La plus grande incertitude règnait ce vendredi matin en Côte d'Ivoire, après l'invalidation des résultats provisoires tant attendus du second tour de la présidentielle. A Abidjan, des incidents faisant plusieurs blessés ont été signalés, preuve de la confusion extrême et des tensions dans le pays où toutes les frontières ont été fermées par l'armée.
Huit partisans d'Alassane Ouattara avaient déjà été tués dans la nuit de mercredi à jeudi, selon l'AFP. La diffusion des chaînes étrangères d'information est désormais interdite.
Vers 18 heures jeudi, la Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé qu'Alassane Ouattara avait obtenu 54,1% des voix, contre 45,9 % des suffrages pour le président sortant Laurent Gbagbo.
A peine une heure et demie plus tard, le Conseil constitutionnel ivoirien a invalidé les chiffres au prétexte que «la CEI a épuisé son délai pour donner des résultats provisoires» et n'est donc «plus à même de décider quoi que ce soit», a précisé son président, Paul Yao N'dré, un proche de Laurent Gbagbo. Mais mercredi déjà, Pascal Affi N'Guessan, le porte-parole du président sortant, avait annoncé le dépôt d'un recours et avait averti qu'«au niveau du Conseil constitutionnel tout était encore possible».
Alassane Ouattara appelle au rassemblement dans la paix
Dans sa première déclaration après l'annonce des résultats, Ouattara, l'ex-Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, a appelé au «rassemblement» et invité ses partisans à célébrer sa victoire «dans la paix», en évitant de «répondre aux éventuelles provocations». S'exprimant dans un grand hôtel d'Abidjan, il a dit avoir «une pensée pour toutes les victimes de (la) longue crise» qui déchire le pays depuis une décennie. Promettant de former «un gouvernement d'union» rassemblant notamment les «différentes forces politiques», Ouattara a rappelé à son «frère», le président sortant Laurent Gbagbo, leur «engagement commun à respecter les résultats proclamés par la CEI».
Si le couvre-feu a été reconduit jusqu'à dimanche, des incidents ont éclaté à la lisière des quartiers d'Adjamé et d'Abobo à Abidjan, entre les partisans d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo, indique lemonde.fr. Plusieurs personnes ont été blessées, dont une très grièvement.
La communauté française retient son souffle
Les ressortissants français ont été invités à rester chez eux, annonçait BFMTV dans la nuit. Sur place, la communauté retient son souffle. «Nous essayons de rester sereins, explique Catherine Rechenmann, la présidente de l'Union des Français de l'étranger à Abidjan jointe par le Parisien.fr lors de la proclamation des résultats. Cet après-midi, il y avait moins de monde dans les rues.»
Des mises en garde de la communauté internationale
Jeudi, au moment de la divulgation des résultats, les quinze pays du Conseil de sécurité de l'ONU se consultaient sur la situation dans ce pays d'Afrique de l'Ouest qui vient de vivre onze ans de crise politico-militaire et six reports de présidentielles depuis 2005. «Ils ont réaffirmé leur volonté de prendre les mesures appropriées contre ceux qui entravent le processus électoral et en particulier le travail de la CEI», a indiqué Susan Rice, la présidente en exercice du Conseil de sécurité pour le mois de décembre.
Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a également averti qu'il «surveillait» la situation en Côte d'Ivoire. La Maison Blanche a appelé jeudi soir «toutes les parties» à respecter les résultats, mettant en garde contre toute «obstruction» du processus électoral.
Huit partisans d'Alassane Ouattara avaient déjà été tués dans la nuit de mercredi à jeudi, selon l'AFP. La diffusion des chaînes étrangères d'information est désormais interdite.
Vers 18 heures jeudi, la Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé qu'Alassane Ouattara avait obtenu 54,1% des voix, contre 45,9 % des suffrages pour le président sortant Laurent Gbagbo.
A peine une heure et demie plus tard, le Conseil constitutionnel ivoirien a invalidé les chiffres au prétexte que «la CEI a épuisé son délai pour donner des résultats provisoires» et n'est donc «plus à même de décider quoi que ce soit», a précisé son président, Paul Yao N'dré, un proche de Laurent Gbagbo. Mais mercredi déjà, Pascal Affi N'Guessan, le porte-parole du président sortant, avait annoncé le dépôt d'un recours et avait averti qu'«au niveau du Conseil constitutionnel tout était encore possible».
Alassane Ouattara appelle au rassemblement dans la paix
Dans sa première déclaration après l'annonce des résultats, Ouattara, l'ex-Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, a appelé au «rassemblement» et invité ses partisans à célébrer sa victoire «dans la paix», en évitant de «répondre aux éventuelles provocations». S'exprimant dans un grand hôtel d'Abidjan, il a dit avoir «une pensée pour toutes les victimes de (la) longue crise» qui déchire le pays depuis une décennie. Promettant de former «un gouvernement d'union» rassemblant notamment les «différentes forces politiques», Ouattara a rappelé à son «frère», le président sortant Laurent Gbagbo, leur «engagement commun à respecter les résultats proclamés par la CEI».
Si le couvre-feu a été reconduit jusqu'à dimanche, des incidents ont éclaté à la lisière des quartiers d'Adjamé et d'Abobo à Abidjan, entre les partisans d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo, indique lemonde.fr. Plusieurs personnes ont été blessées, dont une très grièvement.
La communauté française retient son souffle
Les ressortissants français ont été invités à rester chez eux, annonçait BFMTV dans la nuit. Sur place, la communauté retient son souffle. «Nous essayons de rester sereins, explique Catherine Rechenmann, la présidente de l'Union des Français de l'étranger à Abidjan jointe par le Parisien.fr lors de la proclamation des résultats. Cet après-midi, il y avait moins de monde dans les rues.»
Des mises en garde de la communauté internationale
Jeudi, au moment de la divulgation des résultats, les quinze pays du Conseil de sécurité de l'ONU se consultaient sur la situation dans ce pays d'Afrique de l'Ouest qui vient de vivre onze ans de crise politico-militaire et six reports de présidentielles depuis 2005. «Ils ont réaffirmé leur volonté de prendre les mesures appropriées contre ceux qui entravent le processus électoral et en particulier le travail de la CEI», a indiqué Susan Rice, la présidente en exercice du Conseil de sécurité pour le mois de décembre.
Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a également averti qu'il «surveillait» la situation en Côte d'Ivoire. La Maison Blanche a appelé jeudi soir «toutes les parties» à respecter les résultats, mettant en garde contre toute «obstruction» du processus électoral.