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Art et Culture Publié le lundi 13 décembre 2010 | Nord-Sud

Cérémonie d’ouverture du Fesnam : L’Afrique à la conquête du monde par l’art

Le Sénégal est, depuis vendredi, la capitale de l’art nègre. Une grande cérémonie a eu lieu au Stade Léopold Sédar Senghor pour annoncer les couleurs de la fête des créations d’expression africaine.

Le rideau s’est levé sur la troisième édition du Festival mondial des arts nègres (Fesnam), vendredi, au Stade Léopold Sédar Senghor de Dakar au Sénégal, par un spectacle haut en son et en lumière sur le thème, ‘’La renaissance de l’Afrique’’. Un grand concert réunissant plusieurs stars du continent (Manu Dibango, Angélique Kidjo, Youssou N’Dour, Baba Maal, Ismaël Lô et les Sud-africaines Mahotella Queens) a donné le ton de la fête. Les chefs d’Etat équato-guinéen, Théodoro Obiang Nguéma, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et le Bissau-Guinéen Malam Bacai Sanha ont répondu à l’invitation du président sénégalais Abdoulaye Wade. Vêtu d’un grand boubou aux broderies jaune-or, celui-ci n’a pas mâché ses mots pour dénoncer la division du continent et a appelé à l’unité. « Refusons de rester dans la stagnation alors que notre continent est un continent riche. Mais, qui du fait de notre faiblesse, qui est la conséquence de notre division, continue à être exploité », a-t-il fustigé. Avant de lancer, « L’Afrique n’est pas pauvre, elle a été appauvrie ». « Essayez de voir les flux financiers, les flux de matières premières qui sortent de l’Afrique depuis deux siècles », a-t-il rappelé pour étayer son argumentation. S’en prenant aux Occidentaux, le futur candidat à sa propre succession en 2012 lance : « nous menons la bataille contre le préjugé selon lequel nous sommes un peuple de consommation, d’idées et d’innovations. Mais pas un peuple créateur ». Avant lui, l’universitaire Iba Der Thiam, a appelé les intellectuels d’Afrique et de la diaspora à « mener le combat de la décolonisation mentale ». « L’Afrique est la mère des civilisations et le berceau de l’humanité. Sa contribution au patrimoine universel est incommensurable. Elle sera le continent du 21e siècle », a-t-il répondu à un discours très controversé du président français Nicolas Sarkozy prononcé à Dakar en 2007, dans lequel il avait affirmé que l’homme africain n’était pas « suffisamment entré dans l’Histoire ». Entre les sons du saxophone du Camerounais Manu Dibango et les rythmes de Mbalax du percussionniste sénégalais, Doudou N’Diaye Rose (80 ans), le chorégraphe ivoirien, Georges Momboye, a fait rêver l’Afrique avec plus de 700 danseurs. Retraçant son passé tout en faisant une ouverture sur son avenir. Pendant plus de 20 jours (jusqu’au 31 décembre), la culture africaine ou d’influence africaine, dispersée à travers le monde, aura pour point focal le pays de la Téranga. Expositions, spectacles, débats, musiques, danses, tous gratuits seront le menu des habitants de Dakar mais aussi de Saint-Louis, Ziguinchor et de l’île de Gorée. Ce troisième Festival mondial des arts nègres se tient 44 ans après la première édition, en avril 1966 à Dakar, organisée par le président-poète Léopold Sédar Senghor.

Sanou A.
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