Tueries, éliminations sommaires, enlèvements, couvre-feu. Ce sont autant d’actes répréhensibles auxquels le pouvoir de Laurent Gbagbo est abonné. A voir tout cela, tout le monde s’avise à reconnaître que le règne de Laurent Gbagbo, commencé en octobre 2000, et fortement marqué par d’incessantes effusions de sang des Ivoiriens, finira par le sang. Cela pour dire que la fin du règne de Laurent Gbagbo ressemble, trait pour trait, à sa prise de pouvoir. Le sang et toujours le sang des Ivoiriens continue de couler sous Gbagbo. La dernière action en date est le carnage que ses partisans ont réalisé, dans la nuit du mercredi dernier, au siège du Rassemblement des Républicains (RDR) du Dr Alassane Ouattara à Yopougon. Profitant du couvre-feu que Gbagbo a instauré pour traquer les militants de l’opposition regroupée au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), Gbagbo fait assassiner des Ivoiriens et le bilan est lourd ! Huit jeunes gens froidement abattus; plusieurs personnes portées disparu et plusieurs autres grièvement blessées. Et selon des sources, le cerveau de cette action est le sous lieutenant Adoubi K. K. en fonction à l’Escadron de Yopougon. A voir le mode d’opération de ces tueurs, l’on se demande si ce ne sont pas les milliers de jeunes miliciens de la région de Laurent Gbagbo, qui ont été incorporés, à la pelle, dans l’armée qui opèrent ainsi ! Car, à dire vrai, un militaire, un policier de carrière ne peut, en aucun cas, s’adonner à une telle boucherie. Sous Laurent Gbagbo, l’armée a été suffisamment tribalisée, surtout avec les recrutements massifs effectués par Désiré Tagro. Chose dénoncée par Mamadou Koulibaly, président de l’ancienne Assemblée nationale, lui- même membre influent du Front Populaire Ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. Mais, pour mémoire, le monde entier a encore en esprit la prise du pouvoir, en 2000, par Laurent Gbagbo. C’est en pataugeant dans une mare de sang et enjambant le corps de plusieurs centaines d’Ivoiriens qu’il est allé au palais. L’émotion et l’indignation ont connu leur paroxysme avec la découverte, le 27 octobre 2000, du charnier de Yopougon où les corps de 57 jeunes ivoiriens, criblés de balles, ont été entassés. Et quelques jours plus tard, après sa prestation de serment, sans état d’âme, dans l’une de ses envolées verbales, Laurent Gbagbo a affirmé : « mille morts à droit, mille morts à gauche, moi j’avance.» Laurent Gbagbo et ses miliciens ont assez tué. Ces tueries qui choquent, naturellement, la conscience humaine, surtout quand elles sont commises par un politicien qui se dit "enfant des élections".
Heureusement que les Ivoiriens, par les urnes, se débarrassent d’un tel homme.
Jean- Antoine Doudou
Heureusement que les Ivoiriens, par les urnes, se débarrassent d’un tel homme.
Jean- Antoine Doudou