Bête noire du régime ivoirien, l'opposant
Alassane Ouattara a remporté le second tour de la présidentielle du 28
novembre avec plus de 54% des voix contre le sortant Laurent Gbagbo, selon une
annonce surprise jeudi de la commission électorale, aussitôt contestée par le
Conseil constitutionnel.
L'ex-Premier ministre a remporté le scrutin "avec 54,10% des suffrages",
contre 45,9% pour le chef de l'Etat, selon les résultats provisoires de la
Commission électorale indépendante (CEI), a indiqué à l'AFP Auguste Miremont,
secrétaire permanent de la commission.
Dans l'après-midi, le président de la CEI Youssouf Bakayoko avait annoncé
ces résultats provisoires à l'improviste devant une poignée de journalistes
dans l'hôtel où était installé le QG de campagne de M. Ouattara.
Cette proclamation était un coup de théâtre car mercredi à minuit (00H00
locales et GMT), à l'expiration du délai légal pour l'annonce des résultats
provisoires, les blocages des derniers jours au sein de la CEI n'avaient
permis de sortir les Ivoiriens de l'incertitude.
Mais juste après cette annonce, à la fin d'une journée de confusion, le
président du Conseil Constitutionnel, Paul Yao N'dré, un proche de Laurent
Gbagbo, a annoncé sur la télévision publique que ces résultats provisoires
n'étaient pas valables.
"La CEI a épuisé son délai pour donner des résultats provisoires" et n'est
donc "plus à même de décider quoi que ce soit", a-t-il déclaré.
Le Conseil constitutionnel doit désormais statuer sur les requêtes pour
"donner les résultats définitifs du second tour" dans "les heures qui
suivent", a-t-il insisté.
Le camp du président Gbagbo - au pouvoir depuis dix ans - a saisi le
Conseil pour faire annuler des votes "frauduleux" dans le nord sous contrôle
ex-rebelle depuis 2002.
Le Conseil constitutionnel est seul habilité à proclamer les résultats
définitifs, dans un délai de sept jours.
Exclu du scrutin de 2000 pour "nationalité douteuse" et symbole des
tourments identitaires de ce pays de forte immigration, Alassane Ouattara, 68
ans, aura, si son élection est définitivement confirmée, pour tâche de relever
et réunifier la Côte d'Ivoire, politiquement et économiquement.
Naguère modèle de stabilité en Afrique de l'Ouest, le pays est plongé
depuis le coup d'Etat de 1999 dans une crise qui s'est aggravée avec le putsch
raté de 2002 et la partition du territoire en un sud loyaliste et un nord aux
mains de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Dans sa première déclaration après les résultats, Alassane Ouattara a
exhorté à la "paix" et promis de former "un gouvernement d'union" rassemblant
les "différentes forces politiques".
L'annonce de sa victoire intervient après deux semaines de forte tension,
et quelques heures après une attaque nocturne qui a fait huit morts à son QG
du quartier populaire de Yopougon selon des témoins, une source policière et
un responsable local de son parti.
L'armée a reconnu avoir tué quatre personnes en "riposte" à des tirs et
fait état de "14 blessés", appelant au respect du couvre-feu nocturne en
vigueur depuis la veille du scrutin et prorogé jusqu'à dimanche.
La communauté internationale a mis la pression maximum pour éviter tout
débordement violent.
L'Union africaine, l'Union européenne, la France, et l'ONU ont tour à tour
appelé les deux candidats à respecter le verdict des urnes.
D'une façon très ferme, le Conseil de sécurité de l'ONU a menacé jeudi de
"prendre les mesures appropriées" contre ceux qui entravent le processus
électoral.
Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a également
averti qu'il "surveillait" la situation en Côte d'Ivoire.
Alassane Ouattara a remporté le second tour de la présidentielle du 28
novembre avec plus de 54% des voix contre le sortant Laurent Gbagbo, selon une
annonce surprise jeudi de la commission électorale, aussitôt contestée par le
Conseil constitutionnel.
L'ex-Premier ministre a remporté le scrutin "avec 54,10% des suffrages",
contre 45,9% pour le chef de l'Etat, selon les résultats provisoires de la
Commission électorale indépendante (CEI), a indiqué à l'AFP Auguste Miremont,
secrétaire permanent de la commission.
Dans l'après-midi, le président de la CEI Youssouf Bakayoko avait annoncé
ces résultats provisoires à l'improviste devant une poignée de journalistes
dans l'hôtel où était installé le QG de campagne de M. Ouattara.
Cette proclamation était un coup de théâtre car mercredi à minuit (00H00
locales et GMT), à l'expiration du délai légal pour l'annonce des résultats
provisoires, les blocages des derniers jours au sein de la CEI n'avaient
permis de sortir les Ivoiriens de l'incertitude.
Mais juste après cette annonce, à la fin d'une journée de confusion, le
président du Conseil Constitutionnel, Paul Yao N'dré, un proche de Laurent
Gbagbo, a annoncé sur la télévision publique que ces résultats provisoires
n'étaient pas valables.
"La CEI a épuisé son délai pour donner des résultats provisoires" et n'est
donc "plus à même de décider quoi que ce soit", a-t-il déclaré.
Le Conseil constitutionnel doit désormais statuer sur les requêtes pour
"donner les résultats définitifs du second tour" dans "les heures qui
suivent", a-t-il insisté.
Le camp du président Gbagbo - au pouvoir depuis dix ans - a saisi le
Conseil pour faire annuler des votes "frauduleux" dans le nord sous contrôle
ex-rebelle depuis 2002.
Le Conseil constitutionnel est seul habilité à proclamer les résultats
définitifs, dans un délai de sept jours.
Exclu du scrutin de 2000 pour "nationalité douteuse" et symbole des
tourments identitaires de ce pays de forte immigration, Alassane Ouattara, 68
ans, aura, si son élection est définitivement confirmée, pour tâche de relever
et réunifier la Côte d'Ivoire, politiquement et économiquement.
Naguère modèle de stabilité en Afrique de l'Ouest, le pays est plongé
depuis le coup d'Etat de 1999 dans une crise qui s'est aggravée avec le putsch
raté de 2002 et la partition du territoire en un sud loyaliste et un nord aux
mains de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Dans sa première déclaration après les résultats, Alassane Ouattara a
exhorté à la "paix" et promis de former "un gouvernement d'union" rassemblant
les "différentes forces politiques".
L'annonce de sa victoire intervient après deux semaines de forte tension,
et quelques heures après une attaque nocturne qui a fait huit morts à son QG
du quartier populaire de Yopougon selon des témoins, une source policière et
un responsable local de son parti.
L'armée a reconnu avoir tué quatre personnes en "riposte" à des tirs et
fait état de "14 blessés", appelant au respect du couvre-feu nocturne en
vigueur depuis la veille du scrutin et prorogé jusqu'à dimanche.
La communauté internationale a mis la pression maximum pour éviter tout
débordement violent.
L'Union africaine, l'Union européenne, la France, et l'ONU ont tour à tour
appelé les deux candidats à respecter le verdict des urnes.
D'une façon très ferme, le Conseil de sécurité de l'ONU a menacé jeudi de
"prendre les mesures appropriées" contre ceux qui entravent le processus
électoral.
Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a également
averti qu'il "surveillait" la situation en Côte d'Ivoire.