Le chef de l'Etat ivoirien sortant Laurent
Gbagbo, 65 ans, déclaré vendredi vainqueur de l'élection présidentielle par le
Conseil constitutionnel, qui a invalidé la victoire attribuée à son rival
Alassane Ouattara par la commission électorale, cache sous des airs bonhommes
une énergie féroce pour garder son pouvoir.
Tribun aimant à se poser en homme du peuple, délaissant volontiers le
costume-cravate pour des chemises aux tissus africains, M. Gbagbo est aux
commandes depuis 2000 malgré la fin de son mandat en 2005. En 2002, face à une
rébellion, il parvient à se maintenir mais ne conserve qu'une moitié de Côte
d'Ivoire.
Il a beaucoup appris de ses longues années d'opposition au "père de la
Nation", le président Félix Houphouët-Boigny (1960-1993), longtemps premier
relais de la France en Afrique subsaharienne.
Né le 31 mai 1945, éduqué au séminaire et historien de formation, Laurent
Gbagbo irrite rapidement le pouvoir par son activisme syndical.
Incorporé de force, emprisonné, il s'exile en France dans les années 1980,
après avoir fondé clandestinement le Front populaire ivoirien (FPI). Il est
alors proche du parti socialiste français.
Membre de l'ethnie bété (ouest), exclue du partage traditionnel du pouvoir,
il se lance ouvertement en politique en 1990, à l'instauration du
multipartisme.
Elu député, il observe avec délice les héritiers d'Houphouët se déchirer à
la mort du "Vieux".
Son heure arrive le 26 octobre 2000 quand il accède à la présidence, dans
des conditions de son propre aveu "calamiteuses", à l'issue d'un scrutin dont
ont été exclus l'ex-chef de l'Etat Henri Konan Bédié et l'ancien Premier
ministre Alassane Ouattara.
Politicien habile pour les uns, "roublard" pour les autres, il parvient,
contre les rebelles, l'opposition et une communauté internationale emmenée par
la France, à garder son fauteuil. Il sait s'appuyer sur ses partisans, les
"patriotes", qui enflamment à l'occasion la rue.
En novembre 2004, il échoue à reconquérir militairement le nord mais se
pose en héros d'une "seconde indépendance", face à la France qui vient de
détruire son aviation après le bombardement meurtrier d'une position française.
Signataire avec les rebelles de Guillaume Soro d'un accord de paix décisif
en 2007, il tente de regagner une légitimité à l'intérieur et à l'extérieur en
se lançant dans la bataille de la présidentielle du 31 octobre 2010, qui le
voit arriver en tête au premier tour mais face à une coalition formée de ses
deux adversaires, Ouattara et Bedié
Affichant ses convictions chrétiennes et évangéliques, il a trois enfants,
un fils d'un premier mariage avec une Française et deux filles avec son épouse
Simone, considérée comme une "dure" du régime. Il s'est également uni par un
mariage coutumier à Nady Bamba, une ex-journaliste travaillant dans la
communication.
Gbagbo, 65 ans, déclaré vendredi vainqueur de l'élection présidentielle par le
Conseil constitutionnel, qui a invalidé la victoire attribuée à son rival
Alassane Ouattara par la commission électorale, cache sous des airs bonhommes
une énergie féroce pour garder son pouvoir.
Tribun aimant à se poser en homme du peuple, délaissant volontiers le
costume-cravate pour des chemises aux tissus africains, M. Gbagbo est aux
commandes depuis 2000 malgré la fin de son mandat en 2005. En 2002, face à une
rébellion, il parvient à se maintenir mais ne conserve qu'une moitié de Côte
d'Ivoire.
Il a beaucoup appris de ses longues années d'opposition au "père de la
Nation", le président Félix Houphouët-Boigny (1960-1993), longtemps premier
relais de la France en Afrique subsaharienne.
Né le 31 mai 1945, éduqué au séminaire et historien de formation, Laurent
Gbagbo irrite rapidement le pouvoir par son activisme syndical.
Incorporé de force, emprisonné, il s'exile en France dans les années 1980,
après avoir fondé clandestinement le Front populaire ivoirien (FPI). Il est
alors proche du parti socialiste français.
Membre de l'ethnie bété (ouest), exclue du partage traditionnel du pouvoir,
il se lance ouvertement en politique en 1990, à l'instauration du
multipartisme.
Elu député, il observe avec délice les héritiers d'Houphouët se déchirer à
la mort du "Vieux".
Son heure arrive le 26 octobre 2000 quand il accède à la présidence, dans
des conditions de son propre aveu "calamiteuses", à l'issue d'un scrutin dont
ont été exclus l'ex-chef de l'Etat Henri Konan Bédié et l'ancien Premier
ministre Alassane Ouattara.
Politicien habile pour les uns, "roublard" pour les autres, il parvient,
contre les rebelles, l'opposition et une communauté internationale emmenée par
la France, à garder son fauteuil. Il sait s'appuyer sur ses partisans, les
"patriotes", qui enflamment à l'occasion la rue.
En novembre 2004, il échoue à reconquérir militairement le nord mais se
pose en héros d'une "seconde indépendance", face à la France qui vient de
détruire son aviation après le bombardement meurtrier d'une position française.
Signataire avec les rebelles de Guillaume Soro d'un accord de paix décisif
en 2007, il tente de regagner une légitimité à l'intérieur et à l'extérieur en
se lançant dans la bataille de la présidentielle du 31 octobre 2010, qui le
voit arriver en tête au premier tour mais face à une coalition formée de ses
deux adversaires, Ouattara et Bedié
Affichant ses convictions chrétiennes et évangéliques, il a trois enfants,
un fils d'un premier mariage avec une Française et deux filles avec son épouse
Simone, considérée comme une "dure" du régime. Il s'est également uni par un
mariage coutumier à Nady Bamba, une ex-journaliste travaillant dans la
communication.