Plus la fièvre électorale s’accentue plus la psychose prend des proportions démesurées au sein de la population. Conséquence : les ménages continuent la course aux provisions. Après les banques et établissements financiers qui ont été pris d’assaut la semaine dernière, par de nombreux clients en vue de faire des opérations financières, c’est autour des grandes surfaces de connaître à leur tour, de grandes affluences. Les populations qui sont de plus en plus inquiètes et préoccupées, prennent leurs précautions pour éviter une pénurie alimentaire. Elles multiplient les emplettes dans les différents centres commerciaux de la capitale économique. L’image qu’offre l’hypermarché Sococe à Cocody-Deux Plateaux, ce lundi 6 décembre, en dit long sur la volonté des ménages à constituer des stocks alimentaires durant ces moments d’incertitudes. D’autant que de longues files sont visibles devant toutes les caisses. Chacun voulant régler sa facture et regagner immédiatement son domicile. C’est vrai que cet impressionnant centre commercial a refait sa toilette à travers l’installation des jeux de lumière pour préparer les fêtes de fin d’année. Mais, ce décor ne semble pas séduire pour l’instant, les nombreux clients rencontrés sur les lieux. Dans la mesure où ils apparaissent hypnotisés par la remontée de la tension politique après le scrutin du second tour. «Actuellement, le pays vit des moments d’incertitude. Nous ne savons pas ce qui va se passer. L’achat de cadeaux peut attendre. Il faut survivre d’abord. C’est pourquoi, nous sommes venus renouveler nos provisions, en grande partie des produits de première nécessité», explique Niamba T. Claude, opérateur économique. Au supermarché Leader price de la Riviera Golf, les riverains et autres clients sont venus en grand nombre pour effectuer des achats. Selon l’un des agents chargés de la sécurité, depuis l’instauration du couvre-feu, cette structure ne cesse de connaître une très forte fréquentation dans la matinée. Autre lieu, même tableau. Cap sud, situé en bordure du boulevard Giscard d’Estaing à Marcory grouille de monde en ce début de semaine. Les ménages qui, munis de chariots ou de sceaux, effectuent des va et vient dans les allées pour choisir leurs produits. Là encore, les caissières doivent faire face aux rangs quasiment interminables de clients prêts à régler la note. A quand le retour à la normalité et à la sérénité ?
C.C. Ely
C.C. Ely
