Abidjan était plongé dans un climat d'extrême
tension samedi alors que Laurent Gbagbo devait être investi président, des
partisans de son rival Alassane Ouattara protestant avec barricades et pneus
brûlés tandis que des tirs nourris ont fait deux morts dans la nuit.
Proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel qui a invalidé les
résultats de la commission électorale donnant M. Ouattara en tête, M. Gbagbo
devait être solennellement investi lors d'une cérémonie au palais présidentiel
à Abidjan à la mi-journée.
Après des violences dans la nuit qui ont fait au moins deux morts, au cours
de la matinée des centaines de jeunes en colère sont sortis, dans les
quartiers populaires de Koumassi, Treichville (sud), Abobo et Adjamé (nord),
pour protester contre la proclamation de la victoire du président sortant,
a-t-on constaté.
Les manifestants survoltés, certains au visage badigeonné de charbon,
érigeaient des barricades et mettaient le feu à des pneus, aux cris d'"ADO
président", surnom de leur champion.
Le quartier de Treichville, où des dizaine de pneus avaient été incendiés
le long des rues, était noyé dans un énorme nuage de fumée. La police sur les
lieux procédait à des tirs de sommation à balles pour disperser les
manifestants, a constaté un photographe de l'AFP.
Par ailleurs, durant le couvre-feu nocturne, deux personnes ont été tuées
après des tirs nourris des forces de l'ordre dans le quartier de Port-Bouët
(sud), où des partisans des deux rivaux s'affrontaient, ont indiqué des
habitants.
Dans une zone très pauvre située entre un abattoir et des résidences
universitaires, un journaliste de l'AFP a pu voir deux cadavres à terre
dissimulés sous des cartons ou des tissus, qui ont été ensuite emportés par
les pompes funèbres.
Les tirs nourris des forces de l'ordre, certains "à l'arme lourde" selon
des habitants, ont laissé des traces, notamment sur un mur en béton qui était
largement perforé.
A la lisière du quartier populaire d'Abobo et de la banlieue d'Anyama, au
nord de la capitale économique, des tirs nourris à l'arme légère se sont aussi
longuement fait entendre jusqu'aux environs de 07H00 (locales et GMT), ont
rapporté à l'AFP des riverains, sans précision sur l'origine des tirs.
tension samedi alors que Laurent Gbagbo devait être investi président, des
partisans de son rival Alassane Ouattara protestant avec barricades et pneus
brûlés tandis que des tirs nourris ont fait deux morts dans la nuit.
Proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel qui a invalidé les
résultats de la commission électorale donnant M. Ouattara en tête, M. Gbagbo
devait être solennellement investi lors d'une cérémonie au palais présidentiel
à Abidjan à la mi-journée.
Après des violences dans la nuit qui ont fait au moins deux morts, au cours
de la matinée des centaines de jeunes en colère sont sortis, dans les
quartiers populaires de Koumassi, Treichville (sud), Abobo et Adjamé (nord),
pour protester contre la proclamation de la victoire du président sortant,
a-t-on constaté.
Les manifestants survoltés, certains au visage badigeonné de charbon,
érigeaient des barricades et mettaient le feu à des pneus, aux cris d'"ADO
président", surnom de leur champion.
Le quartier de Treichville, où des dizaine de pneus avaient été incendiés
le long des rues, était noyé dans un énorme nuage de fumée. La police sur les
lieux procédait à des tirs de sommation à balles pour disperser les
manifestants, a constaté un photographe de l'AFP.
Par ailleurs, durant le couvre-feu nocturne, deux personnes ont été tuées
après des tirs nourris des forces de l'ordre dans le quartier de Port-Bouët
(sud), où des partisans des deux rivaux s'affrontaient, ont indiqué des
habitants.
Dans une zone très pauvre située entre un abattoir et des résidences
universitaires, un journaliste de l'AFP a pu voir deux cadavres à terre
dissimulés sous des cartons ou des tissus, qui ont été ensuite emportés par
les pompes funèbres.
Les tirs nourris des forces de l'ordre, certains "à l'arme lourde" selon
des habitants, ont laissé des traces, notamment sur un mur en béton qui était
largement perforé.
A la lisière du quartier populaire d'Abobo et de la banlieue d'Anyama, au
nord de la capitale économique, des tirs nourris à l'arme légère se sont aussi
longuement fait entendre jusqu'aux environs de 07H00 (locales et GMT), ont
rapporté à l'AFP des riverains, sans précision sur l'origine des tirs.