Bouaké : Scrutin du second tour / Les préfets crient leur indignation

L’ensemble du corps préfectoral exerçant en zone CNO était face aux populations hier au Ranhotel de Bouaké. Il a été question pour ces autorités de faire une déclaration commune soutenant formellement le bon déroulement du scrutin dans leurs circonscriptions respectives et réaffirmer leurs présences à leur poste en vue d’assurer et de préserver les acquis de la sortie de crise. La lecture de cette déclaration a été faite par M Ouattara Daouda, préfet de la région des savanes.
Les membres du corps préfectoral exerçant en zone CNO ont décidé de se départir de leur obligation de réserve. Ce cri de cœur des autorités préfectorales de la région des savanes, de la vallée du Bandama et du Worodougou, fait suite, selon leur porte-parole à la situation inédite que traverse la Côte d’Ivoire.
Pour M. Ouattara Daouda, préfet de la région des savanes, qui parlait au nom des 15 préfets, sous préfet et secrétaires généraux qui étaient présents hier au Ranhôtel de Bouaké, leurs différents rapports, en plus de ceux des autres préfets, relatent exactement le déroulement du scrutin du dimanche 28 novembre 2010. « Il est bon de noter, que les autres préfets, en application des instructions de la hiérarchie ont produit des rapports similaires non publiés par la presse, mais rendant compte également du bon déroulement du scrutin dans leurs circonscriptions respectives», a ajouté le préfet Ouattara Daouda. «A notre qualité de représentant de l’Etat dans nos circonscriptions respectives, il nous apparaît important de lancer un cri pour éviter de nombreuses pertes en vies humaines, la destruction des biens matériels, le blocage de l’économie qui commençait à repartir de bons pieds, la destruction de la cohésion sociale à peine rétablie au prix de multiples sacrifices. C’est donc par souci de préserver tous ces acquis, que nous, membres du corps préfectoral de la zone CNO, restés en poste, nous sommes retrouvés pour lancer ce cri de cœur», a-t-il indiqué. Poursuivant, il a ajouté que malgré la situation qui prévaut, ces autorités sont restées en place pour assurer le fonctionnement de l’administration préfectorale. « Au total, sur six (6) régions couvertes par la zone CNO, cinq (5) préfets des régions, plusieurs préfets de département, des Secrétaires généraux de préfecture et des sous-préfets, sont restés effectivement à leurs postes pour assurer la continuité de l’Etat et par souci de préserver les acquis. Au demeurant, ces autorités administratives réaffirment le bon déroulement du scrutin du 28 novembre dans leurs zones», a soutenu le préfet de la région des savanes.

MAIGA Idrissa (Correspondant)