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Art et Culture Publié le samedi 11 décembre 2010 | Nord-Sud

Hamed Farras, au sujet de la rénovation du siège du Burida : “Ce n’est pas le Burida qui gère la carrière d’un artiste”

Disparu de la scène musicale depuis un moment, Hamed Farras suit son petit bonhomme de chemin. 18 ans après ‘’Déni’’, un de ses titres à succès, le chanteur de Dabou (ville où il réside) parle de son prochain album et du bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida).


Comment allez-vous ?
Je vais bien. Je suis dans mon bois sacré. Dans mon laboratoire personnel en train de travailler dans le cadre de mon prochain album.

Où exactement ?
A Dabou.

Dans quelles conditions travaillez-vous ?
Il y a longtemps qu’on a notre home-studio à la maison. Avec les parents, on essaie plus ou moins d’asseoir un certain nombre de choses.

Comment gérez-vous votre carrière tout en étant à Dabou ?

Je me suis replié un tout petit peu pour donner une autre vision à ma carrière. Je m’impose, aujourd’hui, à travailler avec d’autres mécènes à travers le monde pour que mon art soit relevé.

Quels contacts avez-vous au plan international ?

J’ai toujours eu des contacts. Depuis les Etats-Unis et en étant ici. J’ai de nombreuses propositions qui se concrétisent aujourd’hui.

Quel sera votre prochaine maison de disque ?
Je ne saurais vous le dire maintenant. Mais, j’ai des contacts. Mon équipe managériale s’occupe de ce volet. Au moment opportun, ce sera à elle de faire un choix.

Doit-on s’attendre à un album engagé ?

Comme je le dis souvent, le simple fait de vivre, c’est être engagé. Nous savons tous ce qui se passe autour de nous. On ne peut pas en être des témoins et ne pas en parler. On parlera du quotidien, de tout ce qu’on vit. La joie, la tristesse, la vie, la mort. Au niveau engagement, cela dépendra de ce qu’on vit. Car, il faudra bien en parler.

Quelle sera la couleur côté musical ?

Je pense que les gens savent un peu la coloration de ma musique. Donc, ce sera toujours ce qu’on a connu. Mais, quand on est musicien, on est tout le temps à la recherche de nouvelles sonorités. J’ai eu à côtoyer beaucoup de personnes, sûrement que ces rencontres auront une influence sur mes chansons. Ce sera forcément une nouvelle façon de voir la musique.

Peut-on connaître le titre de l’album ?
Je ne saurais vous le dire. Déjà, j’ai pensé à deux titres. L’album va comporter 12 à 14 chansons. Cela va dépendre du staff. Sinon nous avons pensé à 12 compositions.

On vous a vu engagé, un moment, dans la lutte au Burida. Que pensez-vous de la nouvelle administration ?

J’ai eu à donner ma position. On nous fait savoir que les nouveaux venus sont au travail. Donc, ce sont les résultats qu’on attend. Le changement qu’on verra dans la gestion, les ristournes. C’est cela le rôle du Burida. Rechercher l’intérêt matériel et non moral des artistes. Car, ce n’est pas le Burida qui gère la carrière d’un artiste.

Quel est votre regard sur la rénovation du nouveau siège et la récente inauguration d’un centre de santé pour les artistes ?
Je crois qu’il faut parler de ce que les artistes ont dans leurs assiettes. C’est cela le plus important pour moi. C’est ce que j’appelle la bonne gestion d’une maison. La beauté d’une maison, ce n’est pas l’extérieur, c’est l’intérieur. Je n’oserai pas me prononcer sur la gestion. Les gens nous ont dit qu’ils sont à mi-parcours. On attend tous de voir le but final.

Entretien réalisé par Sanou A.
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