Huit personnes ont été tuées lors d'une attaque dans la nuit de mercredi à jeudi dans un bureau à Abidjan du parti de l'opposant Alassane Ouattara, selon des témoins, renforçant la tension née de l'absence de résultats pour la présidentielle ivoirienne du 28 novembre.
Pendant le couvre-feu nocturne instauré pour le second tour de dimanche dernier, des hommes en armes ont pénétré dans le bureau du Rassemblement des républicains (RDR) dans le quartier populaire de Yopougon, fief du président Laurent Gbagbo, rival de M. Ouattara, ont rapporté ces habitants.
Au moins huit personnes ont été tuées, a-t-on appris auprès de l'un d'eux,
bilan confirmé par une source policière et un responsable local du RDR.
Dans un communiqué, l'armée a reconnu avoir tué quatre personnes en
"riposte" à des tirs et fait état de "14 blessés", appelant au respect du
couvre-feu nocturne qui a été prorogé jusqu'à dimanche.
Le sol du QG du RDR était maculé de sang et des impacts de balles étaient
visibles sur les murs, a constaté un journaliste de l'AFP.
A quelques mètres de là, le siège du parti de M. Gbagbo, le Front populaire
ivoirien (FPI), a été tôt jeudi l'objet d'une attaque ayant fait "deux
blessés", selon l'un de ses responsables.
La Haute commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, a exhorté
les deux candidats à éviter les déclarations d'hostilité.
Ces dernières violences ajoutent à la tension qui règne alors que se font
toujours attendre les résultats de ce scrutin destiné à clore une décennie de
crises politico-militaires.
Mercredi à 00H00 (locales et GMT), à l'expiration du délai légal pour
l'annonce des résultats, la Commission électorale indépendante (CEI) n'avait
pas encore sorti les Ivoiriens de l'incertitude.
Mais une source en son sein a affirmé jeudi matin à l'AFP que, après des
jours de blocage, les membres de la commission avaient réussi à valider une
grande partie des résultats, qui pourraient être communiqués dans la journée.
Parallèlement le Conseil constitutionnel s'apprête à entrer en jeu. Présidé
par un proche du chef de l'Etat, Paul Yao N'Dré, il lui revient de proclamer
les résultats définitifs sur la base des procès-verbaux du vote qui ont été
transmis par la CEI.
"Ca va aller vite", a expliqué une source au sein du Conseil.
L'enjeu est immense: le camp Gbagbo compte sur le Conseil pour faire
annuler des votes "frauduleux" dans le nord du pays. Or, M. Ouattara avait
très largement dominé au premier tour le 31 octobre dans cette partie du pays,
tenue par l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis le coup d'Etat manqué de septembre 2002.
L'absence de résultats trois jours après ce scrutin historique, six fois
repoussé depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, a suscité l'impatience
de l'ex-Premier ministre, qui avait appelé mercredi après-midi, en vain, à
leur publication "immédiate".
A Bouaké, "capitale" des FN et place forte de l'opposant, plusieurs
centaines de jeunes ont d'ailleurs manifesté durant la matinée aux cris d'"on
veut (les) résultats, on veut pas Gbagbo".
Devant les lenteurs dans la proclamation du vainqueur, le secrétaire
général des Nations unies Ban Ki-moon a réclamé la publication "sans plus de
délai" des résultats. La France, ex-puissance coloniale, a souhaité aussi que
cette étape soit franchie au plus vite.
Pendant le couvre-feu nocturne instauré pour le second tour de dimanche dernier, des hommes en armes ont pénétré dans le bureau du Rassemblement des républicains (RDR) dans le quartier populaire de Yopougon, fief du président Laurent Gbagbo, rival de M. Ouattara, ont rapporté ces habitants.
Au moins huit personnes ont été tuées, a-t-on appris auprès de l'un d'eux,
bilan confirmé par une source policière et un responsable local du RDR.
Dans un communiqué, l'armée a reconnu avoir tué quatre personnes en
"riposte" à des tirs et fait état de "14 blessés", appelant au respect du
couvre-feu nocturne qui a été prorogé jusqu'à dimanche.
Le sol du QG du RDR était maculé de sang et des impacts de balles étaient
visibles sur les murs, a constaté un journaliste de l'AFP.
A quelques mètres de là, le siège du parti de M. Gbagbo, le Front populaire
ivoirien (FPI), a été tôt jeudi l'objet d'une attaque ayant fait "deux
blessés", selon l'un de ses responsables.
La Haute commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, a exhorté
les deux candidats à éviter les déclarations d'hostilité.
Ces dernières violences ajoutent à la tension qui règne alors que se font
toujours attendre les résultats de ce scrutin destiné à clore une décennie de
crises politico-militaires.
Mercredi à 00H00 (locales et GMT), à l'expiration du délai légal pour
l'annonce des résultats, la Commission électorale indépendante (CEI) n'avait
pas encore sorti les Ivoiriens de l'incertitude.
Mais une source en son sein a affirmé jeudi matin à l'AFP que, après des
jours de blocage, les membres de la commission avaient réussi à valider une
grande partie des résultats, qui pourraient être communiqués dans la journée.
Parallèlement le Conseil constitutionnel s'apprête à entrer en jeu. Présidé
par un proche du chef de l'Etat, Paul Yao N'Dré, il lui revient de proclamer
les résultats définitifs sur la base des procès-verbaux du vote qui ont été
transmis par la CEI.
"Ca va aller vite", a expliqué une source au sein du Conseil.
L'enjeu est immense: le camp Gbagbo compte sur le Conseil pour faire
annuler des votes "frauduleux" dans le nord du pays. Or, M. Ouattara avait
très largement dominé au premier tour le 31 octobre dans cette partie du pays,
tenue par l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis le coup d'Etat manqué de septembre 2002.
L'absence de résultats trois jours après ce scrutin historique, six fois
repoussé depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, a suscité l'impatience
de l'ex-Premier ministre, qui avait appelé mercredi après-midi, en vain, à
leur publication "immédiate".
A Bouaké, "capitale" des FN et place forte de l'opposant, plusieurs
centaines de jeunes ont d'ailleurs manifesté durant la matinée aux cris d'"on
veut (les) résultats, on veut pas Gbagbo".
Devant les lenteurs dans la proclamation du vainqueur, le secrétaire
général des Nations unies Ban Ki-moon a réclamé la publication "sans plus de
délai" des résultats. La France, ex-puissance coloniale, a souhaité aussi que
cette étape soit franchie au plus vite.