentante de l'Ue pour les Affaires étrangères. Mardi soir, des représentants au sein de la commission électorale du chef de l'Etat Laurent Gbagbo, candidat à sa succession, ont empêché physiquement l'annonce de résultats partiels du second tour de la présidentielle qui a eu lieu dimanche et l'opposait à l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara.
L’Agence France presse qui rapporte le contenu du communiqué de la diplomate européenne avec un commentaire par endroits, ne prend pas la responsabilité d’expliquer pourquoi les partisans de Laurent Gbagbo ont agi ainsi. Pourtant, tous étaient avec nous au siège de la Cei et ont dû constater autant que tous les autres confrères ce qui a motivé une telle réaction de leur part.
Par mauvaise foi, les donneurs de leçon en démocratie ont oublié de faire remarquer qu’en pareille circonstance, les résultats sont promulgués seulement après consolidation. C’est-à-dire après que les commissaires centraux de la Cei aient conforté les résultats selon les Procès verbaux qui leur sont parvenus des bureaux de vote, comme le prescrit les textes même de la Cei. Mais au lieu de cela, les confrères français se contentent juste de présenter l’aspect formel de la contestation. Alors qu’ils ont bien entendu les représentants, en l’occurrence MM Tokpa et Picas, de Lmp leur expliquer les raisons de leurs agissements. «M. Bamba Yacouba se prévaut de son titre de porte-parole, pour proclamer des résultats à l’insu de la commission centrale. Agissant en violation flagrante du mode opératoire qui régit la Cei», ont-ils déclaré. C’est cela être responsable. Voilà ce qu’ils savent, mais qu’ils refusent de diffuser. C’est à croire qu’ils ont reçu des instructions. Si c’est le cas, qu’ils fassent au moins honneur au métier. Qui exige que les faits soient relatés comme tels, laissant libre cours aux commentaires. Dans le cas contraire, qu’ils sachent que plus personne n’ait dupe pour croire à la manipulation de l’information qu’ils pratiquent de tout temps. En Côte d’Ivoire, cette manipulation aux desseins inavoués ne passera plus. Mais alors, plus jamais. Et les auteurs devraient abdiquer. Parce qu’ils sont toujours découverts.
Frimo Koukou
koukoudf@yahoo.fr