Les hommes de Gbagbo ont encore tué. Hier matin, des jeunes gens pour la plupart, âgés d’une vingtaine d’années, ont quitté brutalement la terre des hommes. Leur seul crime, c’est d’opposer à l’imposture de Laurent Gbagbo. La marche sur la RTI initiée par les responsables du RHDP, a vite viré au drame à Yopougon. Dès 8h, les jeunes houphouétistes ont pris d’assaut les artères de cette commune pour répondre à l’appel de leurs dirigeants, direction, la RTI. Pour libérer ce média d’Etat du joug du pouvoir frontiste qui en a fait un objet pitoyable de propagande.
A Yopougon Wassakara, les marcheurs seront accueillis par une pluie de gaz lacrymogènes au niveau du premier pont, lancés par les éléments du CeCOS. Des projectiles qui n’entament pas la détermination des marcheurs qui se dispersent puis se regroupent à nouveau. Face à leur détermination, les hommes en armes font feu. Un jeune est grièvement touché, il succombera à la suite de ses blessures dans une clinique de la place. Comme lui, un autre, tentant de s’abriter au pied d’un immeuble est abattu par un tir venu du bâtiment. « C’est un Libanais qui a tiré sur lui », assure un témoin, avant d’ajouter que des policiers étaient aussi postés sur le toit de certains immeubles du quartier. A Port-Bouët II et à Andokoi, réputés favorables au RHDP, la CRS aidée du CeCOS ouvrira le feu sur les marcheurs. Bilan : deux morts. Selon une source proche des manifestants, un marcheur aurait été sauvagement abattu au niveau du carrefour « Policier » sur l’ancienne route reliant Yopougon à Adjamé. Au total, au moins quatre personnes ont perdu la vie à Yopougon.
Y. Sangaré
A Yopougon Wassakara, les marcheurs seront accueillis par une pluie de gaz lacrymogènes au niveau du premier pont, lancés par les éléments du CeCOS. Des projectiles qui n’entament pas la détermination des marcheurs qui se dispersent puis se regroupent à nouveau. Face à leur détermination, les hommes en armes font feu. Un jeune est grièvement touché, il succombera à la suite de ses blessures dans une clinique de la place. Comme lui, un autre, tentant de s’abriter au pied d’un immeuble est abattu par un tir venu du bâtiment. « C’est un Libanais qui a tiré sur lui », assure un témoin, avant d’ajouter que des policiers étaient aussi postés sur le toit de certains immeubles du quartier. A Port-Bouët II et à Andokoi, réputés favorables au RHDP, la CRS aidée du CeCOS ouvrira le feu sur les marcheurs. Bilan : deux morts. Selon une source proche des manifestants, un marcheur aurait été sauvagement abattu au niveau du carrefour « Policier » sur l’ancienne route reliant Yopougon à Adjamé. Au total, au moins quatre personnes ont perdu la vie à Yopougon.
Y. Sangaré