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Politique Publié le samedi 4 décembre 2010 | Le Patriote

La proclamation des résultats du 1er tour a eu lieu à 01h du matin. Le délai légal était-il forclos ou non ?

Enfin, le verdict des urnes est rendu. Alassane Ouattara, comme je l’ai prédit, est le cinquième président de la République de Côte d’Ivoire. Un soulagement pour la majorité des Ivoiriens qui n’en peuvent plus. Car, il s’agit pour ces Ivoiriens, de l’épilogue de dix années de souffrance, de misère et d’inertie de la refondation incompétente et irresponsable. En d’autres termes, c’est la fin d’un calvaire. Bye-bye la refondation.
A l’annonce des résultats par Youssouf Bakayoko, président de la CEI, tout le pays a vibré de joie et a défié, surtout à l’intérieur du pays, le couvre-feu instauré par Laurent Gbagbo aux fins d’intimider et de décourager les Ivoiriens de se rendre massivement à leurs bureaux de vote le 28 novembre. Avec cet artifice, il pensait que les militants du RHDP, notamment ceux du PDCI-RDA, refuseraient de suivre le mot d’ordre du président Henri Konan Bédié et, remporter ainsi, et par défaut, le second tour de l’élection présidentielle. Peine perdue.
Depuis que le verdict des urnes est rendu public, les refondateur et leurs suiveurs ne savent plus à quel saint s’adresser. Ils paniquent à l’idée que, sous peu, ils vont devoir rendre des comptes au peuple qu’ils ont spolié, humilié et paupérisé. Aussi, se livrent-ils à toutes sortes de manœuvres afin de retarder leur départ des palais du pouvoir. Alors que les procès verbaux du scrutin affluaient dans les locaux de la CEI, les frontistes n’avaient pas trouvé mieux que de pratiquer une politique insensée de l’obstruction, sachant, par leurs représentants disséminés dans les bureaux de vote, que leur chute est scellée.
Ainsi, les Ivoiriens et le monde entier ont vu en direct la scène incroyable de l’agression physique contre le porte-parole de la CEI qui s’apprêtait à lire devant les micros et cameras, les premiers résultats consolidés. Ils ont vu sans y croire, un individu, un certain Damanan Pickass, se livrer à un acte de barbarie en arrachant les feuilles compilées des mains de Bamba Yacouba, en le rudoyant sous les yeux des militaires de la garde présidentielle. Ces derniers ne firent aucun geste pour protéger le porte-parole de la CEI venu accomplir son devoir afin de tirer ses compatriotes de l’angoisse où ils se trouvaient depuis la clôture des urnes le 28 novembre. Dans leur bêtise, les refondateurs surexcités et terrorisés par l’ampleur de la sanction populaire, ne prirent même pas soin de vérifier qu’ils déchiraient les fiches des résultats qui provenaient des zones qui leur étaient favorables. Une honte nationale commentée sans indulgence dans toutes les chaumières du monde. Une honte qui dévoile la nature violente, hors-la-loi des frontistes.
La RTI, devenue la radio télé des mille collines, obéissant à l’injonction de la refondation, avait démonté toute son installation de transmission en direct, parce que des consignes avaient été données aux journalistes du média public de ne pas présenter la séance de lecture des résultats après la déconvenue infligée à la LMP par la diaspora dès le premier jour.
La refondation, non seulement a fait de l’obstruction pour empêcher la présentation des résultats partiels, pire, sans que la CEI ait rendu son verdict découlant du suffrage démocratique des citoyens, dépêcha le porte-parole de la LMP se répandre sur toutes les antennes de la RTI, en disant que le vote dans tout le nord du pays devait être invalidé pour de prétendues irrégularités seulement et curieusement constatées par des pseudo observateurs amenés à grands frais par les frontistes pour témoigner de ce qu’ils n’ont pas vu. Une entorse inacceptable aux règles établies que la RTI, soucieuse de faire plaisir au prince en déconfiture, présentera en boucle nuit et jour pour semer le trouble dans la tête des Ivoiriens. Tout ce cinéma parce que le nord, conformément au premier tour, a voté massivement pour le candidat du RHDP, le nombre de votants n’ayant pas changé par rapport au premier tour.
Après avoir empêché physiquement les membres de la CEI et son président d’effectuer sereinement leur travail, comme des footballeurs victorieux qui jouent dans leur propre camp en attendant le coup de sifflet final pour se prémunir de tout risque, voilà qu’après la proclamation des résultats provisoires qui donnent Alassane Ouattara grand vainqueur avec plus de 54% des suffrages, se mettent à crier au diable et au loup. Yao N’Dré, en bon frontiste, monte au créneau et déclare à la face du monde que le délai légal pour proclamer le nom du vainqueur de la compétition était forclos. En conséquence, le résultat déclaré par Youssouf Bakayoko est nul et non avenu. Que de courage pour débiter un tel tas de mensonges et de contrevérités !
Après avoir écouté Yao N’Dré, non seulement j’ai honte de la misère intellectuelle dans laquelle le président d’une institution d’aussi grand prestige est tombé, mais surtout, je voudrais lui rappeler que la proclamation des résultats du premier tour se fit une heure après minuit, c’est-à-dire après le délai légal. Pourquoi, diantre, Yao N’Dré et ses acolytes du FPI ne crurent-ils pas bon de décréter l’annulation de ce premier tour ? Pour quelles raisons s’acharnent-ils aujourd’hui sur le second tour qui voit son patron, Gbagbo, mordre la poussière partout ?
S’agissant de la RTI transformée en média soviétique, pourquoi n’invite-t-elle pas dans les débats, les commissaires de la CEI qui ne sont pas d’obédience LMP ? Pourquoi présente-t-elle seulement les faux observateurs payés par la LMP pour venir intoxiquer les Ivoiriens et l’opinion internationale ? Pour quelles raisons évite-t-elle le débat contradictoire et offre ses antennes vingt-quatre heures sur vingt quatre, aux agités de la minorité présidentielle qui viennent réciter la comédie écrite dans les officines diaboliques du FPI ? Qu’elle nous dise les motifs pour lesquels c’est Damanan Pickass et son compère qui sont invités à fournir leur version mensongère des faits sans que Bamba Yacouba ou un autre membre de la CEI ne vienne éclairer les Ivoiriens sur ce qui s’est réellement passé, les pressions exercées sur la CEI afin de l’empêcher de proclamer les résultats alors qu’elle disposait de tous les éléments deux jours après le vote ?
Toutes ces interrogations exigent une réponse. Cette réponse, nous la connaissons. C’est l’abus autoritaire de pouvoir. C’est l’anti-démocratie dans laquelle vivent et prospèrent la défunte LMP et le désormais candidat battu à 100%. La page est tournée. Le peuple souverain a choisi le technocrate et l’humain Alassane Ouattara pour l’aider à sortir de la misère et du cynisme des refondateurs, menteurs et voleurs. Toutes les manœuvres dilatoires, les manipulations et les tueries des frontistes ne serviront à rien. Personne ne volera la victoire du RHDP, à moins que, sanguinaires comme ils le sont, les refondateurs ne déclenchent une guerre civile dont ils seront les perdants. Alassane est président avec 54,10%. Que Gbagbo Laurent prenne acte de cette évidence et se retire sagement avant que le courroux du peuple ne s’abatte sur lui et sur sa clique de gangsters.

Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental du PDCI-RDA, Tanda I
DRC d’Alassane Ouattara dans le Zanzan
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