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Politique Publié le jeudi 9 décembre 2010 | Le Patriote

Contribution / Gouvernement Gbagbo : quand l’original devient la pâle copie

© Le Patriote Par Prisca
PDCI-RDA: Bédié et ses jeunes se sont parlés
Samedi 31 juillet 2010. Abidjan, Maison du PDCI-RDA à Cocody. Le Président Henri Konan Bédié rencontre la jeunesse du parti, conduite par son président Kouadio Konan Bertin (KKB). Photo: le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Souvenez-vous de l’un des slogans haineux du candidat Gbagbo Laurent intitulé : l’original ? Avec une dose de mauvaise foi teintée d’exclusion, le candidat de la refondation se présentait aux électeurs comme le vrai fils du pays. Les autres, tous les autres, étant considérés comme les agents de l’étranger qu’il faut rejeter avec force. La réponse du peuple est connue depuis le 28 novembre dernier. Elle est sans appel. Gbagbo est une copie que, même les faussaires rejettent.

A partir de cette date historique qui consacre dans les urnes de la démocratie, le Docteur Alassane Ouattara, comme le cinquième président de la République de Côte d’Ivoire, Gbagbo s’est engagé dans une course-poursuite dans son refus de boire le calice amer de la défaite. Lui, l’original, est devenu la pâle copie de l’homme que les ivoiriens ont, à large majorité, choisi pour les guider pour les cinq prochaines années. Tous les agissements d’un homme aux dernier spasmes, n’y peuvent rien.

Voyez donc. Youssouf Bakayoko, président de la CEI, déjouant les entraves musclées et armées des brigands de la minorité présidentielle, proclame le résultat provisoire de l’élection présidentielle qui donne Alassane Ouattara grand vainqueur. Gbagbo, à travers Paul Yao Ndré, s’autosaisi ipso facto, et se déclare vainqueur après avoir éliminé un tiers du corps électoral. Aussitôt le président élu est investi par voies légales, que le candidat malheureux se précipite et s’auto sacre empereur d’Eburnie, foulant aux pieds toutes les règles de la démocratie, de la morale et tous les termes des principes constitutionnels. Vingt-quatre heures après la formation du 1er gouvernement du président élu, le président sorti annonce, à son tour, la formation d’un exécutif gouvernemental.

Vous l’aurez constaté, Gbagbo s’ingénie à copier cyniquement Alla Nguessan sous la risée du monde entier. Même, le très courtois, Monsieur Choi, le renvoie paître comme un vulgaire bandit. Dans le gouvernement d’urgence du président élu, tous les détenteurs des portefeuilles ministériels sont d’éminentes personnalités. Des personnalités sérieuses nées de l’houphouëtisme qui hait la violence et la médiocrité. Que fait Gbagbo en réplique ? Il nomme des individus peu recommandables, des antis modèles, tous ou presque, des bras séculiers de la violence dans notre pays.

Ainsi, Blé Goudé, le hurleur de rue au cursus universitaire discuté, devient-il ministre de la jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi. Une moquerie pour tous les diplômés qui gèrent les cabines téléphoniques, victimes de la terreur semée chez les investisseurs dont la vocation est justement de créer les emplois. N’étaient-ce pas lui et sa horde de sorbonnards, faux et menteurs, qui avaient poussé les employeurs à délocaliser vers d’autres pays tranquilles et plus accueillants ? Ce choix de cet anti modèle pour incarner la jeunesse signifie que Gbagbo ne croit plus à une chance de survie politique, malgré les fanfaronnades des siens. Il s’agit tout au plus d’un geste symbolique de défi du poulet égorgé qui se débat en ultime résistance avant de rendre l’âme.

Avec la formation du gouvernement sans issue, de Ngbo Aké, comprenant essentiellement des patriotes ou affidés aux exploits sinistres, le président sorti admet que son règne est bien fini. Est-ce un secret de dire que les gens ne se bousculent pas pour faire partie d’un exécutif destiné à disparaître sous peu sous les applaudissements du peuple libéré le 28 novembre par Alassane Ouattara ? Ce comportement suicidaire nous ramène dans la Rome antique où les gladiateurs sacrifiés saluent l'empereur en disant: « Salut César, ceux qui vont mourir te saluent ».
Copie, copie toujours citoyen Gbagbo. Tu ne seras qu’une pâle copie bientôt déchirée dans l’abime des oubliettes où pourrissent tous les tyrans et tous les dictateurs de village.

Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental
PDCI-RDA, Tanda I
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