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Politique Publié le vendredi 3 décembre 2010 | Le Patriote

Le délai de trois jours n’a pas été respecté au premier tour

Les résultats du second tour de l’élection présidentielle sont désormais connus. Ces résultats donnent le candidat du RHDP vainqueur de la présidentielle 2010. Mais déjà, le camp présidentiel conteste ses résultats. Pour Laurent Gbagbo et ses partisans, la Commission électorale indépendante n’était plus habilitée à proclamation les résultats. Au motif qu’elle a épuisé le délai de trois jours qui lui est imparti. Le Conseil constitutionnel, hier, par la voix de son président, le Pr Paul Yao N’Dré, a embouché la même trompette lors du point de presse qu’il a animé au siège de l’institution. C’est l’occasion de préciser que cet argument ne tient pas la route. Car il importe de rappeler aux ivoiriens que la proclamation des résultats du premier tour s’est fait quatre jours après et non trois jours après le scrutin. On s’en souvient encore comme si c’était hier. Le président Youssouf Bakayoko avait proclamé les résultats du premier tour dans la nuit du mercredi à jeudi après minuit. C’est le jeudi 4 novembre au lieu du mercredi 3 novembre que les résultats provisoires du premier tour ont été rendus officiels par la CEI. Comme on le constate, la CEI, à quelques heures près a mis le même nombre de jours pour donner le verdict du premier round de l’élection présidentielle. Il est donc curieux que cette fois-ci le Conseil constitutionnel qui a été prompt à valider les résultats du premier tour n’est pas relevé ce « retard » et ce soit au second tour qu’il le fasse. Est-ce parce que Laurent Gbagbo a été déclaré vaincu devant le candidat Alassane Dramane Ouattara ? Tout porte le croire. Dans tous les cas, le Conseil constitutionnel ne peut pas opposer aux Ivoiriens le non respect du délai de trois jours pour justifier son auto-saisine. Car la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle au-delà des trois jours fait jurisprudence en la matière. Ne ce serait-ce que cela sans tomber dans la guerre des interprétations des textes et dans un juridisme qui ne mènera à rien. Sinon à plonger davantage la Côte d’Ivoire dans l’impasse.
Jean-Claude Coulibaly
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