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Politique Publié le vendredi 17 décembre 2010 | Le Patriote

Grande mobilisation pacifique des populations - Abidjan a répondu à l’appel de Guillaume Soro, hier

La journée d’hier, se voulait historique. Elle l’aura été à tous égards. Pourtant, les premiers signes ne présageaient de rien. Le soleil vient de se lever sur Abidjan. A la cité Houphouët- Boigny, les premiers woro-woro commencent à circuler. Quelques parents téméraires décident d’accompagner leurs progénitures du primaire à l’école, suivant l’exemple de leurs aînés. Autour de 7h25mn, les choses changent radicalement. Des « woro-woro », phares allumés rebroussent chemin et font signe à leurs collègues de garer. « Ils sont en train de barrer la route », dit un chauffeur de « woro-woro » à l’un de ses collègues. Malgré cet appel, certains chauffeurs essaient, par de voies déterminées, de rallier le quartier au reste de Koumassi. Leurs tentatives sont stoppées. Aux groupes scolaires Béthanie et à la Source, des parents d’élèves inquiets accourent pour faire sortir leurs enfants. Les premiers jets de gaz lacrymogène viennent d’être lâchés. Des policiers en faction au niveau de l’hôpital des sœurs, viennent d’entrer en action. Beaucoup d’écoliers suffoquent. Leurs parents, tant bien que mal, essaient de les secourir avant de quitter les différentes écoles. Les véhicules dans la circulation se comptent au bout des doigts. Nous progressons vers la casse. Par petits groupes de 5 ou 10 personnes, des jeunes progressent. La petite Chantal G, du groupe scolaire la Source a du mal à rallier la résidence de sa maman qui la tient à la main. « On va arriver chez tantie et tu pourras te reposer », lui lance sa génitrice qui a eu du mal à avoir un taxi pour leur retour. A la place Inch’Allah, le cargo de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) qui avait été détaché depuis le début de la crise postélectorale ont déserté les lieux. Les voisins du parlement, ne sont non plus visibles. Le rang des marcheurs grossi au fur et à mesure que nous avançons. Au niveau de groupe scolaire BAD, une odeur de gaz lacrymogène envahit les passants. Le visage badigeonné de jus de citron, ils essaient de contenir leur douleur. Les premières fumées se dégagent dans les airs. Les manifestants empêchés de progresser au niveau de la pharmacie Kahira, résistent tant bien que mal. Entre deux sirènes du véhicule du 6e arrondissement, ils font des vas et vient. Des rumeurs font état du bouclage des deux ponts : le pont De Gaulle et le pont Félix Houphouët-Boigny. Il n’en est rien. La circulation sur le Boulevard Giscard D’Estaing est des plus fluides. Les FDS sont moins visibles. On peut en voir au niveau de l’ex-Bâche bleue dans un cargo CRS et au niveau d’Orca déco. Sur le pont De Gaule, seuls quelques éléments de la garde républicaine sont en faction. Par des voies détournées, des marcheurs arrivent à atteindre le carrefour de la vie à Cocody. Par millier, les populations abidjanaises sont sorties pour répondre à l’appel de leur Premier ministre, Guillaume Soro.
Thiery Latt

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