Gbagbo ouvre une boite de Pandore

L’autre action de Laurent Gbagbo qui a rendu la Côte d’Ivoire « un pays quelconque », c’est la propension de l’ancien chef d’Etat à ressasser que « la Côte d’Ivoire est un pays souverain ». Pour Gbagbo, la souveraineté signifie que le pays vit en vase clos; c’est-à-dire recroquevillé sur lui- même et qui fonctionne selon ses desiderata. Et, effectivement, pendant tout le mandat de la refondation, Gbagbo a réussi à couper la Côte d’Ivoire de tout le monde entier. Rares sont les chefs d’Etat qui comptent sur l’échiquier africain et mondial qui ont foulé le sol ivoirien pendant la mandature de Gbagbo. A preuve, Barack Obama, le Président américain, en visite d’Etat au Ghana voisin, n’a pas daigné mettre les pieds à Abidjan. Que dire des Président Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, Georges Bush qui n’ont pas mis les pieds en Côte d’Ivoire ? Gbagbo lui- même n’a jamais effectué de visite dans des Palais qui comptent, si ce n’est dans des pays comme l’Angola, la Guinée Equatoriale ; de petits pays où, selon des sources, il fructifie ses avoirs financiers et achète des armes pour tuer des Ivoiriens qu’il prétend aimer. A cela, il faut compter les multiples interruptions et suspensions des chaînes de radios et télévisions internationales émettant sur le territoire ivoirien, à la moindre friction.

Même si son simulacre d’investiture, faite samedi dernier au Plateau, devrait être vraie, seuls les ambassadeurs d’Angola et du Liban, contrairement à Ouattara qui reçoit, à n’en point finir, les félicitations et la reconnaissance de tous les pays du monde entier.

A dire vrai, Laurent Gbagbo, pour confisquer le pouvoir, a posé plusieurs actes , les plus répréhensibles qui soient. Et cela a contribué à écorner l’image de la Côte d’Ivoire devenue un pays quelconque. Heureusement que Ouattara a déjà pris les choses en main.

Jean- Antoine Doudou