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Politique Publié le vendredi 3 décembre 2010 | Soir Info

En plein couvre-feu à Yopougon-wassakara - Des militants dénoncent une descente d`hommes armés au siège du Rdr

© Soir Info
Présidentielle 2010 : Attaque au siège du RDR à Yopougon-Wassakara
Portes de bureaux fracturés, impacts de balles dans le mûr, traces de sang partout dans la cour et dans les bureaux, habits ensanglantés traînant à l`intérieur du bâtiment. Dehors, une foule impressionnante, composée de jeunes, certainement des militants et sympathisants, du rassemblement des républicains (Rdr), se demandent encore ce qui a bien pu se passer, pour que leur siège soit attaqué. Voici le triste et désolant constat qui s`offrait à tous, en arrivant, hier jeudi 2 décembre, aux environs de 8 h, au siège du Rdr àYopougon-wassakara. Au milieu des nombreux curieux, nous sommes conduit devant S.A, présenté comme un rescapé de la folle nuit. Selon lui, tout a commencé aux environs de 21 h. En plein couvre-feu. « Deux personnes, au nombre des 51 que nous étions, étaient sur la dalle du bâtiment, comme d`habitude, pour la sécurité des lieux. C`est l`un d`eux qui m`a informé de ce que des individus suspects sont
derrière le siège. Je n`ai pas accordé d`importance à cette information. Je suis resté à l`intérieur du bâtiment », a expliqué S.A avant d`ajouter que les heures qui ont suivi, l`atmosphère paisible qui régnait, s`est transformé en un cauchemar. « Aux environs de minuit, des voix venant de dehors, nous parviennent. Le temps de comprendre ce qui se passe, nous avons été envahi par des hommes en tenue de gendarme et armés de kalachnikovs. En tirant des rafales, ils interrogeaient les uns et les autres sur une présence d`armes. Et puisque nous avons dit que nous n`avons pas d`armes, ils se sont mis à tuer. Dans la débandade, ceux qui se sont cachés dans les bureaux, y ont été retrouvés et froidement abattus », a confié le rescapé. Toujours à en croire les explications de S.A, au même moment où leurs bourreaux les malmenaient, un autre groupe « d`assaillants », depuis la dalle d`un immeuble situé derrière leurs
locaux, tirait en direction du siège. « Après donc leur sale besogne, ils ont déshabillé tous nos camarades qui sont morts sur place avant de jeter des amulettes sur leurs habits qu`ils ont abandonné. Quant aux corps, ils les ont embarqué et emporté avec eux », a indiqué S.A. Si nous n`avons pas été situés sur la destination de ces dépouilles, les renseignements glanés ça et là nous ont, par contre situé sur le point de chute des blessés, au nombre de 14. Ils ont été évacués aux urgences chirurgicales du Chu de Cocody. Au 7ème étage du bâtiment d`hospitalisation, dans les chambres 7 et 9, où nous nous sommes rendus, nous avons effectivement trouvé, les malheureuses victimes. Il s`agit du nommé Haïdara Ibrahim. Il se tord de douleurs., dans son lit, dans la chambre numéro 7. Il a eu la jambe droite fracturée par une balle et une autre lui a troué la cuisse gauche. Entre deux sanglots, il nous confie qu`avant de
quitter les lieux, « un des hommes en treillis de gendarme qui se trouvait juste à côté de moi, a joint un interlocuteur au téléphone et lui a dit : « mission accomplie ». A côté de lui, Traoré Amidou, Bamba Abdoulaye, Koné GE Gbafolo Boubacar et Sacko Baba, respectivement blessés à la jambe gauche et au front, la jambe droite fracturée, et la tête, ne sont pas mieux lotis. Ils se lamentaient sous la douleur qui les étreint. Lorsque nous accostons le premier blessé interné dans la chambre 9, nous sommes sommés de quitter les lieux, par un médecin. « S`il vous plaît, je ne peux pas accepter de journalistes ici. Veuillez sortir », nous a-t-il lancé. L`enquête ouverte par la police nationale éclairera, certainement, les lanternes.

FOFANA Mambé.
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