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Politique Publié le jeudi 2 décembre 2010 | Le Temps

Déclaration de l’Usp sur le blocage du 2e tour du scrutin présidentiel

A l’issue du premier tour du scrutin présidentiel, malgré les appels de 1’Usp à un vote sanction en votant pour un candidat non impliqué dans la crise actuelle, les Ivoiriens ont décidé de porter au 2e tour les candidats de La majorité présidentielle et du Rdr soutenu par le Rhdp, exposant ainsi le pays à des tensions.
Si tous les observateurs s’accordent sur la régularité, le caractère pacifique, démocratique et des résultats du scrutin au premier tour, le deuxième tour a été émaillé de violences, d’irrégularités très graves, de séquestrations et de pertes en vie humaine constatés par plusieurs observateurs étrangers tels que :
• L’Union africaine (Ua);
• La Commission des émissaires pour la promotion des élections crédibles (Cepeca);
• La Coordination des experts électoraux africains (Ceea);
• La mission de l’observatoire de la société civile africaine pour la démocratie (Oscada);
• Et la Coordination de la mission internationale des observateurs de la société civile africaine (Comiosca).
Malgré ces constats dignes de foi, I’Union européenne qui n’a pu déployer des observateurs dans les zones où les résultats sont mis en cause, a qualifié le scrutin de démocratique. Cette situation de légèreté et d’irresponsabilité est de nature à chauffer les tensions dans les deux camps.
L’Usp :
Déplore les comportements antidémocratiques, les exactions sur les personnes physiques et morales et s’incline devant la mémoire des victimes;
• Condamne la lenteur dans la proclamation des résultats;
• Interpelle les observateurs internationaux et l’Onu sur leurs responsabilités;
• Condamne la légèreté et l’irresponsabilité de la déclaration de l’Ue ;
• Exige le respect des Institutions de la Côte d’Ivoire et demande que le processus électoral suive son cours normal tel que compris dans le code électoral en son article 47, qui stipule que:
«En cas d’événements ou de circonstances graves, notamment d’atteinte à l’intégrité du territoire, de catastrophes naturelles rendant impossible le déroulement normal des élections ou la proclamation des résultats, le président de la Commission chargée des élections saisit immédiatement le Conseil constitutionnel aux fins de constatation de cette situation. Le Conseil constitutionnel décide dans les vingt quatre heures, d’arrêter ou de poursuivre les opérations électorales ou de suspendre la proclamation des résultats. Le président de la République en informe la Nation par message. Il demeure en fonction. Dans le cas où le Conseil constitutionnel ordonne l’arrêt des opérations électorales ou la suspension de la proclamation des résultats, la Commission chargée des élections établit et lui communique quotidiennement un état de l’évolution de la situation. Lorsque le Conseil constitutionnel constate la cessation de ces événements ou de ces circonstances graves, il fixe un nouveau délai qui ne peut excéder trente jours pour la proclamation des résultats et quatre-vingt-dix jours pour la tenue de l’élection».
Vu ladite disposition du code électoral ivoirien et considérant la situation de blocage actuel, l’Usp exige de la Cei l’invalidation des résultats des zones litigieuses et conflictuelles.
Par conséquent, l’Usp :
Appelle à une reprise des votes dans lesdites zones et ce, sous présence militaires et supervision internationale;
Propose que le scrutin soit repris selon un calendrier consensuel par zone et par jour selon les nonnes internationales;
Invite la Cei à être impartiale, compétente, de s’accorder sur la consolidation des résultats et le mode opératoire qu’elle s’est librement doté.
Tout en nous félicitant de la volonté des deux candidats à accepter le verdict des urnes, nous invitons la société civile, les chefs religieux et les forces vives de la Nation à s’impliquer dans la recherche d’une solution rapide afin de préserver la paix devenue fragile du fait de la crise.
Nous prenons le peuple de Côte d’Ivoire à témoin quand à la responsabilité des deux candidats et les interpellons afin qu’ils lancent un appel à l’apaisement à toute la Nation, car la Côte d’Ivoire a trop souffert et ne saurait continuer à payer un lourd tribut.
L’Usp invite enfin le Président de la République à convoquer incessamment sous peu tous les candidats du premier tour pour consultation.
L’Union socialiste du Peuple se tient quant à lui, prêt à jouer sa partition sur la route de la normalisation de la vie en tant qu’acteur politique quant à la résolution de cette crise.
Puisse le Dieu de paix visiter et désarmer tous les cœurs pour que vive la Côte d’ Ivoire.

Fait à Abidjan le 1er décembre 2010
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