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Politique Publié le jeudi 9 décembre 2010 | Le Patriote

Conférence de presse du Patron de l’ONUCI : Choi explique sa méthode de certification

© Le Patriote Par Emma
Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) : SEM Choi Young-Jin, Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire
Mardi 14 avril 2009. Abidjan. Primature
Restituer la vérité, l’unique et la vraie. C’est le sens que l’on peut donner à la conférence de presse animée hier par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire, devant le corps diplomatique. Au cours de cette conférence de presse au QG de l’ONUCI, M. Choi a donné les raisons qui l’ont amené à certifier le deuxième tour de l’élection présidentielle. Pour le patron de l’ONUCI, les résultats sortis des urnes sont sans appel. Le diplomate coréen dit asseoir sa conviction sur la méthode de travail qu’il a mise en place. « Sur cette base, je suis absolument certain d’avoir trouvé la vérité concernant la volonté du peuple ivoirien telle qu’exprimée le 28 novembre. La volonté du peuple, c’est qu’il a choisi une personne et non deux comme vainqueur de l’élection présidentielle : le peuple ivoirien a choisi le candidat Alassane Ouattara avec un écart incontestable sur Laurent Gbagbo comme le vainqueur de l’élection présidentielle », a indiqué M. Choi. Le représentant de Ban ki-Moon en Côte d’Ivoire a expliqué que les résultats obtenus par ses services et qui sont sensiblement égaux à ceux proclamés par la Commission électorale indépendante l’ont été sur la base de trois méthodes. La première, selon lui, consistait à éplucher les résultats de 721 bureaux de vote soigneusement triés, collectés par des fonctionnaires de l’ONUCI pour avoir les premières tendances. Ces premières tendances, rappelle-t-il, donnaient le candidat Alassane Dramane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle avec près de 10 points d’écart. Mais pour avoir le cœur net, le patron de la mission onusienne en Côte d’Ivoire a déclaré avoir confronté ses premières tendances aux résultats des votes recueillis à partir des dix-neuf commissions électorales régionales. « Dans ce but, une semaine avant le scrutin, dix-neuf membres du personnel de l’ONUCI avaient été commis à cette tâche et déployés sur le terrain. Chacun d’entre eux m’a fait parvenir sa moisson le 30 novembre. L’agrégation de tous leurs résultats a confirmé les tendances obtenues deux jours plus tôt, c'est-à-dire qu’à ce moment, l’on savait presqu’avec certitude qui avait emporté et qui avait perdu », a-t-il poursuivi. Toutefois, selon M. Choi, il fallait pour être sûr et certain des résultats examiner tous les 20 mille procès-verbaux reçus par l’ONUCI de la CEI le 30 novembre pour les besoins de la certification. Pour éplucher tous ces procès-verbaux, le patron de l’ONUCI dit avoir mis en place une équipe de 120 membres du personnel formés des semaines plus tôt, qui ont travaillé de jour et de nuit. « La formation s’imposait d’autant plus qu’il ne s’agissait pas juste d’une simple agrégation. Il s’agissait d’examiner procès-verbal après procès-verbal pour voir s’il y avait trace de fraude ou de manipulation, notamment si les procès-verbaux avaient été signés par les représentants de la Majorité présidentielle. En conséquence, nous avons éliminé un certain nombre de procès-verbaux. Nous avons vérifié si les procès-verbaux ainsi éliminés étaient concentrés dans certaines régions ou couvraient tout le pays. Le dernier cas correspondait à la réalité », a-t-il précisé. Pour lui, avec les différents résultats obtenus à l’issue des trois méthodes qui étaient très proches, il était clairement établi que « le peuple ivoirien avait choisi sans équivoque le vainqueur du second tour de l’élection présidentielle ». En ce qui concerne le contentieux relatif aux « irrégularités » portant sur l’élection introduit par le camp de Laurent Gbagbo, M. Choi a déclaré que la proclamation du Conseil constitutionnel du 3 décembre 2010 ne se fondait pas sur des faits. En ce sens que, selon lui, le taux de participation aussi élevé que 81% signifie qu’il n’y avait pas suffisamment de violences pour empêcher les gens de voter. « J’ai demandé au commissaire de police de l’ONUCI de collecter tous les rapports sur les violences le jour de l’élection et de préparer une carte consolidée indiquant l’intensité, la fréquence et la localisation de la violence. La carte montre, sans aucune incertitude, que le jour de l’élection, il y a eu moins d’actes de violence au Nord qu’à l’Ouest », a-t-il révélé. La seconde réclamation qui a trait à la non signature des procès-verbaux par les représentants du camp Gbagbo, selon le diplomate coréen, a montré que l’élimination de ces procès-verbaux n’altérait en rien de manière significative, le résultat du second tour. « En tenant de tels propos, je ne fais pas de l’ingérence dans les affaires ivoiriennes. Comme certificateur des élections ivoiriennes, je ne fais que le travail qui a été accepté par les Nations unies, la Côte d’Ivoire est le premier cas en Afrique. Les Nations unies n’ont pas sollicité une telle responsabilité. Les dirigeants ivoiriens ont demandé aux Nations unies de jouer ce rôle suite à l’accord de Pretoria de 2005 », a-t-il tenu à préciser. Avant de clore ces propos en ces termes : « Au vu du chemin parcouru par la Côte d’Ivoire, ignorer la volonté du peuple ivoirien à ce niveau serait le décevoir et perdre les énormes ressources investies au cours des huit dernières années par la communauté internationale ainsi que le peuple ivoirien ».

Jean-Claude Coulibaly
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