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Politique Publié le mercredi 8 décembre 2010 | Le Temps

Dimbokro, la ville est-elle aux mains de la rébellion ?

Le préfet et les forces de l’ordre indifférents face aux violences sur les populations

Que se passe-t-il dans la capitale du N’Zi-Comoé ? Dimbokro, cette paisible ville a depuis le second tour de l’élection présidentielle, les allures d’une ville assiégée. Tant les menaces et les exécutions sommaires ont cours dans l’indifférence totale des autorités compétentes. Les populations les plus ciblées sont les militants de Lmp, partisans du Président Laurent Gbagbo. De jour comme de nuit, la terreur s’abat sur des civiles qui ne savent plus à quel saint se vouer. Tous les regards sont tournés vers le préfet de département et les premiers responsables des forces de l’ordre. Ces autorités, selon des habitants qui ne cessent d’appeler à notre rédaction depuis trois jours, n’ont pas l’air de prendre en compte les inquiétudes des populations apeurées. Ce qui donne l’impression que les militants du Rhdp et des pro-Ouattara sont en terrain conquis : ils sévissent en toute impunité. Dimborko vit au ralenti, les populations qui ne croient plus à l’autorité fuient la ville, pour ceux qui le peuvent. Les malchanceux eux, continuent de subir les pires atrocités de la part des militants du Rdr. C’est le triste constat que font les populations depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle. «Nous ne voyons aucune patrouille des forces de l’ordre. Le Préfet ne réagit pas face aux actes de violence perpétrés par les militants du Rhdp, notamment ceux du Rdr. Nous avons le sentiment que notre préfet encourage ces actes de barbarie sur les populations qui ne soutiennent pas le président du Rdr. Il faut qu’Abidjan réagisse très vite, sinon ce sera trop tard. Ce sont des morts par centaines ou même par milliers que l’opinion nationale va compter si rien n’est fait. L’heure est grave, il faut faire quelque chose». Ce cri de cœur revient depuis trois jours et notre téléphone n’arrête de crépiter. Apparemment, leurs cris ont été entendus. Hier, en fin d’après-midi, un contact joint par téléphone nous a informé que la gendarmerie nationale a pris pied dans la ville. Mais leur arrivée à Dimbokro ne serait pas du goût du préfet du département. Selon notre point focal qui dit tenir son information de source policière, le préfet se serait plaint de n’avoir pas été « prévenu » d’avance de l’arrivée des forces de l’ordre. Une réaction qui suscite interrogation et suspicion au sein des populations. Quant à la gendarmerie, un de ses éléments a marqué son indignation et indiqué sous anonymat que, l’institution n’a pas besoin d’avertir qui que ce soit pour assurer la sécurité des populations qui reste dans ses premières prérogatives.


Bertina Soro
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