Ils ne reverront plus leurs proches. Des éléments de la Gendarmerie nationale ont décidé de les faire passer de vie à trépas. Le seul crime qu’ils ont commis, c’est de militer au Rassemblement des Républicains (RDR) du Dr Alassane Ouattara. C’est certainement un remake du charnier de Yopougon de 2000. Où des Gendarmes ont abattu une cinquantaine de personnes dont les corps ont été retrouvés à quelques encablures de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (Maca). Alors que dans le cas du charnier de Yopougon, les corps des victimes ont été empilés sur un terrain vague, cette fois-ci les bourreaux ont pris le soin de nettoyer les lieux. Pas de survivants, pas de corps, donc pas de témoignage. Un crime presque parfait en somme. Sauf qu’en dépit de toutes les précautions prises par les hommes du Général Kassaraté, il y a eu un grain de sable dans la machine à horreur. Comme en 2000, il y a eu des survivants. Cachés dans les chambres du siège du QG de campagne de Wassakara, des jeunes gens ont pu échapper à l’enfer. Leurs témoignages donnent froid dans le dos. Tant l’ignominie et la partialité des hommes en arme sont devenues désormais une certitude mathématique sous le régime agonisant de Laurent Gbagbo. En témoignent les nombreux affrontements et assassinats gratuits orchestrés par des éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui ont émaillé l’entre deux tours de l’élection Présidentielle. A n’en point douter ces démocrates des bouts des lèvres sont prêts à tout pour s’accrocher au pouvoir. Les tergiversations sur les résultats du scrutin présidentiel et les tentatives du camp de La Majorité Présidentielle (LMP) en disent long sur la volonté de Laurent Gbagbo à se maintenir au pouvoir contre vents et marées. N’avait-il pas d’ailleurs prévenu : «1.000 morts à droite, 1.000 morts à gauche, moi j’avance ? »
Coulibaly Brahima
Coulibaly Brahima
