A plusieurs milliers de kilomètres d`Abidjan, des Ivoiriens de Paris suivent avec inquiétude et colère la crise née de l`élection présidentielle et appellent au départ du président sortant Laurent Gbagbo.
"Nous Ivoiriens de l`extérieur nous souhaitons que la voie des urnes
triomphe", lâche Maurice Koné Vaï, doyen de la communauté ivoirienne de
France.
"Les Ivoiriens ont fait un choix qui apparaît nécessaire pour la paix
sociale", ajoute le dignitaire, joint par téléphone, lors d`une tournée en
province.
"Il faudra que les partis acceptent cette légitimité (...) La paix est à ce
prix car nous venons de vivre dix années de chienlit".
Amy Fofana, patronne d`un salon de coiffure dans le Xe arrondissement de
Paris, acquiesce.
"Dire qu`ils ne peuvent pas valider les votes du Nord, franchement c`est
absurde", ironise la femme d`affaire installée en France depuis 17 ans.
"C`est là que Alassane (Ouattara) fait le plein de voix et où Laurent Gbagbo en fait moins", déclare la commerçante qui dit avoir été "rassurée par la confirmation des résultats" par l`ONU, dont elle attend qu`elle fasse
pression sur le président Gbagbo.
"On veut rentrer, faire nos projets, investir pour le développement de
notre pays, mais on ne peut pas s`aventurer là-bas s`il n`y a pas la paix",
poursuit-elle dans son salon bondé de clients.
Dans un salon voisin, Poncya Mundala, jeune étudiant congolo-ivoirien "craint le pire si une solution n`est pas trouvée très rapidement".
"Si rien n`est fait pour rendre le pouvoir à Alassane, ça risque de dégénérer comme en 2002", renchérit Moussa Touré, faisant référence aux massacres qui ont suivi l`attaque des rebelles du nord contre le pouvoir d`Abidjan.
Pour cet étudiant à la Sorbonne, qui s`installe pour se faire couper les cheveux, les résultats annoncés par le Conseil constitutionnel donnant la
victoire au président sortant "sont clairement frauduleux". Selon lui "Gbagbo
refuse de reconnaître sa défaite".
"On a envie d`aller investir là-bas, mais vu ce qui se passe, il ne faut même pas y penser?, ajoute, dépité, Baba Cool qui tient un salon de coiffure dans le quartier populaire de Château d`eau, également dans le Xème arrondissement.
"La Côte d`Ivoire n`est plus un pays, elle est devenue une poubelle", lâche-t-il entre deux coups de tondeuse avant de préciser: "je ne suis ni pour
Gbagbo, ni pour Allassane (qui) vivent comme des princes alors que les gens ne
mangent pas à leur faim".
Pour Chikou Baradji, représentant des Ivoiriens dans le quartier, Laurent
Gbagbo s`accroche au pouvoir car "il a peur de perdre l`immunité" que lui
confère son statut de chef de l`Etat.
"Il préfère mourir au pouvoir pour ne pas être jugé par la cour pénale
internationale", affirme-t-il, faisant référence, "à ses crimes, à sa milice,
ses escadrons de la mort", avant de filer participer au rassemblement de
l`opposition devant l`Ambassade de Côte d`Ivoire.
"Nous Ivoiriens de l`extérieur nous souhaitons que la voie des urnes
triomphe", lâche Maurice Koné Vaï, doyen de la communauté ivoirienne de
France.
"Les Ivoiriens ont fait un choix qui apparaît nécessaire pour la paix
sociale", ajoute le dignitaire, joint par téléphone, lors d`une tournée en
province.
"Il faudra que les partis acceptent cette légitimité (...) La paix est à ce
prix car nous venons de vivre dix années de chienlit".
Amy Fofana, patronne d`un salon de coiffure dans le Xe arrondissement de
Paris, acquiesce.
"Dire qu`ils ne peuvent pas valider les votes du Nord, franchement c`est
absurde", ironise la femme d`affaire installée en France depuis 17 ans.
"C`est là que Alassane (Ouattara) fait le plein de voix et où Laurent Gbagbo en fait moins", déclare la commerçante qui dit avoir été "rassurée par la confirmation des résultats" par l`ONU, dont elle attend qu`elle fasse
pression sur le président Gbagbo.
"On veut rentrer, faire nos projets, investir pour le développement de
notre pays, mais on ne peut pas s`aventurer là-bas s`il n`y a pas la paix",
poursuit-elle dans son salon bondé de clients.
Dans un salon voisin, Poncya Mundala, jeune étudiant congolo-ivoirien "craint le pire si une solution n`est pas trouvée très rapidement".
"Si rien n`est fait pour rendre le pouvoir à Alassane, ça risque de dégénérer comme en 2002", renchérit Moussa Touré, faisant référence aux massacres qui ont suivi l`attaque des rebelles du nord contre le pouvoir d`Abidjan.
Pour cet étudiant à la Sorbonne, qui s`installe pour se faire couper les cheveux, les résultats annoncés par le Conseil constitutionnel donnant la
victoire au président sortant "sont clairement frauduleux". Selon lui "Gbagbo
refuse de reconnaître sa défaite".
"On a envie d`aller investir là-bas, mais vu ce qui se passe, il ne faut même pas y penser?, ajoute, dépité, Baba Cool qui tient un salon de coiffure dans le quartier populaire de Château d`eau, également dans le Xème arrondissement.
"La Côte d`Ivoire n`est plus un pays, elle est devenue une poubelle", lâche-t-il entre deux coups de tondeuse avant de préciser: "je ne suis ni pour
Gbagbo, ni pour Allassane (qui) vivent comme des princes alors que les gens ne
mangent pas à leur faim".
Pour Chikou Baradji, représentant des Ivoiriens dans le quartier, Laurent
Gbagbo s`accroche au pouvoir car "il a peur de perdre l`immunité" que lui
confère son statut de chef de l`Etat.
"Il préfère mourir au pouvoir pour ne pas être jugé par la cour pénale
internationale", affirme-t-il, faisant référence, "à ses crimes, à sa milice,
ses escadrons de la mort", avant de filer participer au rassemblement de
l`opposition devant l`Ambassade de Côte d`Ivoire.