Le témoignage d’un médecin
La population du quartier Wassakara dans la commune de Yopougon était encore, hier jeudi 2 décembre, sous le choc. Elle n’arrivait pas à expliquer les raisons de la descente musclée effectuée par des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) au QG du RHDP de ladite localité qui selon des témoins, aurait fait plusieurs morts et de nombreux disparus.
Trois morts pour certains. Plus d’une dizaine pour d’autres. Tel se présentait le bilan de l’attaque opérée par des éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) au Quartier Général (QG) du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), selon des témoignages recueillis sur les lieux. Cependant, une chose est certaine, la cinquantaine de militants proches du Docteur Alassane Ouattara qui se trouvait au siège du Rassemblement des Républicains (RDR) à Yopougon, qui pour le second tour de l’élection présidentielle sert de QG au RHDP dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 décembre, a reçu la visite d’hommes en armes.
Le témoignage
d’un médecin
Selon M. Koné, Médecin de son état, « c’est aux environs de 22 h 10 mn que des policiers du 16ème Arrondissement sont arrivés au QG, fermé pour les raisons de couvre-feu. Après avoir frappé à la porte, les militants, qui se trouvaient à l’intérieur, ont voulu connaître l’identité des visiteurs nocturnes. C’est en ce moment que ces derniers, à l’aide du code ‘’Delta-Roméo’’ ont demandé du renfort. Ainsi, sont arrivés simultanément trois véhicules du Cecos. Particulièrement les N° 17, 17 et 19. Avec eux, quatre voitures de type 4X4 de couleur blanche de la Gendarmerie, des chars de la de la Brigade Anti-Emeute (BAE). C’est entre minuit et 1h du matin, que ces hommes qui arboraient des brassards orange sur lesquels on pouvait lire aisément BAE, ont forcé le portail du siège, tirant dans un premier temps avec des pistolets automatiques. Après, ils se sont servis des kalachs pour faire sur place, trois morts et de nombreux blessés dont 9 par balles ». Ces propos de cet homme qui dit avoir suivi de près ce carnage, parce qu’exempté du couvre-feu, grâce à son statut de médecin, ont été partagés par certains habitants du quartier Wassakara. « Après leur forfait, ils sont partis avec tous les blessés et certains corps dans des cargots de la BAE. D’autres corps (3 au total) ont été enlevés ce matin (hier jeudi) à 7 h par un corbillard de l’Ivosep », a renchéri un jeune en larmes. En tout état de cause, des traces de sang étaient visibles dans la cour du QG du RHDP. De même que des douilles de kalach et des impacts de balles dans les murs. Des preuves qui indiquent clairement que des membres de l’opposition, qui attendent avec impatience la proclamation de la victoire de leur candidat, Alassane Ouattara, ont été tués. Pour quelle raison ? C’est là, tout le mystère !
Jules César
Photos : Mélèdje T.
La population du quartier Wassakara dans la commune de Yopougon était encore, hier jeudi 2 décembre, sous le choc. Elle n’arrivait pas à expliquer les raisons de la descente musclée effectuée par des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) au QG du RHDP de ladite localité qui selon des témoins, aurait fait plusieurs morts et de nombreux disparus.
Trois morts pour certains. Plus d’une dizaine pour d’autres. Tel se présentait le bilan de l’attaque opérée par des éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) au Quartier Général (QG) du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), selon des témoignages recueillis sur les lieux. Cependant, une chose est certaine, la cinquantaine de militants proches du Docteur Alassane Ouattara qui se trouvait au siège du Rassemblement des Républicains (RDR) à Yopougon, qui pour le second tour de l’élection présidentielle sert de QG au RHDP dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 décembre, a reçu la visite d’hommes en armes.
Le témoignage
d’un médecin
Selon M. Koné, Médecin de son état, « c’est aux environs de 22 h 10 mn que des policiers du 16ème Arrondissement sont arrivés au QG, fermé pour les raisons de couvre-feu. Après avoir frappé à la porte, les militants, qui se trouvaient à l’intérieur, ont voulu connaître l’identité des visiteurs nocturnes. C’est en ce moment que ces derniers, à l’aide du code ‘’Delta-Roméo’’ ont demandé du renfort. Ainsi, sont arrivés simultanément trois véhicules du Cecos. Particulièrement les N° 17, 17 et 19. Avec eux, quatre voitures de type 4X4 de couleur blanche de la Gendarmerie, des chars de la de la Brigade Anti-Emeute (BAE). C’est entre minuit et 1h du matin, que ces hommes qui arboraient des brassards orange sur lesquels on pouvait lire aisément BAE, ont forcé le portail du siège, tirant dans un premier temps avec des pistolets automatiques. Après, ils se sont servis des kalachs pour faire sur place, trois morts et de nombreux blessés dont 9 par balles ». Ces propos de cet homme qui dit avoir suivi de près ce carnage, parce qu’exempté du couvre-feu, grâce à son statut de médecin, ont été partagés par certains habitants du quartier Wassakara. « Après leur forfait, ils sont partis avec tous les blessés et certains corps dans des cargots de la BAE. D’autres corps (3 au total) ont été enlevés ce matin (hier jeudi) à 7 h par un corbillard de l’Ivosep », a renchéri un jeune en larmes. En tout état de cause, des traces de sang étaient visibles dans la cour du QG du RHDP. De même que des douilles de kalach et des impacts de balles dans les murs. Des preuves qui indiquent clairement que des membres de l’opposition, qui attendent avec impatience la proclamation de la victoire de leur candidat, Alassane Ouattara, ont été tués. Pour quelle raison ? C’est là, tout le mystère !
Jules César
Photos : Mélèdje T.
