La chef de la diplomatie de l’Union européenne (Ue), Catherine Ashton, envisage des sanctions contre la Côte d’Ivoire si la crise politique née du second tour de l’élection présidentielle n’est pas rapidement résolue, a indiqué lundi 6 décembre une porte-parole. Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara revendiquent toujours la victoire, alors que le Sud-Africain Thabo Mbeki a été dépêché en urgence par l’Union africaine pour servir de médiateur. “Catherine Ashton est prête à suivre les procédures qui prévoient des sanctions s’il n’y a pas une résolution rapide à cette situation de crise”, a déclaré lors d’un point de presse Angela Filote au nom de la haute représentante de l’Union européenne aux affaires étrangères. Elle n’a pas donné de détails sur le contenu de ces éventuelles sanctions. L’aide au développement actuellement programmée par l’UE en faveur de la Côte d’Ivoire s’élève à plus de 167 milliards de Fcfa (254,7 millions d’euros), sur plusieurs années. De leur côté, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ont indiqué qu’elles s’interrogeaient sur l’opportunité de continuer à aider le pays. “Nous souhaitons continuer à travailler avec le peuple de Côte d’Ivoire dans le combat contre la pauvreté, mais il est difficile de le faire efficacement dans un contexte d’incertitude et de tension qui se prolonge”, ont indiqué les deux institutions.
C.C.E.
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